Fratelli d’Italia est passée de 4,3 % des suffrages en 2018 à près de 26,50 %, selon les résultats partiels fournis par le ministère italien de l’intérieur.
La coalition formée par Fratelli d’Italia avec la Ligue de Matteo Salvini (9 % des voix), et le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia (8 %) recueille plus de 44 % des suffrages après le dépouillement de 90 % des circonscriptions. Cette coalition devrait s’assurer la majorité absolue des sièges aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat.
La formation fondée fin 2012 par Giorgia Meloni avec des dissidents du berlusconisme devance le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta, qui obtient moins de 20 %. Le Mouvement 5 étoiles (M5S, ex-antisystème) récolte moins de 15 % des voix, en chute par rapport à son score historique de plus de 30 % en 2018.
Ce séisme intervient deux semaines après celui qui, en Suède, a vu la victoire d’un bloc conservateur comprenant les Démocrates de Suède (SD).
Le premier ministre hongrois Viktor Orban et son homologue polonais Mateusz Morawiecki ont adressé, dès dimanche soir, leurs « félicitations » à Giorgia Meloni. M. Orban, par la voix de son directeur politique, le député Balazs Orban, a ajouté ce message :
« Nous avons plus que jamais besoin d’amis partageant une vision et une approche communes de l’Europe ».
Giorgia Meloni « a montré la voie vers une Europe orgueilleuse et libre de nations souveraines », s’est réjoui de son côté le leader du parti espagnol Vox, Santiago Abascal.
C’est une claque pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a déclaré récemment :
Nous verrons le résultat du vote en Italie, il y a eu aussi des élections en Suède. Si les choses vont dans un sens difficile, nous avons des outils, comme dans le cas de la Pologne et de la Hongrie.