À 51 jours de l’ouverture des premiers bureaux de vote pour les élections parlementaires européennes, le géant technologique de la Silicon Valley Meta a imposé une restriction de dix ans sur la page Facebook de Chega, le troisième plus grand parti du Portugal, sans donner de raisons spécifiques. Une ingérence grave dans les élections Européennes au Portugal.
Le parti souverainiste de droite, qui recueille actuellement 19,9 % des voix après avoir obtenu 50 sièges lors des élections nationales du mois dernier, contre 12 en 2022, a qualifié la décision de l’entreprise de médias sociaux d’acte “injustifiable” de “persécution” et s’est engagé à utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour s’opposer à cette restriction.
“Votre compte est restreint pour 3 649 jours. L’activité de votre compte a violé les normes de notre communauté. Par conséquent, vous ne serez pas en mesure d’effectuer une ou plusieurs actions habituelles”, tel est le message envoyé par Meta au compte Facebook officiel de Chega, qui compte près de 200 000 abonnés, dimanche après-midi.
La restriction imposée par Meta empêche Chega de publier des images, des vidéos, d’envoyer des messages et d’effectuer d’autres actions, ce qui le rend inutilisable en tant qu’outil pour aider le parti à atteindre les électeurs portugais pendant la période qui reste à courir avant les élections européennes de juin.
Le leader de Chega, André Ventura, dont le compte Facebook officiel est restreint depuis décembre, a déclaré au journal en ligne portugais Observador que l’affaire avait déjà été signalée à Meta, et a révélé son intention de porter l’affaire devant le Parlement et “tous les organes judiciaires jusqu’à ce que Facebook soit condamné”.
Le parti a promis de lancer “la plus grande action jamais entreprise au Portugal contre Meta”.
Ventura a accusé Mark Zuckerberg, le PDG activiste mondialiste de Meta, de censure politique flagrante, tandis qu’une déclaration du parti qualifie la restriction arbitraire de sa page par la société technologique de “l’une des plus grandes attaques contre la liberté d’expression d’un parti politique au Portugal.”
“Peu importe leurs efforts, ils ne pourront pas nous faire taire”, a écrit M. Chega sur X, anciennement Twitter.
“Nous n’abandonnerons pas tant que nous n’aurons pas vaincu la censure qui veut priver le peuple portugais de sa liberté de choix. Nous n’abandonnerons pas le Portugal et nous montrerons notre indignation aux propriétaires de Facebook, dominés par des intérêts de gauche“, a écrit le parti dans un communiqué.
Meta n’a pas encore fourni d’explication sur la restriction du compte de M. Chega.
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