Le téléspectateur assidu est soulagé d'apprendre que le studio se trouve en sous-sol. Ouf... Il y a une possibilité de fuite en cas de siège. Répit de courte durée. La victime de ce putsch immobilier annonce que le parking situé sous le plancher de l'émission est lui-même en proie à une mainmise des employés de CNews. « À peine arrivés, ils ont mis des panneaux pour réserver des places de parking », explique Yann Barthès. Quelle audace ! Voilà qu'ils revendiquent les places qui leur ont été attribuées ! Une photo du méfait est diffusée. L'effroi glace le public. Ils ont marqué leur territoire ! C'est la fin du parking inclusif. Les chroniqueurs sont désormais condamnés à inscrire le nom de l'émission sur l'espace dédié à leurs trottinettes et Vélib'. L'incursion d'étrangers en ces lieux oblige à ce repli identitaire. Le piège se referme lentement sur « Quotidien ». Seule la rédaction de Libération pourrait les sortir de l'ornière. Installée dans l'ascenseur, elle viendrait compenser le recul idéologique de l'immeuble. Quelques journalistes de BFM dans le hall d'entrée finaliseraient la riposte. La guerre des locaux ne fait que commencer.
Dans son homélie, le saint animateur omet de préciser que l'immeuble en question héberge l'ensemble des rédactions du pôle News du groupe Lagardère : Europe 1, le JDD, Paris Match, Elle International... Le JDD ! Le silence autour de la présence de Geoffroy Lejeune et ses troupes semble indiquer qu'ils se trouvent encore à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de la tête du pauvre Yann Barthès. Une descente insidieuse par les escaliers est redoutée par l'ensemble de la planète bobo. Leur inquiétude est légitime. Électoral ou rédactionnel, le grignotage de terrain est en cours.
Jany Leroy
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