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Le désastre marseillais, aggravé par la politique-spectacle

Plus la situation à Marseille se détériore, plus la propagande d’Etat succombe à la boursoufflure victorieuse. Il y avait eu « Marseille en grand ». Voici « Place nette XXL ». En attendant, peut-être, « Super Marseille extra plus ». Certes, rien n’est moins originale que la politique-spectacle, dont Emmanuel Macron a fait plus que d’autres sa marque de fabrique. La théâtralisation politique est proportionnelle à l’absence de résultats. Reste que l’indécence du procédé, systématisé, ne cesse de surprendre par son manque de recul et de réalisme. Pour la 13 ème fois, mardi, le chef de l’Etat a tenté de faire la promotion de sa ville fétiche, donnée comme exemplaire, avec la Seine-Saint-Denis, de la France de demain. « Nous sommes à la bataille », a-t-il annoncé, dans le quartier de la Castellane, en pointant les cartels de la drogue qui se sont installés dans sa ville-modèle. 

Gérald Darmanin a promis pour sa part de « tuer la pieuvre ». Les 750 policiers et gendarmes dépêchés sous les caméras n’ont récolté hier que 830 grammes de cocaïne et 8 kilos de cannabis. Il est peu probable que l’Etat puisse venir à bout de cette économie parallèle, qui prospère dans une contre-société constituée par toujours plus d’immigration extra-européenne, musulmane très majoritairement. Or le gouvernement reste aveugle à ce basculement démographique et culturel en cours. A La Courneuve (Seine-Saint-Denis), lieu de récentes violences urbaines causées par la mort accidentelle d’un fuyard, 75% des jeunes sont d’origine extra-européenne, selon France Stratégie. En 2005, Nicolas Sarkozy y avait déjà promis « le karcher »

Le « camp du renoncement et de la capitulation », que Valérie Heyer (Renaissance) voit chez ceux qui s’opposent à l’escalade contre la Russie, est au cœur de la macronie et de ses bals masqués. S’il y a une guerre à mener, c’est contre la criminalité organisée en France, en lien avec l’islamisme conquérant qu’elle finance pour partie. Dès le 18 novembre 2022, dans Le Monde, la procureure de Paris, Laure Beccuau, alertait, à propos des narco-trafiquants, sur « les risques de déstabilisation de notre Etat de droit, de notre modèle économique, mais également de nos entreprises à un niveau stratégique majeur ». Le 7 mars dernier, devant une commission d’enquête sénatoriale, Isabelle Fort, du parquet de Marseille a admis : « Nous sommes en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille ». Une analyse partagée par Bruno Bartocetti (Unité SGP-Police) : « Dans dix ans ce sera trop tard. La seule différence entre le cartel de Colombie et la France c’est qu’il y a encore peu de corruption chez nous ». Ce n’est pas une énième opération de communication qui sauvera Marseille de son naufrage. Sa chute est celle d’une illusion sur les bienfaits d’une métropole ouverte et multiculturelle. Or Macron s’accroche à cette utopie suicidaire. Mardi, des habitants l’ont interpellé sur Gaza. A Marseille, la France s’efface lentement.

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