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Les pertes matérielles de l’OTAN en Ukraine

par Francis Goumain

Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a montré une vidéo de la destruction du système de défense aérienne Stormer HVM de production britannique – TRK Zvezda Novosti, 11.03.2023 (tvzvezda.ru). Nous avons récupéré les 312 pages de communiqués du Mindef Russe depuis le début de l’Opération Spéciale en Ukraine le 24 février 2022 (fr.mil.ru). Toute la question, bien sûr, est de savoir combien de communiqués les Russes ont-ils encore l’intention de faire et jusqu’où ils vont faire grimper les compteurs.

Destruction du système de défense aérienne Stormer HVM de production britannique

Nous commençons par les pertes annoncées par la Russie sur le matériel occidental.

  • Là, au moins, on a une idée de ce qui a été livré et les compteurs ont donc une valeur maximale que les Russes ne peuvent pas dépasser.
  • Autre enjeu, voir la performance du matériel de l’OTAN en comparant les pertes avec celles d’origine soviétique: on a bien l’impression que le matériel OTAN est plus difficile à détruire que le soviétique.
  • Essayer d’analyser la stratégie de soutien à l’Ukraine et voir si elle nous conduit à la guerre directe.

Une limite identifiée : les pertes en matériel infligées par le groupe Wagner ne semblent pas répertoriées, c’est ainsi que les pertes à Artemovsk ne remontent pas et c’était déjà le cas pour Soledar, or, c’est justement là où les combats sont les plus acharnés et où les troupes au sol avancent qu’on devrait s’attendre aux plus fortes pertes en matériels détruits ou pris.

Dans l’ensemble, surtout sur le mois de mars écoulé, les pertes matérielles de l’OTAN ont l’air beaucoup moins fortes que les renforts, une offensive générale ukrainienne reste donc possible et en tout cas, l’OTAN fait tout pour. D’ici début mai, on verra qui avait du jeu et qui bluffait, si dans l’intervalle l’Ukraine n’a toujours pas attaqué, elle va se trouver dans une situation médiatique désavantageuse pour la première fois depuis le début de la guerre, quant à savoir si les Russes, de leur côté, auront enfin réussi à libérer Artemosk, Advika, Marinka ou Ugledar, cela fait longtemps que nous avons renoncé à faire un pronostic.

À surveiller, le système de DCA russe, c’est le seul point fort avéré des Russes, mais l’OTAN l’attaque, si ce système devait s’effondrer, les Russes perdent la guerre.

1. Les Caesars

Seulement 6 Caesars sur les 18 engagés en avril ont été perdu, et c’est récent, à part le premier, perdu en juin, on compte 5 unités perdues en janvier 2023, dont trois la même journée, le 18 janvier, ensuite un le 30 et un le 31 janvier.

Nous ne savons pas si c’est parce que les Russes ont trouvé la méthode pour les repérer et les détruire ou si c’est parce que les Ukrainiens  ont été obligés de s’en servir à proximité des zones où ils étaient le plus en difficulté, ce qui limite et rend prévisible la zone de recherche.

Pour les Russes, ce taux de perte tardif et faible est préoccupant, ces armes puissantes et précises ont eu le temps en 9 mois de faire des dégâts.

Nous savons que le Danemark a décidé d’abandonner les 18 Caesars qui étaient prévus pour elle en faveur de l’Ukraine, il a été également question que la commande du Maroc soit aussi détournée pour l’Ukraine et la France vient de décider de puiser encore dans son arsenal (elle disposait au départ de 78 pièces) ; enfin, nous savons que les ateliers d’assemblage à Bourges ont triplé la cadence : de la part de la France, à son échelle, il s’agit clairement d’une escalade qui conduit tout droit à la guerre.

2. Pertes sur les autres canons automoteurs de l’OTAN

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