Après avoir pris connaissance de l’affaire qui voit notre collègue Yann Vallerie faire face à une poignée de harpies n’ayant rien d’autre à foutre dans la vie que d’essayer de l’empêcher de retourner à son poste de pompier volontaire pour divergence d’opinions politiques, je tombais sur une autre nouvelle.
Celle d’une attachée de presse du nom de Guilaine Depis écartée d’un événement littéraire que son entreprise couvrait depuis plusieurs années, au seul prétexte qu’elle avait soutenu Sylvain Tesson face à la ridicule cabale de minables qui entendaient interdire son parrainage au Printemps des Poètes 2024, au motif qu’il serait, selon eux, « une icône réactionnaire ».
Trois personnes au profil différent ont vu leur activité professionnelle menacée par des censeurs. Avant eux, des dizaines de militants patriotes subissait le même sort : de petits êtres mesquins appelaient leur employeur pour les faire licencier, faisaient pression sur des annonceurs, des banques ou que sais-je encore pour leur rendre la vie impossible.
Si c’est déjà gravissime, savoir que ces derniers se présentent comme les apôtres de la tolérance est encore plus insupportable. Certes, rien de nouveau sous le soleil, nous connaissons bien ce courant “anti” qui se pare de beaux-mots et prétend agir au nom de la liberté. La Terreur et les purges staliniennes ne disaient pas autre chose. Si ses méthodes divergent, le but est le même : exterminer ceux qui ne pensent pas comme eux.
L’époque étant décidément moins courageuse, ils se contentent désormais d’agir dans l’ombre ou derrière un clavier, en faisant pression par-ci, par-là. Ne pouvant nous contrer sur le plan des idées, ne pouvant nous éliminez physiquement, ils n’en entendent pas moins nous soustraire chaque centimètre de liberté. Par la ruse, la sournoiserie et la délation. Ah ça la délation, ils adorent ! La diffamation aussi, puisque tout est licite pour faire d’un ennemi “un ennemi de la liberté”, du monde, du genre humain… Humain ? L’ennemi ne l’est même plus, ce qui est un comble dans une époque où n’importe quelle femme est grande et admirable au simple motif d’être femme, et ou pareillement n’importe quel migrant est bon au simple motif qu’il est Autre.
Les patriotes, les réactionnaires, les catholiques, les droitards, les victimes qui dénoncent quelque chose qu’ils ont vu ou subi, eux, n’y ont pas droit. Pas même les parents du petit Émile – paix à son âme -, on se souvient des tweets dont les mots manquent pour les décrire, jubilant à sa disparition – “un futur nazi en moins”, “un futur facho en moins” ! Là voilà la gauche ! Brillante d’humanité, décomplexée, en roue libre elle montre son vrai visage. Les gauchistes se pensent l’avant-garde de l’humanité mais ils ne sont que les Tontons Macoutes de la bien-pensance.
On aura beau dévoiler, encore et encore, leur intransigeance, leur sectarisme, leur manque de courage, la fourberie et leur bassesse. Mais nous savons pertinemment que cela ne changera rien, on n’attrape pas la morale d’esclave. On ne devient pas un être vil et ignoble, on est un être vil et ignoble. Ces êtres-là sont nés comme ça, ils ne vivent que de ressentiment et entendent par tous les moyens abattre tout ce qui est différent d’eux, et tout ce qui est grand, noble, idéal, pluriel. La dignité et l’honneur ne leur font pas défaut : ils ont décrété que c’était-là des valeurs fascistes dont il fallait se défaire. Ce que Nietzsche a magistralement exposé en décrivant la morale d’esclave, une moraline portée à son paroxysme aujourd’hui. Elle nie tout ce qui n’est pas elle-même, mais, en parallèle, en a besoin pour exister, puisqu’elle ne se conçoit qu’en opposition.
Si on ne changera jamais ces êtres vils et ignobles, mesquins, petits et malveillants, on peut cependant s’adresser aux autres, à ceux qui, par renoncement, par volonté d’homologation avec la masse actuellement en vogue ou pour quelque gratification personnelle, les laissent faire. Ceux qui, par frilosité et manque de burnes ne réagissent pas. Mesdames et Messieurs les inertes, vous qui savez qu’au fond, ce qu’il se passe est absolument injuste, inique, immérité, il serait grand temps de sortir vos couilles.
Et non pas parce qu’un jour ou l’autre le sectarisme ou la vindicte gauchiste pourrait vous toucher vous ou vos proches. Mais parce que c’est ce que font les hommes – et les femmes – dignes : devant une injustice, ils réagissent. Ils s’insurgent. Ils font barrage.
Tout pourrait bien se jouer là.
Audrey D’Aguanno
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