« De mille traits que j’ai entendus, je conclurais que si les singes avaient le talent des perroquets, on en ferait volontiers des ministres ».
Chamfort.
Synthèse nationale
À peine annoncé, le gouvernement Attal apparaît comme un nouveau beau coup politique d’Emmanuel Macron. Son objet essentiel : relancer non pas la France mais un exécutif déjà à bout de souffle, vingt-et-un mois après la réélection du président de la République ; et, au passage, appuyer là où ça fait mal chez Les Républicains.
Bref, chapeau l’artiste ! Pour le reste, pas grand-chose à signaler ; beaucoup de réchauffé… Les cocus patentés qui, il y a dix-sept ans, ont aimé se faire avoir par Sarkozy, adorent déjà ce nouveau cabinet. Ils veulent y voir le signe d’un basculement à droite répondant aux attentes d’un pays qui, à les en croire, pencherait de ce côté…
Ils oublient un peu vite les enseignements de la dernière présidentielle et des législatives qui ont suivi (voir l’analyse des résultats dans le n°60 cliquez ici de notre revue Synthèse nationale). Ils oublient aussi que le maître des orientations politiques reste l’actuel occupant de l’Elysée et que de ce côté, il n’y a rien de particulier à attendre…
Décidément, alors que le pays ne cesse de se déliter, de s’enfoncer, de déprimer, les trois ans et demi à venir vont sembler interminables…