Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Voici une information qui ne vous a sans doute pas échappée. Le ministère de l’intérieur a été piraté, et pas qu’un peu, puisque si une certaine forme de retenue et de discrétion est de mise du côté de nos autorités, la réalité, c’est que l’on a été piraté dans les grandes largeurs et tout y passe.
Ici, ce sont les données du ministère de l’intérieur avec notamment les antécédants judiciaires par exemple, mais il y a eu aussi les données du Pôle Emploi, ou encore, plus grave, celles de l’administration fiscale.
Vous voyez le danger j’espère.
On nous demande de tout faire en ligne.
On exige de nous de tout déclarer en ligne.
Mais le gouvernement n’est pas capable de nous protéger des piratages.
Et vous voulez que je vous dise, le pire c’est que pour une fois, ce n’est pas parce qu’ils sont totalement nuls, c’est parce que la mission est totalement impossible !
Le ministre Nunez a expliqué qu’en gros ce sont des fonctionnaires qui ont cliqué sur les mauvais liens et hop, cela a fini par créer des brèches. Cela arrive à tout le monde, dans toutes les entreprises, partout, en France et dans le reste du monde.
La sécurité dans la monde numérique n’est plus assurable. Tout simplement.
La seule solution, c’est de « couper » les possibilités physiques d’accès. La seule solution pour ne pas être piraté c’est d’avoir vos données sensibles sur des serveurs non reliés à internet !
Sauf que c’est impossible quand on veut qu’un policier en patrouille puisse accéder à ce fichier !
C’est impossible quand l’Etat veut que nous déclarions nos impôts en ligne.
C’est impossible quand nous avons tous accès à nos « espaces santé »… tous les professionnels de santé (du pharmacien au médecin).
Tout ceci est devenu ingérable.
Je vous laisse écouter ces deux vidéos rapides, et après je vais vous dire le pire que vous n’avez encore ni vu ni entendu !
Evidemment c’est la faute aux Russes !
Le pire est à venir !
J’ai vu des entreprises mises à terre par des piratages et des blocages de comptabilité. J’ai vu des demandes de rançons à payer en Bitcoins. J’ai vu des chantages. J’ai vu des prises d’otage de patrons se faisant découper les doigts parce qu’une base de données du Fisc se balade sur le DarkWeb avec les bonnes adresses des contribuables croulant sous l’argent.
Mais ce que je n’ai pas encore vu par exemple, c’est, la mise à terre d’une grande banque ou de plusieurs grandes banques en même temps.
Si je vous parle de cela maintenant, ce n’est pas un hasard.
Nos banques vont être prochainement prises pour cible et je vous invite à vous y préparer dès maintenant car il se pourrait que les données soient très difficilement reconstituables dans un worst case scenario (scénario du pire en bon français). Tout le monde dispose de sauvegardes bien évidemment, mais les sauvegardes sont désormais dématérialisées hélas. Lorsque vous attaquez votre cible, avant que votre attaque ne soit visible, vous avez une phase très importante de préparation. Cette phase inclue le fait d’aller pirater les accès aux sauvegardes. C’est la base de toutes les attaques où l’on demande des rançons. Il faut pouvoir prendre la main sur les sauvegardes dématérialisées dans le « cloud ».
Seule la sauvegarde physique, mécanique de toutes les données, protégée par des gardes et une chambre forte et réalisée chaque jour serait de nature à assurer une possibilité de reprise d’activité rapide et une continuité des activités. Le problème c’est que cela nécessiterait par exemple de couper toute possibilité de transaction disons à partir de 21 heures chaque jour et de les reprendre que le matin à 6 heures.
Or, nos fonctionnements modernes où tout est immédiat, 24h/24h rendent presque impossible la sécurisation de nos données.
Nous allons connaître le jour où nos banques seront piratées. Ce jour-là vous serez content d’avoir une partie importante de vos actifs en dehors du système bancaire.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
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