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Sus à CNews : maintenant, Laurence Ferrari

Comme tout est bon dans le cochon, tout est bon pour dézinguer CNews. Après les injonctions, les admonestations, les condamnations, voire damnations, voici venu le temps des déceptions et des insinuations. Plus malin, plus pervers, peut-être aussi.

Laurence Ferrari, « contaminée »...

Ainsi, Hapsatou Sy, collègue de plateau de Laurence Ferrari durant quatre ans dans l’émission Le Grand 8 sur C8, interrogée par Télérama, qui consacre un long article au cas CNews, déclare : « Je ne la reconnais pas. Elle a été contaminée par le virus CNews. Je préfère garder le souvenir d’une femme qui se positionnait en faveur de l’anti-FN, l’antiracisme, qui n’aurait jamais adhéré à cette ligne éditoriale. » Donc, c’est parti, on y va, on va jouer sur la corde sensible en évoquant le bon vieux temps, lorsqu’on était les meilleures copines du monde. Ferrari ferait presque pitié : elle a été « contaminée », donc, ce n’est pas tout à fait de sa faute, à cette pauvre Lolo, c’est presque une victime, vous comprenez. Autant dire que CNews lave les cerveaux. Il faudrait peut-être voir à ce que le Parlement se saisisse de l’affaire, crée une commission d’enquête sur les dérives sectaires de CNews. Les auditions d’Olivier Dartigolles et Karim Zéribi, hommes de gauche, comparses réguliers de Laurence Ferrari dans son émission Punchline, seront particulièrement intéressantes. Mais on trouvera bien un spécialiste, oscillant entre la psychologie à deux balles et la sociologie de bazar, pour expliquer qu’on est là, typiquement, dans un cas école de manipulation et d’instrumentalisation, etc. En tout cas, quelle déception !

Même Michel Drucker ne comprend pas !

Donc, on ne reconnaît plus Laurence Ferrari. Pour les besoins de la cause, Télérama est même allé chercher le pape de la télé française, Michel Drucker, histoire de voir s'il n'avait pas une bulle d'excommunication sous la main. Que dit-il, bien assis au fond de son canapé ? « C’est une énigme, aujourd’hui. J’ai le souvenir de quelqu’un de doux, ne se mettant pas en avant. » Une gentille fille, quoi ! Elle serait donc devenue méchante. Parce que le monde est simple, pour Michel Drucker, lorsqu’il le contemple du haut de ses Alpilles : il y a les gentils, ceux qu'il invite sur son plateau du dimanche après-midi (au fait, ça existe encore, cette émission ?), et les méchants, ceux qu'il n’invite pas. Par exemple, les membres de la tribu Le Pen. Mais ça, c’est une autre histoire… Donc, effectivement, Laurence Ferrari est une énigme : gentille ou méchante ?

Laurence Ferrari, une mercenaire

Une énigme ? Mais Hapsatou Sy l’a peut-être résolue, cette fichue énigme. « Elle a des factures à payer comme tout le monde, et c’est peut-être ce qui la maintient là. » On passe donc aux insinuations. Rien de tel que les rosseries, du genre « Vous voyez ce que je veux dire », jetées, l'air de rien, comme ça, au virage de la conversation, par l'ancienne bonne copine. En fait, Laurence Ferrari est une mercenaire. Elle reste à CNews pour la gamelle. Parce qu’ailleurs, soit dit en passant, on est bien d’accord, personne ne reste là où il est parce qu’il a des factures à payer. Non, non, du tout.

Laurence Ferrari voit les choses en face

Réponse de Laurence Ferrari : « Je suis alignée avec moi-même, ce que je pense et mes années d’expérience. Je mène ma barque comme je l’entends. » Et lorsqu’on se souvient de la question posée par Laurence Ferrari à Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse de janvier, on comprend ce que ses mots veulent dire. Une question, longue d’une minute vingt, qui a passablement agacé le président de la République, tant par le fond que par la forme. Extrait : « Vous voulez qu’ils [les élèves dans les écoles] chantent la Marseillaise, pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française. 48 % des professeurs se sentent censurés lorsqu’ils enseignent l’Histoire… », etc. Tout cela dit sur un ton très calme, avec sérénité. Et il fallait le faire devant une salle compassée, avec un Président arrogant, se prenant pour de Gaulle, là-haut, sur son estrade. Alors, Laurence Ferrari n’est peut-être pas douce – quoique ! -, mais elle est courageuse : elle voit les choses en face. C’est pas mal, ça, par les temps qui courent, non ?

Georges Michel

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