Le 11 septembre dernier, Gérard Miller, dans les colonnes du Monde, écrivait un billet comminatoire pour rappeler à l’ordre les juifs de France ; la tentation grandissante du vote « d’extrême droite » menace l’âme de la communauté, alors que « jamais un aussi grand nombre de juifs français n’ont-perdu à ce point leur boussole morale ». Une attaque directe contre le vote Le Pen, mais plus encore contre l’attraction du « mauvais » juif Zemmour ! À peine un mois plus tard, Zemmour, au milieu d’une foule en état de choc réunie au Trocadéro, était ovationné aux cris de « Zemmour président » et Marine Le Pen rejoignait discrètement le camp des gens fréquentables. Pour preuve, Mayer Habib, Enrico Macias et Finkielkraut ont laissé entendre que la dame du RN se rapprochait de l’arc républicain, et Jordan Bardella est gentiment accueilli chez Hanouna.
Le rideau vient de tomber sur 40 ans d’histoire. Le cadavre de « Touche pas à mon pote » bouge encore, mais il n’est plus qu’un pantin désarticulé, délaissé par son « padrino », Julien Dray, le Machiavel des arrière-boutiques obscures. Et l’injonction normative de Miller n’est plus que l’écho lointain d’une planète morte. Certes, les résistances sont toujours fortes, comme on a pu le constater à l’occasion de la manifestation du 13 novembre contre l’antisémitisme qui a vu réactiver les vieux réflexes. Toute une partie de la gauche, LFI en tête, s’est dressée contre la présence du RN ; une façon maladroite de se refaire une virginité anti-raciste en rejouant le scénario répétitif du retour de « la bête immonde », mais cette posture n’a pas convaincu le pays : 59% des français ont rejeté cette exclusion qui visiblement ne réhabilite pas la gauche dans le camp du bien. Si 54% de nos concitoyens remettent tout de même en question la légitimité du RN à défiler contre l’antisémitisme, sans vouloir interdire sa présence pour autant, ils sont 59% à porter le même jugement à l’égard de LFI (1).
La gauche fracturée
L’histoire vient de connaître une tête à queue dont elle a le secret et dont les conséquences vont durablement modifier l’échiquier politique. Si la droite nationale – l’extrême droite pour ses ennemis – sort renforcée de cette séquence dramatique, revivifiée par un gain de légitimité qui la rapproche du pouvoir, la gauche, elle, encaisse un choc qui précipite son lent et inexorable effondrement idéologico-politique. Enfermée dans son univers mental sectaire, elle n’a pas les ressources mentales pour analyser et comprendre les mécanismes d’une chute annoncée depuis longtemps. On ne peut à la fois se vivre pathologiquement comme le camp du bien et cultiver la conscience de ses failles et de ses vices. La gauche meurt de sa « vilaine » mort, épuisée par le poids de ses mensonges, délires et dénis de réalité.
Dans l’univers de la représentation médiatique la gauche bascule du côté obscur de la force, ou plus exactement, sa partie la plus extrême, incarnée aujourd’hui par LFI, est définitivement poussée dans le camp des méchants et des infréquentables. Par un phénomène quasi mécanique de vases communicants, au fur et à mesure que le RN tangente les frontières de l’arc républicain, la gauche radicale le remplace dans l’espace clos de la détestation médiatique. Elle entraine dans sa chute de légitimité républicaine la gauche néo sociale-démocrate qui, via la Nupes, a lié son destin politique à une alliance avec la gauche Mélenchon.
Les retombées du conflit israélo-palestinien fracturent la gauche en morceaux irréconciliables et affaiblissent ses capacités, déjà mal-en-point, d’être audible et de rassembler.
Il ne faudrait pas croire cependant, qu’au-delà du style, il y ait une véritable différence de nature entre la gauche radicale et la gauche « modérée ». Depuis bien longtemps déjà cette dernière cohabite allégrement avec les tendances les plus dures de sa famille idéologique élargie. La gauche fonctionne comme un espace continu où, le seul fait de se dire de gauche, vous inscrit dans un ensemble de références qui se définit d’abord par des détestations partagées. L’ennemi commun soude la culture de gauche et permet la cohabitation de courants idéologiques qui peuvent diverger, voire s’affronter, sur des sujets de fond. Ainsi, la gauche « libérale » (néo sociale-démocrate) dont est issue Macron et qui a été longtemps incarnée par Strauss-Khan, peut très bien cohabiter avec une gauche socio-collectiviste dans les luttes sociétales autour de l’antiracisme ou des droits des minorités sexuelles et conclure des accords électoraux avec les gauches radicales pour battre la « droite » ou faire barrage à « l’extrême droite ». Cette capacité d’alliance à travers la multiplicité des combinaisons politiques possibles a permis à la gauche, depuis la création de l’union des gauches par François Mitterrand, d’occuper une place centrale et prépondérante sur l’échiquier politique national, en dépit de ses crises et de ses reniements.
On peut dire, dans cette logique, que la gauche, quelque soient ses tendances idéologiques, est par essence « extrême » ; non pas nécessairement par la radicalité de ses idées, l’expérience du pouvoir l’a tout de même « embourgeoisé », mais par sa capacité à faire cohabiter une culture de gouvernement avec des engagements idéologiques portés par des minorités activistes. La gauche institutionnelle, par tout un système complexe d’interconnexions, se nourrit par capillarité de cette radicalité qui lui permet d’entretenir une mythologie usée de la rupture et des temps nouveaux, d’où elle puise sa légitimité historique. Ce caractère globalisant de la culture de gauche la distingue radicalement de la droite qui se légitime, sous le regard inquisiteur de la gauche, par sa volonté farouche de ne pas apparaître contaminée par la moindre influence qui renverrait à « l’extrême droite ». D’où la stratégie du « cordon sanitaire » qui a permis durant quatre décennies de caricaturer grossièrement la réalité politique française en opposant un « arc républicain » – qui, de fait, aller de l’extrême gauche à la droite de gouvernement- à un fantasmatique danger « néo-fasciste », qualifié de « théâtre » par l’ex trotskiste Jospin lui-même ; un étrange aveu qui n’a rien changé à la tragi-comédie politico-médiatique.
C’est cette scénographie politique, gravée dans le marbre de la dominance idéologique contemporaine, que le nouveau conflit israélo-palestinien vient de mettre à bas.
Le choc du réel identitaire
C’est tout un système idéologique qui est mis en échec après avoir façonné en profondeur la représentation d’une réalité française déterminée par un racisme blanc systémique qui discrimine et opprime les minorités ethniques. C’est le message que portait les grandes messes antiracistes des années 80, et ses moments d’émotion paroxystique avec quelques événements phares comme la mort de Malik Oussékine en 1986 ou la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990. Cette représentation accusatrice a été synthétisée dans la scénographie du film « La Haine », en 1995, qui mettait en scène la vie mal menée de trois jeunes de banlieue- un beur, un feuj, un black- face au racisme des blancs et la violence policière qui l’accompagne. Ce film lourdement manichéen qui portait bien son nom, faisait le pendant, à vingt ans de distance, du sinistre « Dupont la joie » qui institutionnalisait dans le paysage français l’image caricaturale du franchouillard au racisme meurtrier, et dont la mort violente, dans les deux films, n’est que le juste châtiment ! la version soft et optimiste de l’antiracisme institutionnel allait connaître, elle, son apogée avec la victoire des Bleus en 98 qui magnifiait la France Black, Blanc, Beur qui gagne.
L’entrée dans les années 2000, entre explosion des violences urbaines, terrorisme et intifada des banlieues sur fond d’agressions antisémites allait démentir la réalité manipulée de cette construction idéologique, sans pour autant ébranler la puissance normative du système de représentation dominant. La cause était définitivement entendue, la société française est menacée par un racisme endémique porté par un courant populiste néofasciste que la figure honnie de Le Pen était censée incarner. La communion dans la détestation partagée d’un ennemi commun parfaitement identifié, cachait utilement toutes les fractures et les failles du système de représentation dominant.
La reductio ad hitlerum a été l’ultima ratio de cet édifice idéologique, légitimé par la dénonciation d’un antisémitisme assassin, héritier du crime de masse de la Shoah. Un nombre significatif de personnalités publiques de la communauté juive et les institutions communautaires dans leur ensemble, à commencer par le CRIF, ont adhéré sans recul à la représentation dominante de « la France raciste » matrice d’un nouveau fascisme, en réduisant tout rejet des effets de l’immigration de masse à un racisme systémique, apparenté aux délires racialistes du nazisme. Une construction idéologique qui faisait consensus dans l’espace médiatico-politique, et qui occultait la sédimentation profonde d’un univers alternatif et vindicatif, traversé d’obsessions identitaires portées par un islam offensif et légitimé par la culture des élites communicantes, en quête de domination sociale et de nouveaux marchés !
La planète « Mon pote » ne répond plus
Et c’est bien la « vraie » réalité bafouée qui se venge aujourd’hui. La construction idéologique, mise en scène par la multitude des organes de communication, échappe désormais à ceux qui l’ont créée et alimentée au fil des décennies. Il était facile d’entretenir l’illusion d’une unité de façade face à un ennemi fantasmatique, faible et discrédité d’avance par toutes les voix du système ; alors que le moindre chanteur (euse), acteur (rice) ou comique de service (ou footballer ou autre…) pouvait se tailler une image de résistant à bon compte tout en augmentant sa côte médiatique en tapant sur la cible désignée. Il s’est construit tout un univers de dénonciation et de dérision pour stigmatiser la France « moisie » avec ses idées courtes et ses pulsions dangereuses. Le système de mise en représentation, dans cette dynamique de déconstruction de l’identité nationale- niée en tant que telle- a habilement promu tout un ensemble de personnages médiatiques, censés représenter la France nouvelle de la diversité bienfaisante. La culture du rap, avec ses dérives violentes contre le monde blanc, a été particulièrement promue comme modèle de substitution culturelle auprès d’une jeunesse déracinée.
Le conflit israélo-palestinien, désormais, renvoie chacun au déterminisme de ses origines. Il annule la superficialité de la représentation médiatique pour ramener à la surface la dure réalité de l’identitaire. Le ministre de l’Intérieur a vigoureusement interpellé Benzema pour son refus de qualifier de « terroristes » les meurtres de civils du Hamas, mais le fait est, que l’ensemble des icônes médiatiques de la diversité, magnifiées par le système, ont fait preuve de la même « retenue » : le dieu du stade MBappé, mais les silences et les embarras des Djamel Debouzze, Omar Sy, Mouloud Achour, Gims, Belattar, Slimane et tant d’autres, sont aussi éloquents ! Coincés entre l’univers show-biz/média auquel ils doivent leur statut de privilégié, et la culture banlieue dont ils tirent leur légitimité médiatique, ils sont piégés dans un dilemme insoluble qui les pousse au silence ou au filet d’eau tiède. Le grand cirque de l’antiracisme médiatique qui tournait si bien pour pointer le beauf franchouillard, tout d’un coup déraille et se grippe. Un petit monde, jusque-là d’apparence docile, se sent soudain atteint dans sa substance identitaire et prend conscience de sa force. Il refuse de jouer le jeu hypocrite du « tous des potes » de la grande famille du spectacle, et ses partenaires juifs ne comprennent plus ce silence et cette distance qui les déstabilisent douloureusement.
La dynamique identitaire joue à plein, et la culture banlieue, structurée autour du rejet légitimé de la France blanche, concentre sa détestation sur le juif, figure à la fois d’une domination occidentale honnie et de l’ennemi religieux relié à une longue mémoire. Elle est la partie jeune et offensive d’une masse arabo-musulmane, et aussi afro-musulmane, qui se vit comme un bloc solidaire face à un monde blanc, ancrée dans une posture victimaire, mais fière de son esprit de résistance qui lie dans le même rejet le blanc « ordinaire » et le juif.
Cruel paradoxe de l’histoire ; l’idéologie « antiraciste », sur la durée, a servi d’antichambre à une nouvelle forme d’expression antijuive décomplexée.
La parole antijuive se libère d’autant plus facilement qu’elle se légitime de la violence de la riposte israélienne et de ses milliers de morts civils, tandis que la scène politique française lui ouvre de nouveaux espaces d’expression.
« Islamo-gauchisme » ou « islamo-progressisme » ?
L’idéologie dite antiraciste qui a pris le pouvoir dans les années 80 a servi d’arme de soumission de la droite à l‘ordre moral de la gauche ; c’est comme cela que Mitterrand qui en a été le principal architecte l’a voulu et conçu. Elle est une mise en garde et une condamnation perpétuelle que la bonne conscience de gauche fait peser sur « l’être » de droite. L’attrait du pouvoir partagé et l’union surjouée contre le danger « d’extrême droite » (qui rappelle les heures les plus sombres…) ont permis de maintenir une unité de façade au sein d’une famille socialiste de plus en plus fragilisée et divisée. Siphonné sur son flanc droit par le surgissement de la Macronie, et radicalisé sur son flanc gauche par le Mélenchomisme, le courant socialiste se disperse et s’assèche dans le champ électoral. C’est cette union dévitalisée que l’attaque sanglante du 7 octobre a achevé en renvoyant la gauche à ses fractures historiques. Le parti socialiste parmi ses nombreux courants a pu faire cohabiter, durant les années Mitterrand et au-delà, une sensibilité très proche d’Israël et influente dans la communauté juive, et une sensibilité façonnée par les engagements anticolonialistes, tiersmondistes et islamophiles qui assimile les palestiniens à un peuple victime d’un colonialisme occidental qu’incarnerait Israël. Cette fracture est désormais immaîtrisable et irréparable. La tendance pro-Israël ne peut plus cohabiter avec la tendance qui considère le Hamas comme un mouvement de « résistance » (donc légitime) et non comme une organisation « terroriste » (donc criminelle).
Il ne peut y avoir de retour en arrière, et la question identitaire, à la fois niée et instrumentalisée à gauche, a surgi comme un retour du refoulé. Ce mouvement est d’autant plus irréversible qu’il dépasse de loin la France pour toucher l’ensemble du monde occidental, qui voit se structurer la manifestation d’un puissant courant propalestinien (sinon pro Hamas) qui réunit, pour l’essentiel, les populations musulmanes et les courants immigrationnistes, tiersmondistes et antioccidentaux.
Dans ce contexte, il est réducteur de parler « d’islamo-gauchisme », il faudrait plus justement parler « d’islamo-progressisme », tant les capacités de convergence entre islam politique et progressisme de la déconstruction existent dans les univers de gauche.
Le fait le plus marquant de cette évolution (révolution ?) est le basculement de l’opinion public aux États-Unis, le pays le plus « Israël friendly » au monde, où l’électorat démocrate a majoritairement basculé dans une opinion hostile à Israël, quand les Républicains largement soutiennent la politique israélienne (2). Plus encore, on a pu voir dans certaines universités américaines, travaillées par l’idéologie Woke et sa haine du monde occidental blanc, une chasse intellectuelle et morale, mais aussi éventuellement physique, aux étudiants juifs.
Le « progressisme » extrême, qui est autre chose que le gauchisme traditionnel, par son imprégnation profonde dans les appareils communicants (médias, universités, institutions internationales, ONG…) est en train d’opérer un basculement politique majeur qui déplace les frontières traditionnelles du politique autour de l’enjeu israélo-palestinien, et, par extension mécanique, de la question de l’antisémitisme. Outre le jeu de chaises musicales entre la droite populiste (populaire !), désormais fer de lance de la défense d’Israël, et la gauche radicale qui cherche à consolider un électorat musulman, le déplacement tectonique en cours amplifie l’affaiblissement des droites dites « classiques » (ou bourgeoises) et le délitement de la gauche, avec la fin du modèle politique qui l’a porté durant cinq décennies.
Ce renversement politique brutal généré par la convergence entre islam militant et progressisme de la diversité, n’a toutefois rien de surprenant tant il était prévisible depuis longtemps et sa dynamique perceptible et implacable. Les trop rares esprits qui ont analysé et dénoncé cette réalité n’ont cependant pas été entendus par la sphère politique institutionnelle et souvent discrédités par un renvoi aux marges des extrêmes. D’un autre côté, pourtant, la communauté juive française percevait cette menace, et exprimait son inquiétude par un vote qui se droitisait très largement ; un mouvement à droite dont une étude de l’Ifop constatait déjà l’ampleur en 2014 (3). Le vote Zemmour, en 2022, a témoigné de cette évolution.
On peut dire désormais que, face aux événements tragiques du Moyen-Orient, la ligne Zemmour/Goldnadel l’a emporté par KO sur la ligne BHL/Miller, au sein de la communauté juive française.
Quant aux inquiétudes, toutes nouvelles, exprimées par jacques Attali sur les menaces de la perte des frontières et les dangers de l’immigration subie, on peut juste répondre au théoricien du pays/chambres d’hôtel, la formule si ancienne et si vraie : « trop peu, trop tard » !
Guerre médiatique de haute intensité
Quelles seront les conséquences de ce mouvement de déplacement des frontières du mistigri « extrémiste » sur le jeu politique français ? Il est probablement trop tôt pour le dire, alors que les camps en présence comptent leurs forces et tentent de se repositionner face à cette nouvelle donne qui brouille les anciennes cartes. Une chose est sûre cependant, pour la première fois depuis plus de 40 ans, la ligne officielle du discours médiatique, massivement relayée par les médias mainstream, a subi un échec visible dans sa mise en représentation des tortionnaires et des victimes. Malgré la mise en avant intense des actes sanguinaires commis par les « terroristes » du Hamas, l’opinion publique est loin d’avoir basculé inconditionnellement du côté israélien, alors que la controverse sur le blocus de Gaza et les bombardements qui tuent les populations civiles ne cesse de s’amplifier, renvoyant, du même coup, dos à dos les deux parties dans l’emploi de la violence la plus extrême.
La bataille de l’image n’a pas été remportée par le camp israélien, alors que le camp pro-palestinien (ou simplement anti représailles de masse) très divers dans ses composantes, non seulement ne capitule pas, mais résiste et s’organise. Le seul fait qu’il résiste et prend de l’ampleur est déjà une victoire pour lui, alors qu’il véhicule aussi l’image répulsive du fondamentalisme islamique et défi l’ordre légal par la tenue de ses manifestations, régulièrement interdites en France. En Allemagne, en Grande Bretagne, ce sont des centaines de milliers de manifestants qui défilent aux cris de Allah Akbar. La confrontation des blocs monte dans l’espace européen, portée par une guerre médiatique de haute intensité dont l’issue reste encore incertaine.
Didier Beauregard 26/11/2023
(1) Sondage Backbone-Odoxa Consulting pour Le Figaro du 9/11
(2) Selon un sondage Wall Street Journal/Ipsos (20 octobre) 48 % des démocrates estiment que les Etats-Unis doivent soutenir Israël dans le conflit actuel, contre 64 % des républicains.
(3) Ifop focus, n° 116, août 2014
Crédit image : Domaine public
https://www.polemia.com/conflit-israelo-palestinien-le-theatre-antiraciste-devoile/