Les étudiants étrangers continuent de venir en force en France. Selon Campus France,
«en 2021-2022, plus de 392.000 étudiants étrangers étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français. Ce nombre connaît une croissance forte (+ 8 %) entre 2020-2021 et 2021-2022, à un niveau inégalé depuis 2005».
Plus de la moitié des internationaux viennent d’Afrique, quand 19% sont européens et 18% asiatiques selon le ministère de l’Enseignement supérieur. D’après le dernier rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2021, «l’immigration étudiante représentait pour la première fois le premier motif de venue en France pour les ressortissants de pays tiers bénéficiant d’un titre de séjour».
L’accueil des internationaux rend service aux universités qui peinent à remplir leurs promotions. Pour se montrer aussi accueillantes, ces universités se montrent peu regardantes sur le statut administratif des candidats.
Pour étudier en France, les étrangers doivent suivre une procédure :
- Les Européens peuvent candidater en licence via Parcoursup.
- Les étudiants de 67 pays hors Union européenne (comme l’Algérie, le Cameroun ou la Chine) doivent passer par la procédure «études en France» de l’organisme Campus France. Les candidats y constituent leur dossier administratif (papiers d’identité et diplômes), postulent auprès de formations et bénéficient de conseils sur le logement et les aides.
- Les étudiants des autres pays doivent faire une demande d’admission préalable (DAP) auprès du ministère, puis se rapprocher de chaque établissement. C’est seulement une fois admis que ces étudiants étrangers peuvent faire leur demande de visa.
Malgré ces procédures, le contrôle de situation administrative dépend surtout du bon vouloir des universités. L’université de Nîmes affirme contrôler chaque titre de séjour de ses étudiants. Mais c’est sans doute la seule.
Depuis 2019, les étudiants étrangers extracommunautaires doivent payer des frais de scolarité supérieurs. Ils doivent débourser 2770 euros pour s’inscrire en licence et 3770 euros pour intégrer un master. Mais certaines universités s’arrangent pour leur faire payer le tarif réservé aux Français et aux étudiants de l’UE. La France reste une destination bien moins chère que d’autres pays francophones. À titre de comparaison, une inscription dans une université canadienne coûte entre 14.000 et 24.000 euros par an.
De son côté, l’université de Sorbonne propose des masters 2 à distance pour les Algériens. Il est en effet un peu dépassé de faire venir les étudiants algériens en France alors que les nouvelles technologies permettent la formation à distance.
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