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Nombreuses agressions sur fond de pénurie d’essence : vers une France Mad Max

En proie à une pénurie d’ croissante, les stations-service françaises ont vu se précipiter des centaines d’automobilistes venus, dans l’urgence, faire leur plein de carburant. Cohues, empressement, files d’attente interminables, la situation a parfois dégénéré en agressions au couteau et en banditisme organisé. Retour sur une semaine d’ensauvagement à la sauce Mad Max.

Haute-Savoie : poignardé à six reprises pour avoir doublé dans la file d’attente

En Haute-Savoie, à Saint-Julien-en-Genevois, petite ville pré-montagneuse de moins de 16.000 habitants, un père de famille suisse a été poignardé six fois d’affilée devant ses enfants alors qu’il patientait dans la file d’attente d’une station-service. Les faits remontent au mercredi 5 octobre. Le 20 Minutes suisse relate : « Contrairement à ce qui a été écrit dans un premier temps, ce n’est pas lui qui a dépassé des véhicules qui attendaient pour faire le plein mais son agresseur. La configuration des lieux n’étant pas très claire, la victime dit avoir simplement signalé au jeune homme qu’il n’avait pas fait la file au bon endroit. C’est là que les choses ont dégénéré. » Rapidement, le ton monte entre les deux hommes. Agacé, le jeune de 20 ans finit par sortir un couteau et poignarde le Suisse, sous les yeux de ses deux enfants restés à l’arrière du véhicule. Le père de famille, âgé de 33 ans, est emmené en urgence absolue au centre hospitalier de Genève où son pronostic vital ne sera finalement pas engagé. Interpellé par les gendarmes après avoir pris la fuite, l’agresseur est placé en détention provisoire pour tentative de meurtre. Pour le moment, le profil de l’agresseur reste inconnu. Contactée par BV, la gendarmerie de Saint-Julien-en-Genevois dit avoir reçu des instructions du parquet d’Annecy et refuse de communiquer davantage sur cette affaire.

Villiers-le-Bel : des voyous prennent le contrôle d’une station-service

Située dans le Val-d’Oise, la commune de Villiers-le-Bel est connue pour son taux de violence aux personnes extrêmement élevé, supérieur à 18 %. Ce lundi 10 octobre, une bande de voyous a pris le contrôle de la station Total Access, rue des Érables, en plein centre-ville. Armés de jerricans, plusieurs individus ont fait irruption dans la station et se sont emparés d’une pompe. Ils y ont rempli leurs bidons sous les yeux de la gérante impuissante, comme le rapporte un témoin de la scène. Passée maître du lieu en quelques instants, la bande organisée met en place son système de racket : tous les automobilistes extérieurs à Villiers-le-Bel doivent passer par elle pour payer leur essence. Les habitants locaux, eux, peuvent se rendre aux autres pompes. Un phénomène symptomatique du recul du pouvoir de l’État dans certaines villes françaises. « Ce n’est ni plus ni moins qu’une transposition de ce qui se passe sur les points de deal », confie le policier Denis Jacob, délégué syndical chez Alternative Police, contacté par BV. Selon lui, ces méthodes s’inscrivent dans la continuité du contrôle exercé par les narcotrafiquants sur les zones de trafic. « Villiers-le-Bel est connue pour être un noyau dur de la  et des stups », affirme-t-il, avant d’ajouter : « Les dealers sont dans une logique territoriale, eux seuls décident de la manière d'administrer ce qu’ils estiment être leur propriété. »

Un équipage de police est venu mettre un terme au larcin en fin de journée, dispersant les délinquants et interpellant l’un d’entre eux. Selon les informations de CNews, des automobilistes qui refusaient d’obéir aux voleurs d’ ont été violentés puis forcés à quitter la station.

Un prêtre agressé à une station-service

Dans le Pas-de-Calais, un prêtre catholique a été agressé par un homme « de type nord-africain » alors qu’il s'approvisionnait en  dans une station-service. Selon une source proche du dossier contactée par BV, le père Argouarc'h se serait rendu à une station Esso, mercredi 5 octobre au soir. Sur les lieux, il constate une dispute entre deux clients de la station. Un homme, visiblement agité par la pénurie, invective une femme. Vêtu de sa soutane, le prêtre se serait approché et aurait subi les insultes de l’individu : « Sale curé ! » En réaction, le prêtre aurait décidé de filmer l’agresseur qui, pris d’un accès de colère, aurait assené plusieurs coups sur le bras gauche de l’homme d’Église. Le père Argouarc’h aurait déposé plainte auprès de la police.

Une liste de violences non exhaustive qui en dit long sur l'état de la société française.

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