Toutes les associations sous perfusion s’inquiètent :
« Cela a été un choc. Une surprise totale », glisse, encore étourdi, Nick Aiossa, le directeur par intérim du bureau européen de Transparency International, l’une des grandes ONG qui lutte pour l’Etat de droit et contre la corruption sur le continent. Fin juin, l’Open Society Foundation (OSF), créée par George Soros, a décidé de tourner le dos à quarante ans d’investissements dans la société civile au cœur de l’Europe, et de réorienter ses financements vers l’Ukraine, la Moldavie, les Balkans et le sort des Roms.
Transparency pourra-t-il encore toucher ces financements qui couvrent un tiers du budget de l’ONG ?
Chaque année, la fondation Soros finance à hauteur de plus de 200 millions de dollars une myriade d’ONG travaillant sur la promotion des pervers LGBT, en faveur de l’avortement, l’immigration.
En France, une ONG comme les Amis de la Terre a, par exemple, reçu plus de 100 000 euros de fonds de l’OSF. Depuis, ses responsables affirment avoir été prévenus de l’arrêt des subventions.
Depuis 2020, la fondation se restructure au niveau mondial. Elle a notamment décidé de réduire ses effectifs dans le monde, qui étaient encore de 1 600 personnes en 2021. Et le rôle de l’Union européenne (UE) a été réduit à sa portion congrue. La fondation a déjà supprimé un bureau à Barcelone et est en cours de réduire de 60 % ses effectifs à Bruxelles, qui compte une trentaine de personnes, et de 80 % à Berlin (150 personnes).
Alors qu’un nouveau cycle électoral s’enclenche, avec les élections européennes qui se profilent en juin, « le retrait de la fondation Soros est un très mauvais signe », estime l’eurodéputé écologiste allemand Daniel Freund, un ancien de Transparency International.
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