Début juillet, le Sénat a publié un rapport glaçant : près de 5.000 édifices religieux seraient menacés de disparition. La raison ? L'abandon de ce patrimoine historique par l'État et nombre de communes. Mais il y a bien plus grave. Chaque jour, des églises sont vandalisées, profanées, cambriolées ou incendiées. Chaque jour. Il y a ce que vous lisez en entrefilet dans la presse locale, il y a les rapports de police, il y a les confidences du clergé. Ainsi, rien que sur les derniers jours : le 20 juillet, l’église de Baigts-de-Béarn victime d'un vol d'ostensoir et d'hosties. Le 12 juillet, un incendie endommage légèrement la toiture de l’église Sainte-Croix à Bayonne. Le 26 juin, l'église de Caniac-du-Causse dans le Lot pillée, des pièces classées monuments historiques s'évaporent. Le 1er juin, dégradations dans l’église Saint-Henri à Marseille… Et ce n’est pas un fait nouveau : entre 2018 et 2019, vingt églises et chapelles auraient été la proie des flammes. Dégâts mineurs et majeurs compris. Sur ces vingt églises, quatorze ont été l’objet de crimes. Parmi les quatorze incendies criminels, trois ont provoqué des dégâts majeurs. Coups de sang, attaques terroristes, haine gratuite, cambriolages… Les raisons ne manquent pas pour s’attaquer au christianisme, on finirait presque par croire que la seule convergence des luttes qui vaille se résume à enlever l’église du centre du village.
La seule question qui mérite de se poser est la suivante : entre les attaques et l’abandon de ce patrimoine religieux par l’État et de nombreuses communes, jusqu’à quand allons-nous regarder tout cela sans réagir ?