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[La semaine média] Touche pas à mon islamiste !

Les médias de service public ne déçoivent jamais. Même dans le contexte actuel de massacres commis par le Hamas en Israël et d’une menace djihadiste maximale en Europe, une bonne partie des journalistes français parviennent encore à exonérer l’islamisme. C’est plus fort qu’eux. Pointer l’idéologie qui motive tant d’attentats est au-dessus de leurs forces. Prendre des mesures contre les étrangers radicalisés choque leurs sacro-saintes « valeurs républicaines ».

La soupe de Léa Salamé

On en eut une belle illustration, samedi 21 octobre, dans l’émission « Quelle époque ! » de Léa Salamé. Le grand talk-show de France 2 avait tous les sujets chauds du moment à son programme : assassinat de Dominique Bernard à Arras, peur des enseignants, importation du conflit israélo-palestinien, montée de l’antisémitisme… Hélas, les téléspectateurs qui espéraient un débat sans langue de bois en furent pour leurs frais. En grands pros du slalom, les invités évitèrent soigneusement les questions de fond et les sujets qui fâchent. En 2 heures 30 d’émission, le thème de l’immigration ne fut jamais abordé. Le mot « islam » ne fut prononcé qu’une seule fois. Chacun condamna vigoureusement « la menace terroriste », mais personne n’osa réellement la définir. Dans un bref moment de courage, François Hollande se risqua à une lecture civilisationnelle du profil du tueur d’Arras (« Il était dans la haine de la France »), avant d’être rapidement repris de volée et remis dans le droit chemin par la présentatrice (« dans la haine de l'école, la haine de la République ! »).

À défaut de désigner la religion qui inspire tant de violences quotidiennes, l’émission consacra une grande page à « la montée de l’extrême droite » et au « risque très sérieux » de voir le RN tirer profit électoralement de la situation actuelle. Le service public ne loupe jamais une occasion de nous rappeler de qui nous devons avoir peur en priorité. « Ne pensez pas que l'antisémitisme, c'est que les islamistes ! », crut bon de rappeler la journaliste Caroline Fourest, sous le regard approbateur de l’ensemble du plateau. Pour ces adeptes de la théorie de la « tenaille identitaire », tous les « extrêmes » représentent une même menace. Un militant RN n’est pas moins dangereux qu’un manifestant pro-Hamas hurlant « Allah Akbar » en plein Paris. D’ailleurs, « c’est pas un cri négatif »dixit Christophe Dechavanne…

Idéologie vivre-ensembliste

Tout au long de la semaine, le service public s’employa à flouter les faits et gommer les aspects du réel les plus dérangeants pour son idéologie vivre-ensembliste. Dès le lundi 16 octobre, l’émission « C quoi l’info » s’illustra avec un sujet sur l’assassinat de Dominique Bernard dans lequel l’auteur du crime avait tout simplement disparu. Aucune information sur le djihadiste, ni son nom, ni sa nationalité, ni ses revendications politiques. L’enseignant y fut présenté comme une « victime du terrorisme ». Plus abstrait, tu meurs.

Le lendemain, France Inter s’intéressa à l’attentat de Bruxelles. « Qu’est-ce qu’on sait de cet attentat et de son auteur ? »se demanda Florence Paracuellos. Pas grand-chose, apparemment. La journaliste ne semblait pas savoir que le tueur s’appelait Abdesalem ni qu’il s’était écrié « Allah Akbar » au moment d’abattre froidement deux kouffars suédois. Ou plutôt, elle le savait pertinemment mais préférait que ses auditeurs ne le sachent pas.

Fermeté en carton

Le plus beau plaidoyer en faveur des islamistes eut lieu lundi 16 octobre 2023, sur France 5. Invité de l’émission « C ce soir » , l’avocat Marie Dosé n’eut pas de mots assez durs pour condamner le projet de Gérald Darmanin d’expulser les étrangers radicalisés. « Lorsqu’un ministre de l’Intérieur vous dit : "je préfère violer la Convention européenne des droits de l’homme plutôt que d’exposer une population à un risque sécuritaire", ça y est, le palier est franchi ! L’État de droit est malmené ! » En d’autres termes, la sécurité des Français passe après le droit des islamistes étrangers à rester en France. Ces derniers subiraient déjà de plein fouet nos lois ultra-répressives. « On a une justice antiterroriste extrêmement sévère, ajouta ainsi un journaliste du MondeOn peut pas faire plus ! » Sauf que deux jours plus tard, l’auteur d’une « tentative d’attentat » déjouée à Limay – pour reprendre les termes d’Emmanuel Macron – fut condamné à… 6 mois de prison ferme. Extrêmement sévère, en effet.

Jean Kast

https://www.bvoltaire.fr/la-semaine-media-touche-pas-a-mon-islamiste/

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