Le groupe scolaire privé Jean-Paul II de Compiègne est dans l’oeil du cyclone car il défend la vie, à l’image de son patron :
Comme le révèle une enquête de Mediapart et une autre d’AEF info, le directeur de cet établissement catholique de 3200 élèves (du primaire au BTS) a empêché plusieurs classes de visionner des films traitant de l’IVG et de l’homosexualité. Il s’agit des œuvres Simone, le voyage du siècle sorti en 2022 et Rafiki, datant de 2018. Le premier a pourtant été le plus gros succès au box-office français de l’année et le second a été présenté au festival de Cannes.
Le premier film est un succès parce que la plupart des établissements publics y ont emmené leurs élèves. Grossier gonflage des chiffres qui relève de la subvention publique déguisée.
Le proviseur de l’établissement ira même jusqu’à ajouter que l’établissement “prône la vie et pas la mort”, devant plusieurs témoins qui se sont confiés à Mediapart.
Si cette histoire a révolté et choqué de nombreux professeurs au sein de l’établissement, elle n’a malheureusement pas été la seule. En décembre 2022, une autre affaire éclate dans le cadre du dispositif “Lycéens et apprentis au cinéma”. Un événement qui s’inscrit dans la politique de sensibilisation et d’éducation artistique du jeune public conduite par le CNC. Il est alors question que le film Rafiki soit projeté dans l’établissement aux classes de seconde et de première, en parallèle d’un travail effectué en classe. Ce film raconte l’histoire de deux jeunes lycéennes kenyanes, de leur rencontre à la naissance d’une relation amoureuse qui leur attirera les foudres et la violence d’une société conservatrice.
Hors de question pour la direction. Selon l’enquête de Mediapart, le proviseur a jugé que le film “banalisait l’homosexualité” et qu’il susciterait “la controverse” au sein des familles des lycéens.
Pour une fois qu’un lycée catholique n’a pas peur d’aller à contre-courant, il mérite tout notre soutien.