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Florence Bergeaud-Blackler, salie par les réseaux islamistes qu’elle dénonce

Chercheur au CNRS, docteur en sociologie,  mène, depuis plus de vingt ans, un patient et remarquable travail d'analyse de l'islamisation de la société française. Sa thèse était déjà consacrée à l'islamisme à Bordeaux, et à la manière dont il s'approprie le paysage sociétal et culturel. Par la suite, elle s'est plus particulièrement intéressée à la norme du "halal", tradition de neuve fabrique, alliance objective entre le capitalisme agro-alimentaire et l'obsession de pureté rituelle des dictatures islamiques, notamment l'Iran chiite. Comme tant d'autres prescriptions islamiques, le halal n'est pas décrit dans le Coran.  a été, évidemment, largement critiquée dans les années 2010, quand ses livres, pourtant rigoureusement sourcés, ont paru.

Son dernier ouvrage, Le frérisme et ses réseaux, vient de paraître. Il est à nouveau l'objet d'une campagne de dénigrement qui vire à l'insulte, et pour laquelle, une fois n'est pas coutume, ses détracteurs utilisent le joker de l'antisémitisme en distribuant généreusement les points Godwin. Pour Rafik Chekkat, dans la revue Orient XXI présente des convergences avec Drumont, l'auteur antisémite de La France juive. Cette revue, antisioniste voire antisémite (mais que les accusations de nazisme ne dérangent pas), ouvertement favorable à la cause palestinienne, est financée par l'Agence française de développement. On est ravi de l'apprendre au passage.
Arrivera-t-il à  la même chose qu'à Robert Redeker ? Sera-t-elle physiquement menacée, dans l'indifférence totale des politiques, pour avoir dit la vérité, toute simple mais glaçante, sur ce qui est en train de se passer dans le "tissu social", comme on dit dans la recherche ? L'entrisme des Frères musulmans est au coeur de leur stratégie depuis leur création par Hassan al Banna. Leur devise ("Allah est notre objectif, le Prophète notre chef, le Coran notre Loi, le Djihad notre voie, la mort sur la voie d'Allah notre plus cher espoir") ne laisse pas beaucoup de place à la tolérance, mais ils ont très bien compris comment ils pouvaient copier les manières occidentales, en créant des syndicats ou des associations, en reprenant des éléments de langage wokistes, en s'insurgeant contre "l'islamophobie" dès que leurs revendications ne sont pas satisfaites. En cela, ils sont bien plus malins que les salafistes purs et durs, qui utilisent l'argent pour corrompre, avec moins de subtilité, les diverses instances politiques, associatives ou sportives prêtes à se laisser acheter.
Pour avoir mis au jour la vérité, pour avoir écrit et décrit comment les frères musulmans étaient en train de s'emparer de l'Union européenne ou du monde universitaire, comment ils stérilisaient et censuraient le débat dès qu'il est question des dérives de l'islam,  est aujourd'hui menacée de mort. Nous verrons si quelqu'un, dans le monde clownesque de la "plus grande des fermetés", réagit à ce nouvel affront à la liberté d'expression -ou si, anesthésiées et ligotées, la France et l'Europe, telles que nous les avons connues pendant des siècles, sont prêtes pour l'.
Arnaud Florac

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