Patrick Parment
Ce que j’ai du mal à comprendre c’est l’aveuglement des européens face aux manœuvres des Etats-Unis en Ukraine qui se servent de ce pays pour continuer leur guerre contre la Russie. L’Amérique n’a jamais abandonné le concept de guerre froide contre les Russes. Car ce pays s’oppose à ses visées qui sont celles de réduire la terre entière leur vision libérale d’un monde uniformisé et réduit à un vaste marché. Les USA entraînent les Européens sur une pente suicidaire. En cas de conflit avec la Russie, ce que nul ne veut, c’est bel et bien l’Europe qui en ferait les frais. Ce ne sont pas nos six sous-marins nucléaires qui vont rétablir un équilibre qui n’existe pas. Si demain, la Russie coupe le gaz et le pétrole à l’ensemble des pays européens, c’est le chaos assuré.
Rappelons que l’Ukraine est un pays gangrené par la corruption à tous les étages. Rappelons que Vladimir Poutine ne cherchait que la neutralisation du pays, mais que les Ukrainiens s’en sont pris aux zones russophones du Donbass et de Lougansk amenant Moscou à revendiquer leur rattachement à la Russie au même titre que la Crimée. Rappelons encore que ce sont les Américains qui sont à la manœuvre en Ukraine depuis plus d’une décennie. Pas vraiment innocemment.
Réélection d’Emmanuel Macron. J’aime bien ce mot d’Henry de Montherlant qui écrit dans le Treizième César – un texte à relire d’urgence – en parlant de la mort de Caton : « Il regarde à droite, il regarde à gauche, il regard en haut, il regard en bas, et il ne voit que l’horreur. C’est le drame d’un peuple à un moment donné : il n’y a personne ». C’est exactement la situation dans laquelle nous sommes : il n’y a personne.
Ne cherchez pas une vision de la France et encore moins des perspectives d’avenir, avec Emmanuel Macron – pas que lui d’ailleurs, ses prédécesseurs aussi - gouverner se ramène tout simplement à gérer les problèmes de l’heure, colmater les brèches et… demain il fera jour avec de nouveaux problèmes. Macron n’a semble-il aucune notion de ce qu’est un peuple amarré à une histoire et jaloux de ses traditions. Macron est un néant ontologique.