par Patrick Reymond
Dissymétrie entre les pertes en Ukraine. Une chose est sûre, la Russie tire – au moins -, dix fois plus d’obus que l’Ukraine, si ce n’est plus.
Aujourd’hui, on parle de 20 000 obus jour, ce qui me parait très bas, les marmitages nécessitent bien plus. Sur la longueur du front, ça voudrait dire, en gros, un obus par heure et par kilomètre.
De fait, les oxydentaux, obnubilés par l’effondrement économique certain et prévisible de la Russie n’ont finalement, préparé la guerre qu’avec des moyens très réduits, qui, à leur avis seraient suffisants. Le béton de la ligne Maginot, suffirait à arrêter suffisamment de temps la poussée russe. Jusqu’à la révolution, – inévitable – qui emporterait le « régime » Poutine.
Historiquement, l’impréparation française en 1914 a coûté très cher en 1915 dans les guerres de position, le 75 était une pièce de campagne, incapable de déloger une infanterie enterrée, et l’armée devait se contenter de leur pièces système De Bange, jusqu’en 1916 ou une artillerie plus moderne, et où la production de munitions améliorée, corrigea le problème (d’où, en partie, l’échec allemand à Verdun).
Les canons De Bange étaient incapables d’avoir une portée suffisante, ni une cadence adéquate. On était sur une cadence de 2 coups /minute.
De fait, pendant l’année 1915, les pertes françaises ont été systématiquement le double des pertes allemandes. L’égalité des pertes a été presque atteint en 1916.
Avec l’effort industriel, les offensives de Pétain en 1917, à savoir seconde bataille de Verdun, et bataille de la Malmaison, étendue en raison de son succès à l’ensemble du chemin des Dames, vit des pertes allemandes 5 fois supérieures. Mais ces offensives étaient minutieusement réalisées.
On sait, depuis cette guerre que l’artillerie tue 80 à 90% des victimes.
D’autre part, les guerres dissymétriques voient un nombre élevé de victimes dans un camp, et légère dans l’autre. la guerre du golfe, c’est 300 morts d’un côté et 25 000 à 100 000 de l’autre. Ces pertes dissemblables sont couramment acceptées comme allant de soi.
Ce qui, visiblement n’est pas accepté par certains, vu que les Russes sont considérés comme des sous hommes à exterminer, tout juste capables de combattre à la massue, que ce ratio soit désormais à l’avantage des Russes. Je le répète, un ratio de 1 à 10 me semble possible et correct. Au départ du conflit, il était certainement moins élevé, mais une armée aguerrie perd de moins en moins de soldats, une armée de conscrit de moins en moins bien formés, en perd de plus en plus.
En plus, on ne peut pas considérer que les armées oxydentales qui fournissent les mercenaires soient réellement expérimentées en matière de combats. Ils n’avaient à faire qu’à des safaris où ils étaient les chasseurs, et les adversaires, le gibier.
De plus, l’inexistence de l’industrie d’armement en oxydent, règle le problème d’une guerre conventionnelle.
Un général américain vient de nous dire qu’il n’y avait, de fait, plus d’armée britannique. De fait, 10 000 hommes, bientôt réduits à 7000 avec un arsenal totalement dépassé, c’est juste bon à reprendre une ville de Grande Bretagne.
source : La Chute