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La Révolution bolchévique – XIXème partie

En 1993, le Synode de l’Église orthodoxe russe avait invité les fidèles à demander pardon à Dieu pour avoir commis le péché de régicide, soulignant que c’était un devoir de tous les citoyens russes, indépendamment de leurs opinions politiques, de leur jugement historique, de leur appartenance ethnique ou religieuse, de leur position envers la monarchie ou de la personnalité du dernier empereur de Russie.

En 1998, une déclaration solennelle, signée par le patriarche Alexis II, six métropolites, deux archevêques et quatre évêques, demandait de se repentir de nouveau pour le régicide. Si le Synode et le patriarche Alexis hésitaient à canoniser les Romanov, dans les années 90, le peuple priait et adorait de plus en plus Nicolas II et sa famille. Pour garder la politique loin de la religion, on décida de les canoniser dans la catégorie de “ceux qui souffrent de la passion” (strastoterperzy). La conduite chrétienne exemplaire de la famille Romanov, leur courage à faire face à une mort violente et la dévotion du peuple russe à leur égard, influencèrent sûrement la décision du Synode.

Voilà d’autres réponses intéressantes extraites de “Orthodox England – Event’s Blog“, nous avons déjà parlé de la trahison d’une certaine aristocratie contre le Tsar, et nous avons aussi dit que, contrairement aux affirmations obsessionnelles bolcheviques, qui voulaient dresser le peuple russe contre le Tsar, le peuple aimait le Tsar et les gens simples avaient compris le bon travail des Romanov en leur faveur:…

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“R: Sans l’Église, il n’y a pas de lumière et de chaleur du Saint-Esprit pour rayonner en dehors vers le  reste du monde. Tout comme, même si on est à l’abri du soleil, on peut encore sentir la lumière et la chaleur du soleil, ainsi 90% des chrétiens en dehors de l’Église sont toujours conscients des effets de l’Église. Par exemple, la plupart d’entre eux confessent la Sainte Trinité et le Christ comme le Fils de Dieu. Pourquoi? À cause de l’Église, qui a établi de tels enseignements il y a longtemps. Telle est la grâce de l’Église qui brille en dehors d’elle-même. Maintenant, si on comprend cela, nous commencerons à comprendre l’importance du leader du christianisme orthodoxe, le dernier successeur de l’empereur Constantin, le Tsar Nicolas II. Sa déposition a changé toute l’histoire de l’Église ainsi que son Golgota et sa glorification actuelle.

Q: Si c’est le cas, pourquoi le Tsar a-t-il été destitué et puis tué?

R: Les chrétiens sont toujours persécutés dans le monde entier, comme notre Seigneur l’a dit à ses disciples.

La Russie pré-révolutionnaire roulait sur les rails de la foi orthodoxe. C’était l’huile qui faisait tourner le moteur. Cependant, cette foi a été rejetée par la masse de la classe dirigeante occidentalisée, par l’Aristocratie, et par beaucoup d’autres de la classe moyenne croissante. La révolution a été causée par une simple perte de foi, le moteur s’est arrêté et a explosé à cause du manque d’huile.

La plupart des classes supérieures russes voulaient le pouvoir pour elles-mêmes ainsi que les riches marchands et les classes moyennes qui voulaient aussi le pouvoir, causant la Révolution française. Après avoir obtenu la richesse, ils voulaient passer à l’étape suivante de la hiérarchie des valeurs; l’étape du pouvoir. Dans le contexte russe, cette soif de pouvoir, qui provenait de l’Occident, est basée donc par définition sur une admiration aveugle de l’Occident et sur la haine de la Russie, comme on peut le constater avec des figures telles que Kurbsky, Pierre Ier, Catherine II, et  des gens qui voulaient occidentaliser, comme Chaadaev.

Ce manque de foi a empoisonné le mouvement blanc, qui a été désuni par son manque de foi commune et indispensable dans l’empire orthodoxe. En général, la conscience orthodoxe était absente de la direction de l’élite russe, et remplacée par des divers substituts, des mélanges extravagants de mysticisme, occultisme, maçonnerie, socialisme et par la recherche de la «vérité» dans les religions ésotériques. Entre autres, ces substituts ont survécu à l’émigration à Paris, où différentes figures se sont distinguées dans la théosophie, l’anthroposophie, la sophiologie, le culte du nom, et d’autres fantaisies très excentriques mais aussi spirituellement dangereuses.

Ils avaient si peu d’amour pour la Russie, en fait ils sont allés vers le schisme, en rompant avec l’Église russe et en trouvant des justifications pour le faire! Le poète Bekhteev écrivit très brusquement sur ce sujet en 1922: “Retournez à vos sens, classes supérieures”, en comparant la situation privilégiée à Paris avec celle du peuple de la Rus’, crucifié dans sa Patrie:

Et encore une fois leurs cœurs sont pleins d’intrigues,

Et encore une fois la trahison et le mensonge sont sur leurs lèvres,

Et la vie écrit dans le chapitre du dernier livre

La vile trahison des grands qui savaient tout.

Ces membres des classes supérieures (ils n’étaient pas tous des traîtres) étaient initialement sponsorisés par l’Occident. L’Occident considérait qu’une fois que ses valeurs de démocratie parlementaire, de république ou de monarchie constitutionnelle aient été introduites en Russie, cette dernière serait devenue un autre pays bourgeois occidental. Pour la même raison, l’Église russe a dû être protestantisée, c’est-à-dire spirituellement neutralisée, ou mieux castrée, comme l’Occident a tenté de le faire avec le Patriarcat de Constantinople et d’autres églises locales tombées sous son pouvoir depuis 1917, dès que le patronage russe a été éliminé. Ces attitudes étaient causées par la présomption arrogante soutenant que, en quelque sorte, le modèle occidental pouvait être universel. D’ailleurs, c’est la présomption arrogante des élites occidentales jusqu’aujourd’hui, tandis qu’ils essayent d’imposer leurs modèles à travers le monde, en les présentant comme ‘Le nouvel ordre mondial’.

Le Tsar, l’Oint du Seigneur qui représente le dernier bastion du Christianisme de l’Église dans le monde, devait être éliminé, parce qu’il bloquait la prise du pouvoir du monde occidental et occidentalisé. Cependant, dans leur incompétence, les révolutionnaires aristocratiques de février 1917 perdirent immédiatement le contrôle de la situation, et en quelques mois, le pouvoir tomba à son niveau le plus bas, dans les mains des criminels bolcheviques, ces derniers entreprirent un parcours de massacre et de génocide; de ‘terreur rouge’, comme en France cinq générations auparavant, mais maintenant ils le font avec une technologie du vingtième siècle, beaucoup plus dévastatrice.

C’est ainsi que la devise de l’Empire orthodoxe s’est déformée. Je vous rappelle qu’il s’agit de ‘Orthodoxie, Souveraineté et Peuple’. Cela a été déformé par les Russes occidentalisés et les laïcs occidentaux, pour devenir aujourd’hui ‘obscurantisme, tyrannie et nationalisme’. Les communistes athées l’ont déformé encore plus, il est devenu ‘communisme centralisé, dictature totalitaire et bolchevisme national’. En fait, que voulait dire cette devise? Tout simplement: ‘( pleinement incarné ) Christianisme authentique, indépendance spirituelle (des puissances de ce monde) et l’amour pour le peuple de Dieu’. Comme je l’ai dit ci-dessus, cette devise est le programme spirituel, moral, politique, économique et social de l’orthodoxie.

Q: Un programme social? Sûrement la révolution est née parce qu’il y avait tant de pauvres et tant d’exploitation par des aristocrates super-riches, et le Tsar était à la tête de cette aristocratie.

R: Non, c’est l’aristocratie qui s’opposait au Tsar et au peuple. Le Tsar a fait don de sa richesse personnelle et a taxé les riches jusqu’au bout grâce à son brillant premier ministre Stolypine, qui a tant fait pour la réforme agraire. Malheureusement, le programme de justice sociale du Tsar était l’une des raisons pour lesquelles de nombreux aristocrates détestaient le Tsar. Le Tsar et le peuple étaient unis. Tous les deux ont été trahis par l’élite occidentalisée. Cela ressort clairement de l’assassinat de Raspoutine, qui était la préparation pour la révolution. Les paysans avaient perçu la trahison du peuple par les classes supérieures.”

Cette année, 60 000 Russes ont participé à une marche pour  rappeler les Martyrs Romanov. La cérémonie a débuté dans la nuit du 16 juillet dans une Eglise qui a été dénommée ainsi: “L’Eglise sur le Sang en l’honneur de tous les Saints éblouissants de la terre russe”. La construction de l’Eglise a commencé en 2000 et s’est terminée en 2003. Elle a été construite sur le site où Nicolas II, la Tsarine Alexandra, leurs enfants et quelques personnes qui travaillaient pour la famille Romanov furent massacrés.

A 3 heures du matin, l’impressionnante procession se rendit à l’ancienne mine et à 7 heures fit un arrêt au ‘puits de la honte’, où les Romanov furent déshabillés par leurs bourreaux, découpés en morceaux et jetés dans le puits de Ganina Yama, en plus ils furent aspergés d’acide sulfurique et brûlés.

Même en lisant le livre de la baronne Sophie Buxhoeveden, qui écrivit une biographie sur la Tsarine Alexandra, publiée en 1928, on peut comprendre que les Romanov étaient au courant de l’invasion en cours, dans le Pays il y avait une révolution organisée par des envahisseurs et non pas par le peuple russe.

Both the Emperor and Empress had realised the danger

to their own lives from the beginning of the revolution,

but though the Empress hoped for no mercy from the

extremists in Moscow, who were most of them not

Russians at all … .”

Daniela Asaro

Merci au Professeur Saber Othmani pour sa collaboration dans la traduction.

revu par Martha pour Réseau International

Photo: L’Eglise sur-le-sang-versé en hommage au dernier Tsar

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https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-xixeme-partie/

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