Un engagement qui ne date pas d’hier
Chaque année depuis 2020, une cérémonie d’hommage est organisée à Romans-sur-Isère. Invitée, le 4 avril dernier, par Évelyne Reybert elle-même, Marion Maréchal s’y était rendue pour soutenir cette dernière, qu’elle décrit comme « un modèle de force pour nous tous ». Une présence de la candidate Reconquête massivement rejetée par des militants d’extrême gauche. Venus manifester en nombre, ceux-ci se disaient « outrés de cette récupération immonde, électoraliste et démagogique », troublant sans aucun scrupule ni respect le recueillement du moment, piétinant le choix de la mère de Julien Vinson.
En réalité, l’histoire qui lie Évelyne Reybert et le parti d’Éric Zemmour date de la dernière campagne présidentielle. C’est le 27 mars 2022 que sympathisants et militants de Reconquête ont découvert le témoignage poignant d’Évelyne Reybert : « Moi, je pense qu’avec Éric Zemmour, tout serait différent. Il faut vraiment qu’il passe parce que la France devient vraiment une poubelle. » Un cri du cœur, largement applaudi par les 50.000 personnes présentes, place du Trocadéro, à Paris.
Une histoire pas si nouvelle pour Reconquête
Ce n’est pas la première fois que Reconquête met en avant le parent d’une victime d’attentat. En effet, le cas d’Évelyne Reybert n’est pas unique et rappelle celui de Patrick Jardin. Père d’une régisseuse victime de la barbarie islamiste du 13 novembre 2015 au Bataclan, celui-ci avait été investi par Reconquête dans la quatrième circonscription du Nord pour les législatives. N’ayant recueilli que 3,8 % des suffrages, soit 1.126 voix, Patrick Jardin voulait avant tout s’engager pour « faire changer les choses ».
Face à nos confrères de BFM TV, l’ancien dirigeant d’entreprise expliquait se battre « depuis cinq ans […] pour que plus jamais il n'y ait d'attentat comme j'ai subi en France ». Comme Évelyne Reybert, Patrick Jardin ne voulait pas que la mort de son enfant soit vaine. « Si je peux, par mon action, si petite soit-elle, empêcher d’autres attentats, ma fille ne sera pas morte pour rien », déclarait-il encore à La Voix du Nord.
Julien Tellier