Emmanuel Macron, défenseur de la « société ouverte », persiste dans son aveuglement idéologique, source de la dépression française. Le voici qui promeut la « transition démographique », dans une indifférence aux désordres et aux tensions créés par les contre-sociétés importées. Alors que la négation du lien entre immigration extra-européenne et insécurité ne résiste plus aux faits – même le ministre de l’Intérieur le reconnait – le chef de l’Etat s’accroche à sa vision irénique de l’accueil de masse, au prétexte de s’opposer aux « xénophobes ». Dans son discours de lundi, qui veut faire du Conseil national de la refondation un lieu de démocratie participative, le chef de l’Etat a invité les citoyens à participer à des « chantiers nationaux ».
Les Français peuvent donner leurs avis sur la transition numérique ou écologique, mais aussi sur la transition démographique. Or cette dernière expression désigne la substitution d’une population vieillissante par une autre, démographiquement plus jeune et dynamique. Ce grand remplacement civilisationnel, qui ne dit pas son nom, avait déjà été acté par Macron en décembre 2018 lorsqu’il avait signé le « pacte mondial sur les migrations » de l’ONU (dit « pacte de Marrakech ») : un document consacré à l’éloge de l’immigration « qui contribue à la prospérité mondiale » (voir notamment mon blog du 12 juin 2019). Reste que ce monde déraciné et remplaçable est vécu comme une violence par beaucoup de citoyens abandonnés. Macron, tout à son mépris des gens ordinaires, est devenu le meilleur allié de la vague populiste qui s’étend.
Macron en appelle aux faits, pour s’accorder sur les réalités. C’est en effet la meilleure méthode. Mais lui-même ne veut visiblement pas prendre la mesure des désastres de l’open society à la George Soros, mentor de l’Union européenne et du conformisme officiel. Plutôt que de décider de suspendre une immigration, majoritairement musulmane, qui désagrège la société, le président a annoncé il y a deux semaines son intention de répartir les demandeurs d’asiles et les étrangers dans des zones rurales faiblement peuplées. Après voir rendu les banlieues invivables pour les autochtones, l’idéologie immigrationniste jette son dévolu, par la voix de Macron, sur la France périphérique qui avait fui l’enfer du « vivre ensemble ». Pourtant, même le « progressisme » commence à être ébranlé par les tensions raciales et ethniques qui s’accumulent. Le 28 septembre, le deuxième adjoint socialiste de la ville des Mureaux, Boris Venon, a annoncé en conseil municipal son départ de ville après avoir constaté : « Etre blanc, athée, non communautaire et gay, aux Mureaux, ça pose un problème ». La perméabilité de l’Union européenne à l’islam radical (au point que l’UE a fait dernièrement la promotion du voile chez les petites filles) est une autre dérive affolante. La société ouverte à ses ennemis creuse sa tombe en s’admirant. Il est urgent d’envoyer paître ces fossoyeurs.
Replay de La belle équipe de mercredi.
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