Les responsables politiques tchèques qui débattent de l’adoption de l’euro devraient garder à l’esprit que la situation économique des pays de la zone euro n’est pas très bonne, indique un rapport publié par la Banque nationale tchèque (ČNB). Le rapport souligne qu’aucun progrès n’a été réalisé dans l’approfondissement de l’union économique et monétaire et que l’architecture de la zone euro reste imparfaite. La ČNB prévient également que l’évolution future de l’union monétaire est imprévisible.
« La situation budgétaire de la plupart des pays de la zone euro reste peu glorieuse, les déficits budgétaires dus à la crise du coronavirus ne se résorbant que lentement et les niveaux d’endettement de certains pays atteignant les limites de la viabilité ».
« Il est donc très difficile de déterminer le moment approprié pour l’entrée éventuelle de la République tchèque dans la zone euro et l’impact d’une telle décision sur la République tchèque ».
Le porte-parole du ministère tchèque des Finances a précisé :
« D’une manière générale, les priorités de ce gouvernement comprennent avant tout le redressement des finances publiques, et ce n’est qu’ensuite que le débat sur le calendrier de l’adoption de l’euro pourra commencer ».
Andrej Babiš, chef du parti ANO, qui recueille actuellement 30 % du soutien des électeurs tchèques, a déclaré de son côté :
« Je ne veux pas de l’euro. Le mouvement ANO ne veut pas de l’euro. Il s’agissait à l’origine d’un projet économique qui est devenu politique. Je ne veux pas avoir à garantir les prêts élevés des pays de la zone euro ». « Nous n’avons pas besoin de l’euro ».
https://lesalonbeige.fr/la-republique-tcheque-ne-veut-pas-de-leuro/