Vincent Badré est professeur d’histoire-géographie à Paris. Il est aussi l’auteur du livre L’Histoire fabriquée: ce qu’on ne vous dit pas à l’école.
Au commencement était la volonté de Najat Vallaud-Belkacem. Quand on veut parler de réformes scolaires, on commence par les intentions et les décisions du pouvoir politique.
Les manuels d’Enseignement moral et civique ont suivi les déclarations de Najat Vallaut-Belkacem. Il s’agit de fabriquer un citoyen sensible et engagé. Car cultiver la sensibilité et fabriquer des « bisounours » va permettre au pouvoir, devenu maître dans la manipulation des émotions, de jouer sur celles-ci pour conduire à l’engagement politique souhaité : mobilisations contre le prétendu racisme ou la soi-disant homophobie.
Ce livre est une mine d’exemples de ce qui est fait pour déformer l’esprit de nos enfants. Si les cours d’Histoire accordent encore un peu de place à Louis XIV, ils veillent à répandre des descriptions de violences de notre passé, en particulier colonial, à inculquer un esprit de repentance. Les nouveaux programmes scolaires s’efforcent aussi de ne plus faire de référence à la famille, de privilégier l’individu. L’éducation civique oublie presque totalement de parler de la vie professionnelle pour ne retenir que l’esprit de revendication. Le métier n’est abordé que pour encourager à lutter contre les « atteintes à la personne d’autrui (racisme, xénophobie, sexisme, harcèlement) » et marteler au cours d’une réflexion sur le genre qu’il ne doit plus y avoir de métiers féminins ou masculins. Les manuels scolaires utilisent tous la théorie du genre en 6e et en 5e de façon systématique et répétitive. La notion d’identité nationale est bannie au profit d’une identité collective basée sur la laïcité.
Parents, il faut que vous sachiez !
L’Histoire politisée ?, Vincent Badré, éditions du Rocher, 338 pages, 19,90 euros
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