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Effondrement du système de santé…et du reste! – par Patrick de Casanove

            L’hôpital en crise, l’hôpital à bout de souffle, « mort de la médecine générale » Déserts médicaux, pénuries de soignants dans tous les établissements sanitaires et sociaux, pénuries de médicaments etc…

            Grèves des soignants,  des médecins libéraux,  des internes, ce ne sont pas les premiers mouvement sociaux du secteur sanitaire et ce ne sont sûrement pas les derniers.

            L’effondrement inéluctable du système de santé n’est une découverte que pour ceux qui, pétris d’illusions, ne le connaissent pas correctement.

            Le problème est intrinsèque à la création d’une « Sécurité sociale » de modèle français. Un tiers malveillant, l’État, s’est alors immiscé au sein du colloque singulier. Ce fut le commencement de la fin. Tant que les Français, les soignants en général et les médecins en particulier, ne comprendront pas cela, ils ne trouveront pas de solution à l’inefficacité et au délitement du système… et ils manifesteront encore et encore.

            Les défauts structurels, « techniques » pourrait-on dire, sont connus : spoliation légale, double paiement pour un seul service (Sécu plus mutuelle), perte du libre choix et déresponsabilisation des individus, fraudes inhérentes, déconnexion des recettes et des dépenses, disparition de l’information des prix, pyramide de Ponzi, obligation de payer pour travailler, confiscation première et obligatoire des revenus (URSSAF), objectifs politiques et achat de voix, etc.

            Malheureusement l’effondrement du système de santé n’est que la partie émergée d’un iceberg.

Les germes du totalitarisme.

            À la libération plusieurs voies étaient possibles pour reconstruire le pays, puisque tout était à rebâtir. Ce fut la voie de l’étatisme qui fut choisie. En 1945 ont été jetées les bases du contrôle total du pays par l’État. Il contrôlait l’enseignement, devenu « éducation » en 1932. En 1945, il s’est emparé des principaux leviers de l’économie. Il était logique qu’il s’empara de la protection sociale. Quand un organisme quelconque veut asseoir son pouvoir et soumettre sans violence physique les populations, il prend le contrôle de la protection sociale. (Voir Bismarck en Prusse, les Gaullistes et les communistes à la Libération, les Frères Musulmans en Égypte, ou le Hamas dans la Bande de Gaza…). C’est un moyen extrêmement puissant de domination. Il touche la santé, la vieillesse et toutes les situations de fragilité et vulnérabilité de l’individu. Il est capital pour l’État que les individus s’en remettent à lui dans ces situations où prévaut la peur de l’abandon. C’est un excellent outil d’oppression.

            L’État n’a pas créé une assurance maladie publique, qui aurait concurrencé les assurances maladie privées déjà existantes, dans l’espoir de rendre un meilleur service. « Ainsi le service public se substitue au service privé. Il n’ajoute rien au travail général de la nation, ni à sa richesse. Il fait faire par des fonctionnaires ce qu’eût fait l’industrie privée. Reste à savoir encore laquelle des deux opérations entraînera le plus d’inconvénients accessoires. » Frédéric Bastiat, Services privés, service public (1850) Les dégâts auraient été limités, mais ce n’était pas l’objectif.

            L’État est allé bien plus loin en voulant couvrir l’intégralité des « risques sociaux ». « Les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 créent une organisation de la Sécurité sociale qui fusionne toutes les anciennes assurances (maladie, retraite…) et garantit à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. »  

            La création de la Sécu a vu la mise sous tutelle des médecins et des patients, ouvrant la porte à l’extension sans limites du rôle de l’État. « Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir. Il se trouve à l’étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n’y a pas pour lui d’agrandissement possibles en dehors d’empiétements successifs sur le domaine des facultés individuelles. » Frédéric Bastiat, Profession de foi électorale de 1846. 

            Les fondamentaux de la Sécu (Cf supra) ont fait que très vite, elle fut en difficulté. « Remarquons en passant qu’en 1952 (…) Antoine Pinay (…) avait déclaré qu’étant donné les grandes difficultés de la France, il avait préparé les textes d’une réforme de la Sécurité sociale (…). Il reste que face à l’augmentation – continue depuis l’origine – des « dépenses de maladie », le ministre des Affaires sociales de l’époque, M. Gazier, doit dès 1957 préparer un projet pour soi-disant les « maîtriser ».( La sécurité sociale et comment s’en sortir, par Georges Lane).

            L’État tenait ainsi le prétexte à intervention accrue : sauver la Sécu. Ce prétexte reposait sur du matériel : les déséquilibres financiers. Comme tout bon socialiste il les prétendait liés au fait qu’il ne contrôlait pas tout, et que ce qui lui échappait était la cause des difficultés. Pour tout contrôler il s’est introduit de plus en plus profondément dans la relation soignant/soigné, médecin/malade, pour au final en maîtriser tous les tenants et les aboutissants.

            Les pénuries dans le système de soin, les déserts médicaux étant la plus connue, ne sont pas un hasard. Elles sont le fruit inévitable d’une économie administrée, collectivisée. Socialiste dirait Bastiat. L’État, par la spoliation légale, capte les ressources, les confisque aux Français qui n’ont plus les moyens de décider ni de choisir. L’information par les prix disparaît. Suite à cet appauvrissement des Français seul l’État peut payer. Il paie et dit protéger. Or qui paie commande.

            L’État a ses intérêts propres. Fort logiquement il a étouffé les deux partenaires du colloque singulier. Le médecin, comme le patient, doivent passer sous ses fourches caudines et suivre les directives étatiques. Le matérialisme comptable a détruit l’humain et l’échange libre de services.

Le coup d’accélérateur

            La dynamique lancée en 1945 s’est poursuivie lentement mais sûrement. l’État avançait protéiforme et masqué. Il y a eu un coup d’accélérateur inouï avec la confiscation du soin par les politiciens lors des COVID. L’État est apparu au premier plan. Il était même seul à la manœuvre. Après s’être immiscé dans le colloque singulier, y avoir pris une place de plus en plus prépondérante, il était inéluctable qu’il se substitue aux médecins.    

            Sous la férule de Macron, le gouvernement a exclu les médecins et s’est emparé des manettes du soin. Les médecins devaient obéir sans réfléchir.             Tout ce que l’Humanité avait acquis comme expérience sur les épidémies depuis des centaines d’années était jeté aux oubliettes. L’État a brutalement confisqué la médecine, qu’il a définie, et la science qu’il a définie. Il a fixé la Doxa de la COVID, du soin et de la prise en charge. Était scientifique ce qui se conformait à la Doxa. Toute déviation, tout doute, toute interrogation était accusée d’être « antiscientifique ». Le déviant n’était pas un « dissident », ni un « divergeant », mais un « complotiste ».

            D’enfermement en coercition sociale, et en vaccination de masse obligatoire, le comble fut atteint avec l’exclusion sociale des non vaccinés devenus « non citoyens ». L’État dit « protecteur » montrait son vrai visage. 

            L’État a verrouillé son dispositif avec la censure et la fin de la liberté d’expression. Tout débat était, dans les faits, interdit. Il a chosifié les êtres humains restreints à un QR code, réduits à n’être que des rouages interchangeables et jetables de la machine sociale. Les sanctions contre les dissidents étaient implacables, tant vis à vis des professionnels, en particulier de santé, que des gens.

            Nous avons la Novlangue,  la science Lyssenko, la coercition sociale, la censure et la pensée unique, mais nous ne serions pas dans un État totalitaire parce que nous n’avons pas autant de contraintes qu’en Chine ou en Corée du Nord…

La science pervertie

Le médecin

            Pour le dictionnaire, un médecin est un diplômé : « Personne habilitée à exercer la médecine après avoir été admise à différents examens sanctionnant plusieurs années d’études médicales (universitaires et hospitalières) et après avoir soutenu une thèse de doctorat ». Ce qui fait abstraction de ses qualités humaines, de ses talents intrinsèques, de sa « charité » pour prendre soin de son prochain.

            Rappelons que la médecine est la : « Science qui a pour objet l’étude, le traitement, la prévention des maladies; art de mettre, de maintenir ou de rétablir un être vivant dans les meilleures conditions de santé. » 

            Après sa thèse le médecin prête serment. Un médecin est un diplômé… qui respecte le Serment d’Hippocrate. » Ce serment prend en effet en compte la dimension transcendante de l’art médical.

            Il s’en suit que dans la vie il y a « les diplômés en médecine », et « les médecins ».   

La science

          L’objectif de la science, comme de la philosophie, de la théologie et autres… est d’accéder à la connaissance, de faire reculer sans cesse les limites de « l’action humaine », de comprendre, d’étendre le champ du savoir.

            Dans le cadre des COVID l’utilisation normale de la science aurait permis de progresser dans la connaissance :

– du virus, qui est-il, d’où vient-il, est il naturel, ou artificiel ?

– des virus, leur transmission, leur reproduction, leur contagiosité

– des vaccins, leur efficacité réelle, leur intérêt, leur innocuité ou leur dangerosité

– du système immunitaire, de l’immunité naturelle, artificielle,

– des épidémies, de leur dynamique, de leur prise en charge, de la place des médicaments, des vaccins, de l’hygiène, du développement économique, de la prospérité, de l’énergie abondante et bon marché.

– du capitalisme de connivence et de son influence, de la corruption, des fraudes, des conflits d’intérêts, de Big Pharma

– etc. . la liste n’est pas exhaustive.

            La curiosité et la soif de connaissance de l’Homme n’ont pas de limites.

            Cela nécessite un esprit ouvert n’hésitant pas douter et à remettre en cause ce qu’il croît connaître. C’est ce qui permet de progresser, d’approfondir la culture et l’érudition. Cette démarche saine et positive est impossible si quelqu’un, qui a tous les pouvoirs dont le pouvoir de contrainte légale, définit une doxa. Ainsi lors de la gestion des COVID, l’État a exclu la médecine, perverti la science par un dogme par lui validé, et qui faisait office de vérité intangible. La croyance, figée dans une doctrine, détruit la science, empêche la connaissance, et l’amélioration de la condition humaine. Nous avons assisté à la perversion de l’esprit scientifique, à une grande glaciation des connaissances. C’est un précédent dangereux.

La médecine confisquée par le politique

            Ce coup d’accélérateur a permis de mettre un place une législation totalitaire et de faire gagner des années dans l’évolution de notre système de santé vers une machine inhumaine, bientôt peut-être dépourvue d’humains.

Après les « fast-food » la « fast-médecine ». La traditionnelle consultation téléphonique améliorée.

            Il est probable que les robots et l’Intelligence artificielle, obéissants et programmés pour ne jamais prendre d’initiative qui contrarierait la Doxa, disponibles 24H/24h, prennent de plus en place.

            La suspension des soignants non vaccinés n’est pas un accident de parcours. Si un être humain refuse de se soumettre. S’il veut continuer à se comporter en être humain, utiliser son cerveau, son esprit critique et garder son libre arbitre, bref s’il refuse de se comporter comme un pion, alors l’État lui rappelle qu’il n’est rien sans son autorisation, si ce n’est une chose qu’il faut jeter pour le bien de tous.

            L’objectif est, peut-être, d’éviter l’erreur en supprimant le facteur humain  et en confiant les décisions à l’Intelligence Artificielle. (IA)

            Ou peut-être pas.

– L’intelligence artificielle peut aussi faire des erreurs. Elle a été inventée par l’être humain faillible. Même si il est possible qu’elle apprenne de ses erreurs.

            Ce n’est pas tout. Les hommes de l’État s’autorisent à faire des erreurs sans les corriger. Si nous restons dans le domaine de la santé :

– Lors de la gestion politique des COVID l’État, promoteur de cette transition numérique, s’est exonéré de tout contrôle et responsabilité. Il s’est complu dans l’erreur avec des conséquences dramatiques, sans qu’il n’ait eu le moins du monde l’intention de changer sa gestion. Par sa toute puissance il faisait de ses erreurs et fautes la nouvelle Vérité, clamée par ses sbires, ses affidés et ses thuriféraires, médias « mainstream », scientifiques et diplômés en médecine de plateau. Tous acquis à sa cause.

– Le plan de conception de la Sécu, grâce auquel chacun aurait dû bénéficier des meilleurs soins en toutes circonstances, est une erreur si l’on considère la situation déplorable du soin et de la prévention en France aujourd’hui. Le plan est poursuivi, sacralisé, ses principes, spoliation légale, déresponsabilisation, ne sont pas remis en cause.

Vers la disparition de la médecine humaine.

            La première conséquence de l’extension de l’État est l’éviction des médecins. L’exclusion a lieu de plusieurs façons. Pas tant physique avec moins de médecins formés, et encore moins de médecins « soignants » arrivés sur « le marché », que conceptuelle avec un changement du rôle du médecin. Son champ d’activités se réduit. Beaucoup d’actes médicaux ne sont plus pratiqués « en ville » par les médecins généralistes, ni même par certains spécialistes. La médecine de premier recours disparaît. Ce fut provoqué et flagrant lors des COVID, surtout lors de la première épidémie.

            Sa formation, longue et difficile en fait un très bon technicien du soin (Cf supra), muni d’un excellent savoir. Néanmoins, il est très formaté pour le système français de médecine administrée. Cela implique son conditionnement à une pensée unique : 

            – La Sécurité Sociale à la française lui est présentée comme le nec plus ultra indépassable en matière de protection sociale. « Sauver la Sécu », rationaliser le soin, faire des économies font partie de ses missions..

            – La Sécu lui permettrait de vivre parce qu’elle aurait « solvabilisé la demande ». Le talent et la qualité du médecin sont secondaires, son expérience n’est pas prise en compte..

            – La thérapeutique et les soins, n’existent que validés par les instances étatiques. Le médecin est habitué à faire confiance à l’Autorité, et à ne pas exercer son esprit critique. Ses initiatives sont bridées. Là encore ce fut flagrant et délibéré lors des COVID, avec le barrage fait par le gouvernement aux traitements précoces efficaces, tels que l’Hydroxychloroquine et l’Ivermectine. 

            Le médecin est devenu un exécutant de protocoles et directives. Nous avons assisté depuis des dizaines d’année, avec la création de l’ONDAM, des ARS, avec la rédaction des Recommandations de bonne pratique professionnelles  dans les faits opposables, à la modification de la fonction de médecin.

            Il est tenu à un DPC triennal« l’Agence nationale du DPC (…) en assure le pilotage. (…)  Sur le site internet de l’Agence, le professionnel de santé trouvera les coordonnées des organismes de DPC enregistrés et une description des actions s’inscrivant dans le cadre des orientations prioritaires arrêtées sur une période de trois ans par le Ministre chargé de la santé.

Ces orientations prioritaires sont de trois ordres : priorités définies par profession et/ou discipline sur proposition des CNP, priorités nationales de santé et priorités conventionnelles avec l’Assurance maladie. » C’est bien du normatif au système, décidé et définit par l’État, et non une formation médicale organisée par les médecins pour un meilleur service aux patients.

            Il est passé de soignant libre devant « d’abord ne pas nuire », responsable seulement vis à vis de son patient, à celui d’instrument soumis, responsable accessoirement devant son patient, et essentiellement devant son maître, celui qui le paie en réalité : l’État.

            Il est « tenu » par le système qui seul a le pouvoir de l’autoriser à exercer, et auquel il doit sa rémunération. Fort généreuse au demeurant en ce qui concerne la vaccination COVID, . contrairement à la rémunération liée directement au soin. Le tarif de la consultation est bloqué depuis 6 ans et ne lui permet pas de bénéficier systématiquement d’un cabinet avec secrétariat, assistant etc. Mais le médecin est récompensé par les ROSP … s’il a l’échine souple.

Le contrôle des populations

            Ceux qui avaient un doute sur le fait que celui qui contrôle le système de soin contrôle la population (Bien plus efficacement que celui qui contrôle la monnaie) doivent regarder ce qui s‘est passé lors des COVID, en particulier l’utilisation du QR code.

            S’ils ne sont pas convaincus ils prendront connaissance avec intérêt d’un événement totalitarisant passé complètement inaperçu : le recueil d’une immense quantité de données via la création de Mon Espace Santé, et le Crisis Data Hub. Les personnes curieuses liront le rapport d’information du Sénat n°673 du 3 juin 2021.  Le rapport détaille l’ensemble des outils numériques déployés dans le monde lors de la crise sanitaire. Outils qui permettent la mise en place de mesures liberticides. Le rapport recommande la création d’un « Crisis Data Hub », une boite à outils numériques à laquelle il sera possible de recourir en fonction des circonstances. « à l’avenir, nous devrons recourir bien plus fortement aux outils numériques, en assumant si nécessaire des mesures plus intrusives, mais aussi plus ciblées et limitées dans le temps » On lit p.126 « Le présent rapport propose donc de recourir bien plus fortement aux outils numériques dans le cadre de la gestion des crises sanitaires ou des crises comparables (catastrophe naturelle, industrielle, etc.), notamment en vue de contrôler au niveau individuel le respect des mesures imposées par la situation, et y compris si cela implique d’exploiter des données de manière intrusive et dérogatoire. (…) des technologies intrusives sont nécessaires, et des traitements de données dérogatoires aussi : il s’agit en effet de croiser des données personnelles, y compris des données sensibles relatives à l’état de santé, avec des données de géolocalisation et des données bancaires. Rien d’impossible techniquement, et rien de très exceptionnel en comparaison de ce que font les GAFA à des fins purement commerciales mais, s’agissant de l’État, de l’intérêt général et de la santé publique [ on est prié de ne pas rire], il s’agirait d’une grande nouveauté. »

            À bon entendeur salut !

Que faire

            Concrètement, dans le cas qui nous occupe, jamais les gouvernements successifs n’ont eu la plus petite intention de corriger l’erreur fondamentale qui structure notre système social : la spoliation légale.

            L’Homme doit tirer profit des épreuves qu’il traverse. L’humanité progresse de ses coups durs et en sort grandie. Aujourd’hui cela est entravé. Pour ne parler que du secteur sanitaire les États se sont vautrés dans la coercition sociale et le capitalisme de connivence. Nous avons assisté à l’alliance de la violence légale et de la finance. Les États ont verrouillé la science, la connaissance et rendu très difficile l’apprentissage. Cet état de fait a subi une aggravation phénoménale lors des COVID. Désormais, il faut être un esprit particulièrement libre et courageux pour oser raisonner hors système, voire oser le contrecarrer.

            Il faut dorénavant prendre aussi en compte un nouveau facteur : l’écologisme et la décroissance « verte » pour « sauver la planète ». Il est important d’avoir conscience que les immenses progrès sanitaires que l’humanité connaît depuis plus d’un siècle, sont autant dus à l’amélioration des conditions de vie, de l’hygiène et de l’alimentation, qu’aux progrès des connaissances et des innovations médicales. Il est erroné de croire qu’un système de santé performant pourrait survivre à la décroissance. Un système de santé performant ne saurait se concevoir sans une société d’opulence où l’énergie serait abondante, fiable et bon marché. Un système de santé performant ne saurait se concevoir sans une société harmonieuse et prospère. L’effondrement du système de santé ne peut être évité si un effondrement économique durable, une décroissance, survient.

            Dans un système libre, l’État se concentre sur la défense des Droits Naturels individuels : Liberté, Propriété, Personnalité. C’est ce que Bastiat appelle « la justice ». Leur respect induit une société harmonieuse. La liberté économique règne, l’alliance de la violence légale et de la finance n’est pas possible. Il n’y a aucune prébende, ni aucun privilège, à attendre d’un État qui se limite à ses fonctions régaliennes. L’État n’ayant  aucun passe-droit à vendre, la finance n’a rien à lui acheter. Il ne peut y avoir de capitalisme de connivence, de lobbying, de conflits d’intérêt, de corruption.  Il y a concurrence, responsabilité personnelle et …justice. Pour se cantonner à Big Pharma, un laboratoire assume les conséquences de ses actes, un dirigeant de laboratoire aussi, un fonctionnaire également, un politicien pareillement. L’immunité de fonction ne peut exister qu’en ce qui concerne les fonctions essentielles de l’État : la protection des Droits Naturels. Si le politicien sort de son rôle et porte intentionnellement tort à autrui par idéologie, il doit en assumer les conséquences autrement qu’électoralement.

            Il faut donc revenir à une société libre. Sans réforme de fond, l’État finira par occuper toute la place. Dans le secteur sanitaire il étouffera les médecins et les patients. Les solutions sont connues même si peu de personnes y croient. Il faut sortir des cadres de références et ne plus se contenter de mesures paramétriques. L’État doit être remis à se place, exclu du colloque singulier

            Allons plus loin. Par la manière dont elle prend soin des plus faibles, la société, grâce à protection sociale, définit la place qu’elle donne l’Homme et la qualité de sa Civilisation. Si la médecine humaine disparaît, l’Humain existera-t-il encore ? L’euthanasie heurte déjà la conscience morale, de même que la théorie du genre. Il y a d’autres problèmes civilisationnels, liés au sujet de cet article de part leurs conséquences sur l’essence de l’être humain. Il s’agit du transhumanisme, de l’Homme dit « augmenté », de la « dépopulation » https://www.notre-planete.info/actualites/2182-surpopulation_CO2 .

            Nous sommes devant des choix civilisationnels. Nous devons répondre à la question : à l’avenir qui décidera ? (Les totalitaristes qui veulent faire de l’IA un outil de pouvoir ? L’IA autonomisée ? L’Homme libre ?)

            Toute réforme de la protection sociale doit aller au-delà du domaine sanitaire, et se situer dans une dimension ontologique.  L’Homme ne doit plus être plus une chose.

https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/12/28/effondrement-du-systeme-de-sante-et-du-reste-par-patrick-de-casanove/

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