Michel Festivi
Loin de moi l’idée d’approuver ce phénomène # Me Too, qui s’apparente la plupart du temps, à des dénonciations collectives et unilatérales, ou les grands principes juridiques qui ont fondé notre état de droit sont en permanence bafoués : vociférations d’accusations publiques souvent incontrôlables et invérifiables, attaques ad hominem qui bafouent allègrement la présomption d’innocence et qui font fi d’un débat contradictoire et mesuré, on a parfois l’impression de se retrouver devant un tribunal révolutionnaire, ou accuser c’est condamner, comme aux plus beaux jours de la Convention Robespierriste ou de la révolution culturelle chinoise, les tueries de masse en moins. On jette des noms en pâture, et peu importe si les dénoncés ne seront jamais condamnés, le mal est fait et très largement fait. De plus, ces charpies misandres en mal de notoriétés et de talent, m’indisposent au plus haut point. D’autant que les vraies questions ne sont jamais abordées, comme le lien entre les viols et l’immigration, ce que font elles, avec courage, le collectif Némésis par exemple.
Mais parfois, en certaines occasions, il faut bien reconnaître que ce mouvement d’éructations peut receler quelques petits plaisirs jouissifs. Lorsque des grands gourous médiatiques de l’islamisme ou de l’extrême gauche se font prendre dans ses filets, et qu’ils disparaissent même provisoirement de nos petits écrans, alors qu’ils y faisaient la pluie et le beau temps comme donneurs de leçons permanents, j’avoue que cela me procure un plaisir non dissimulé. Non pas que je les regardais à la télévision, non, je préfère lire des livres, regarder ou écouter des radios ou télés alternatives, ainsi que lire mes journaux iconoclastes préférés.
Mais savoir que le bon peuple se trouve privé des Tariq Ramadan, des Gérard Miller, ou des Patrick Pelloux, me rend de bonne humeur. Commençons par notre Tariq national si j’ose dire. Pas une émission sur l’islam ou ses à-côtés sans qu’il ne fût invité pour distiller sournoisement ses théories des Frères musulmans, devant des journalistes et des publics béats, ignares et incultes. Sa tâche était facile et le venin qu’il dispensait s’écoulait à profusion. Mais empêtré qu’il est aujourd’hui, il a désormais d’autres chats à fouetter. Ce petit-fils du fondateur des Frères musulmans n’avait pas son pareil pour répandre allègrement son idéologie islamiste. Accusé de plusieurs viols ou agressions sexuelles, faits qu’il conteste et qu’il a toujours contesté, et malgré une détention provisoire, il a été acquitté en Suisse et le Parquet en France vient de demander son renvoi pour un viol, sur quatre accusatrices, qui la plupart du temps furent ses affidées, peut-être bénéficiera-t-il d’un non-lieu ou d’un acquittement ? Mais sa mise sur la touche médiatique ne peut que nous réjouir.
On vient d’apprendre, ce 12 avril, qu’une nouvelle plainte aurait été déposée à l’encontre de Gérard Miller, grand gourou des émissions de télévisions gauchisantes et abrutissantes, les Michel Drucker, les Laurent Ruquier etc. L’enquête parue dans le périodique Elle avait lancée l’accusation, et depuis elle s’est propagée comme une traînée de poudre, 67 femmes, souvent très jeunes au moment des faits allégués l’auraient accusé. Apparemment tout ce petit monde médiatique de l’entre soi endogamique gauchiste connaissait les travers de celui qui était dénommé « Divan le terrible », ou « le psy rouge à paillettes », qu’il faisait « son marché » dans le public féminin de ces émissions. Cet icone de la télévision française, donnait en permanence des leçons au monde entier, et surtout déversait son idéologie, depuis plus de vingt ans, idéologie de gauche bien sûr, lui qui fut membre des Jeunesses communiste, puis un maoïste invétéré, que les quelques 60 millions de morts chinois n’ont jamais perturbés. Certes, en janvier dernier Miller a fait savoir qu’il « n’avait jamais contraint personne », et « qu’il était prêt à répondre sur chacun des faits reprochés ». En tout cas, et pour l’instant, il est médiatiquement muet, enfin !
Autre phénomène gauchiste dans la tourmente, c’est l’inévitable Patrick Pelloux, systématiquement invité toujours et encore chaque fois qu’il fallait aborder les problématiques de l’hôpital public. Cet « urgentiste », qui semblait ces derniers temps, plus occupé à la télévision ou à des tâches syndicales qu’à l’hôpital, a vu une infectiologue, chef de service hospitalier l’accuser « de harcèlement moral et sexuel » dans le cadre d’une enquête de Paris Match. Elle avait écrit un livre en 2023, ou déjà elle le mettait en cause sans le nommer. Pelloux, qui a soutenu en 2019, la liste communiste aux européennes, qui a soutenu SOS racisme, qui souhaite que les immigrés clandestins soient régularisés, qui voulaient que l’obligation vaccinale contre le Covid soit étendue aux enfants, fut de toutes les invitations médiatiques pour hurler et critiquer systématiquement et donner son avis péremptoire. Il semblerait que d’anciens ministres de la Santé, comme Roselyne Bachelot ou Agnès Buzyn auraient été informées de ses agissements pour le moins « inappropriés ». Pelloux conteste avec force ces accusations. Il s’est dit « sidéré » et invoque de la diffamation à son égard. L’affaire n’aura peut-être pas de suite car l’infectiologue qui l’accuse n’entend pas porter plainte en l’état. Mais un éternel donneur de leçons gauchiste dans la tourmente, voilà qui n’est pas à proprement parlé pour me déplaire.
J’ai évoqué ces trois personnages, car ils sont emblématiques d’une télévision à sens unique, où systématiquement toujours les mêmes étaient et sont invités pour déverser leur bile gauchiste ou islamiste devant des parterres « d’idiots utiles ». J’aurais pu en retenir d’autres, tant la vindicte médiatique s’est répandue. Mais une fois de plus, les gauches entendent systématiquement se situer dans le seul camp du bien et repousser tous ceux qui pensent le contraire dans le camp du mal. Cette tempête médiatique qui les assaille fait donc le plus grand bien. Si au moins nos « grands médias » pouvaient essayer enfin, d’assurer le pluralisme, ce qui est leur mission première. Mais on en est loin.