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[Point de vue] Aux urnes citoyens : Vite, une dissolution de l’Assemblée !

Par la renversante mise en minorité du gouvernement, les élections législatives de juin dernier ont ouvert une  institutionnelle sans précédent sous la Ve République. Le Landerneau  ne semble pourtant pas en avoir saisi toute la portée et continue, plusieurs mois plus tard, de s’accommoder de cette transgression de l’esprit même de nos institutions.

Pour se maintenir en place vaille que vaille, le gouvernement en est réduit à d’inqualifiables débauchages dans la recherche d’hypothétiques majorités de circonstance, projet par projet. À cet effet, la quête forcenée du compromis est élevée en principe cardinal de l’action politique. L’emploi du 49.3 ne peut être qu’exceptionnel. Le pays se condamne ainsi à l’atonie du plus petit commun dénominateur, à l’heure où s’imposent des décisions fortes qu’exige une redoutable conjoncture, tant nationale qu’internationale. Cette posture irresponsable est indigne de la France.

De surcroît, l’Assemblée nationale donne le pitoyable spectacle d’une foire d’empoigne résonnant d’intolérables diatribes. Les débats au palais Bourbon tournent au théâtre de Guignol nous ridiculisant aux yeux du monde.
C’est ainsi que, mine de rien, nous renouons avec le funeste régime des partis qui a emporté les deux Républiques précédentes, n’ayons pas la mémoire courte ! La  ne peut pas continuer ainsi !

La clé de la sortie de crise se trouve entre les mains du président de la République. Monarque républicain hissé sur le pavois par le peuple, il est lié par l’ardente obligation d’en appeler à son arbitrage. Pour cela, il doit faire usage de son pouvoir constitutionnel de  de l’Assemblée nationale, que ses prédécesseurs ont déjà employé. Le retour aux urnes doit non seulement lui permettre de retrouver une majorité de gouvernement, mais aussi de redorer son onction populaire quelque peu ternie. Et il y a urgence à éviter que l’arbitrage de la rue qui gronde ne devance celui des urnes. Contrairement aux assertions des craintifs du suffrage universel, la dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas une mesure de rétorsion à l’encontre des députés récalcitrants mais une opération de sauvetage de la République.

Les élus de tous bords et de tous niveaux qui persisteraient dans leur opposition seraient suspects de privilégier le confort de leur siège à l’intérêt supérieur du pays. Aux urnes, citoyens !

Michel Franceschi

https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-aux-urnes-citoyens-vite-une-dissolution-de-lassemblee/

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