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À Valence, le maire LR Nicolas Daragon, proche de Laurent Wauquiez et d’Eric Ciotti, soupçonné d’être sous emprise islamiste (MàJ)

21/02/23

ENQUÊTE. Nicolas Daragon aurait autorisé un projet de collège musulman par clientélisme, puis fait marche arrière sous la pression médiatique.

À première vue, c’est une histoire tristement banale, mélange de clientélisme et de candeur coupable envers les islamistes. Un maire vend un terrain à une association proche des Frères musulmans, pour qu’elle y construise un collège privé, juste en face de la mosquée.

Le conseil municipal va jusqu’à modifier le plan local d’urbanisme, spécialement pour l’association, le 27 juin 2022, afin de rendre constructible le terrain en question. L’hebdomadaire Charlie Hebdo dévoile le pot aux roses dans un article publié le 21 juillet 2022. La ville se nomme Valence, dans la Drôme, et l’association, Valeurs et réussite.

Face aux protestations, le 3 octobre 2022, dans une piteuse marche arrière, le conseil municipal prend une nouvelle délibération, annulant celle du 27 juin. Mais cela ne suffit pas à éteindre l’incendie. Le 23 janvier 2023, Le Journal du dimanche cite une note du renseignement, qui décrit un conseil municipal « sous influence de l’islam radical ».

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« On fait un sondage chaque année, renchérit un adjoint au maire, sous le couvert de l’anonymat. Nicolas est réélu dans toutes les configurations possibles. Il n’a pas besoin de voix. S’il fallait en trouver, draguer les islamistes à Valence serait un très mauvais calcul. Pour chaque électeur hypothétique gagné dans la communauté musulmane, on en perdrait deux ou trois dans la communauté arménienne. »

Entre 10 % et 12 % des Valentinois ont des racines arméniennes. La ville abrite une école franco-arménienne et un centre du patrimoine arménien. La pâtisserie la plus proche de l’Hôtel de Ville est libanaise-arménienne. Sans oublier plusieurs élus d’origine arménienne dans la majorité municipale.

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Là encore, à Valence, rien n’est simple. L’écosystème local des associations musulmanes semble démesuré par rapport à la taille de l’agglomération. Valeurs et réussite n’en est qu’un élément. L’Ouverture, La Plume, D’Clic Valence et le Collectif pour la connaissance de l’islam sont actives dans le domaine culturel.

Amana organise des obsèques avec inhumation en terre musulmane. Mawaddat est l’agence matrimoniale musulmane locale. Touche d’espoir ainsi que Jeunesse active et solidaire donnent dans l’humanitaire. Le Collectif des mamans indignées 26 se charge de la propagande pro-voile. Paroles communes assume le dialogue interreligieux. Le Conseil français des citoyens (ex-Cojep Valence) relaie la propagande turque. Pour une ville de 62 400 habitants, voilà qui fait beaucoup.

Parler de réseau n’est pas exagéré, car les mêmes personnalités se retrouvent dans différents organigrammes. Untel, ici président, sera là-bas secrétaire, et inversement. Tous ne sont pas fondamentalistes, loin de là, mais la porosité de l’ensemble envers l’islam radical est flagrante.

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« Fontbarlette-Le Plan, c’est un peu le cœur du litige entre la préfète et Nicolas Daragon, résume un travailleur social. Elle est dans une logique de récupération républicaine du quartier. Le maire, lui, réclame des policiers pour maintenir l’ordre, pas plus. Il a laissé tomber l’intégration. Il n’y croit plus. La mosquée devient incontournable, La Plume et L’Ouverture font déjà le parascolaire et l’animation culturelle, mais peu importe, c’est seulement Lle Plan et Fontbarlette… Ils veulent un collège, en plus ? Allez, au point où on en est… Cela marquait un enfermement supplémentaire du quartier sur lui-même, mais je pense que c’est le cadet des soucis de la majorité actuelle. »

(…) Le Point

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