Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les petits Nantais à l’école primaire de 1800 à nos jours

Les_petits_Nantais_%C3%A9cole_primaire_1800-%C3%A0-nos-jours.jpg

Ce livre se veut modeste. Les Écoles primaires de Nantes se bornent à être une « petite histoire événementielle » des écoles nantaises. Il est l’œuvre  d’un historien nantais, bon camarade de promotion que la vie, tout court, nous a séparés. François Macé a mis en œuvre, pour cette étude, la méthodologie la plus stricte, recherche d’archives, de témoignages, collecte de plans, de gravures et de photographies, visites « in situ ».

On passera vite sur l’avertissement de Madame Rolland qui a dû l’oublier tant elle est occupée à redonner un visage agréable au centre de Nantes après un trimestre de casse. En revanche, on saluera l’’action de l’ ACMENELA (l’Association pour la conservation de la Mémoire de l’Ecole de Nantes et en Loire-Atlantique) qui a soutenu la réalisation de l’ouvrage de Macé.

Tout part, pour les écoles nantaises, du (modeste) legs napoléonien et surtout de la Restauration (ordonnance du 19 février 1816), de la loi Guizot (1822), de celles du ministre de Napoléon III Victor Duruy, des lois Ferry (à partir de 1881), sans oublier la loi Debré (1959), vilipendée à l’époque par les ultras laïcs et en réalité « bienvenue » (il était temps) comme le souligne Macé.

Une trame chronologique parfaitement conduite

L’historien conduit parfaitement la trame chronologique de son essai, avec des points forts, les écoles de filles au 19ème siècle, la « belle époque des écoles publiques » (1881-1914), la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’Occupation, la reconstruction des Trente Glorieuses, les nouveaux enjeux dans une ville désormais en mondialisation « forcée ».

Les écoles sont passées en revue, chacune est présentée avec force détails. Macé insiste sur la valeur patrimoniale de ces écoles, y compris les récentes, souvent réussies. Nous y avons passé notre enfance. Je n’oublie pas les quatre écoles de la butte Sainte-Anne, les deux des « sans-Dieu » et les deux des « calotins ». Mais, sur la butte, pour jouer, nous nous mélangions… Macé s’est d’ailleurs refusé à toute appréciation discriminante, pas d’emballement idéologique, ce qui est la démarche d’un véritable historien.

Jean Heurtin

*François Macé, Les Ếcoles primaires de Nantes, Nantes, François MACẾ/ACMENELA, 2015 (en vente dans les espaces culturels Leclerc), 20 euros.

Photo :DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

https://www.breizh-info.com/2016/07/11/46281/nantes-ecole-primaire-histoire-johanna-rolland-mace/

Les commentaires sont fermés.