Le peuple, ce souverain sous tutelle se réveille groggy une fois de plus, avec une nouvelle attaque du Conseil Constitutionnel. En effet ce dernier vient de refuser le RIP, initié par les LR, sur l’immigration. On aurait pu naïvement croire que ce ne serait là que formalité, mais Le sujet déplaît à l’Élysée et à la bande de Davos, il fallait donc l’empêcher, ce que s’est empressé de faire Fabius, toujours aux petits soins pour satisfaire son maître. L’argument pour rejeter ce RIP tient sur le danger de ne pas respecter la politique de solidarité nationale en faveur des personnes défavorisées. Fabius mélange sciemment les genres et interprète le texte comme bon lui semble. Comment affirmer que cette politique ne peut pas être modifiée ? N’est-ce pas théoriquement au peuple de décider de ce qu’il entend conserver ou faire, en matière de politique, quel que soit son domaine y compris la solidarité ? Où est-il inscrit de manière claire et précise que la durée de 5 ans pour bénéficier de certaines aides sociales est contraire au préambule de 1946 et cause un préjudice disproportionné au non bénéficiaire ? Ce n’est pas parce qu’une garantie est légale qu’aucune contrainte ne peut être imposée pour l’obtenir. Quel est le délai admissible selon Fabius ?
Fera-t-il autant de zèle avec l’article très controversé de la loi sur les dérives sectaires qui viole tout autant la constitution et son bloc ? Certainement pas, car cette loi est désirée par Macron et il est à ses ordres. Après tout si les Français décidaient de durcir cette politique de solidarité, comme cela se fait ailleurs, en quoi monsieur Fabius et ses amis seraient-ils fondés à interdire ce changement de paradigme ? Sont-ils les gardiens de la morale et de la bonne pensée, ou doivent-ils simplement s’intéresser à la constitutionnalité d’un texte ou d’une proposition, en laissant au seul souverain, le peuple, le soin de s’exprimer ? Visiblement ils ne veulent pas que les Français décident. Le RIP dans ces conditions est vidé de sa substance, et surtout Fabius confisque la souveraineté du peuple, en faisant de lui un majeur incapable, contraint de ne faire que ce qu’il autorise sans même pouvoir contester son choix. On pourrait imaginer qu’un tel refus déboucherait sur la possibilité d’un référendum abrogatoire sur demande des parlementaires, et ce sans l’autorisation de personne. Si le problème était celui de mettre en conformité la proposition avec notre constitution c’est une chose, mais la décision apparaît surtout comme moyen d’éviter que les Français ne débattent du sujet très épineux de l’immigration. Voilà donc ce peuple condamné à accueillir tous les migrants de la Terre, au prétexte que la « bonne conscience » d’on ne sait qui, a décrété que c’était là son devoir.
Fabius est le grand ordonnateur, qui fait la pluie et le beau temps, dans une parodie de démocratie devenue insupportable. Il doit être autant détesté que Macron, c’est peu dire. C’est un viol manifeste et ce n’est pas la première fois hélas. On se souvient de ses jugements sur la loi des retraites que tous les constitutionnalistes avaient condamnée, ou celles sur les lois COVID dont il avait lui-même souligné à posteriori leur non constitutionnalité. C’est donc à cet homme controversé qu’est confié le soin de décider de ce qui peut être débattu dans ce pays et nous osons donner des leçons de démocratie au monde entier. Cet état doit changer, trop c’est trop. Dupont-Aignan l’a compris et on aimerait savoir ce qu’en pensent les LR floués une fois de plus, on dirait qu’ils aiment ça. Huit RIP ont été demandés depuis sa création, aucun n’a abouti, une mesure finalement destinée à faire croire à une démocratie représentative, mais qui ne sert jamais, un peu comme les motions de censure impossibles à voter. Il y a lieu de s’interroger sur la pertinence de ces pseudos possibilités et de l’intérêt qu’il y a de les conserver. L’hypocrisie doit cesser, le mieux ne serait-il pas de les supprimer, ce serait plus simple. Ou alors de tenter de réformer une constitution de 58, taillée pour un homme honnête et détournée par des voyous politiques.
Un constat domine dans de nombreuses rédactions : ce conseil n’est plus qu’une parodie de justice constitutionnelle qui ne sert que d’alibi légaliste à Macron pour valider ce qui ne devrait pas l’être dans une république honnête. Il est temps de modifier profondément la composition et le fonctionnement de cette institution. Les parlementaires seraient bien inspirés d’en dégager les conclusions qui s’imposent et de forcer Fabius et sa clique à se dévoiler complètement. Il est donc urgent de profiter de cette occasion pour demander un RIP sur la suppression de l’actuel Conseil, afin de le remplacer par une juridiction totalement indépendante composée de membres, non plus désignés par le pouvoir, mais tirés au sort parmi les magistrats et constitutionnalistes, sans oublier les citoyens qui pourraient largement siéger au même titre que pendant un procès d’assises. La balle est dans les mains notamment des LR. Combien de déconvenues leur faut-il pour réagir ? Il serait temps que cette formation se ressaisisse et retrouve quelques couleurs pour devenir acteur du changement et non le souffre-douleur de la macronie. Et si enfin vous démolissiez le jouet qui permet à Macron de tout faire passer sans jamais être sanctionné, à savoir le faux Conseil Constitutionnel. Pensez-vous que les Français vous en tiendraient rigueur ?
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
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