BV - Signe des temps… Ce jeudi 13 octobre a eu lieu la quatrième journée de sensibilisation des curés et des maires de la ville de Lyon sur l’insécurité montante au sein du diocèse. Car la glorieuse et ancienne église de Lyon vit des temps troublés. Contacté au téléphone par BV, Christophe Ravinet, responsable des relations presse du diocèse, énumère les méfaits : les tags sur les murs des églises, des statues brisées, de l’argent dérobé dans les troncs dévolus à l’offrande des fidèles.
Marie Laudet, déléguée générale de la Chapelle de l’Hôtel Dieu et membre du rectorat de la basilique Saint Bonaventure, témoigne : « En février 2022, en pleine nuit vers 2h du matin, deux jeunes hommes ont cassé un vitrail de la basilique et sont entrés dans le bâtiment. Ils ont fait le tour des troncs et ont cassé la porte de la sacristie, décrit-elle à BV. Ils ont récupéré la quête de la messe de la journée ». Manque de chance, ils sont tombés sur une patrouille de policiers à la sortie. Depuis, le système de sécurité de la basilique a été renforcée. Un appel aux dons a été lancé afin de récolter l’argent nécessaire à la réparation du vitrail et de la porte de la sacristie. L’assurance du diocèse a couvert une partie des frais. Mais l’insécurité demeure.
À quelques kilomètres de là, dans l’est lyonnais, l’abbé Gaël de Breuvand, curé de la paroisse de l’Alliance et responsable des sept églises qui la composent, les a fait lui aussi équiper de systèmes de sécurité. « Nous avons mis des caméras du surveillance aux entrées et aux points sensibles : le chœur, le tabernacle et les troncs. » Il explique à BV que c’était nécessaire. « Des troncs ont été visité, j’ai moi-même surpris une personne en flagrant délit en train de voler. » Pour l’instant, les paroissiens ne se troublent pas. « Les églises ont été vide durant deux ans cause covid, les gens sont contents de revenir et de donner », assure l’abbé Gaël. Pour combien de temps ?