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Cinq épisodes historiques où la Russie aurait pu disparaître

par Georgui Manaïev.

La Russie a mené de nombreuses guerres et a subi de multiples invasions, mais par cinq fois cette nation a véritablement été à deux doigts de la destruction totale. Penchons-nous aujourd’hui sur ces tumultueux passages de son histoire ayant plus que tout autre ébranlé sa destinée.
Temps des troubles et invasion polonaise

Après la mort, en 1598, du fils d’Ivan le Terrible, Fédor Ier, sans qu’il ne laisse d’héritier, la dynastie des Riourikides a pris fin. Pour ajouter à cela, il n’y avait pas non plus de tsar légitime évident, tandis que le pouvoir de Boris Godounov, frère d’Irina, l’épouse de Fédor, qui deviendra finalement le prochain dirigeant, était au mieux chancelant. Une grande famine et de nombreux soulèvements ont par conséquent secoué le pays et, en 1605, lorsque Godounov est à son tour mort, a commencé la terrible période connue sous le nom de Temps des troubles.

Durant ce dernier, la Russie a été gouvernée par plusieurs personnes, dont les faux Dmitris (le  Premier et le Second), Vassili IV Chouïski, qui a régné de 1606-1610, puis les Sept Boyards, qui ont détrôné Chouïski et invité les Polonais à Moscou.

Ladislas IV Vasa

Les Polonais prévoyaient alors que Ladislas IV Vasa, fils de leur roi Sigismond III Vasa, serait placé aux rênes de la Russie. Selon leurs plans, ce pays ne devait pas faire partie de la République des Deux Nations polono-lituanienne, mais seulement être un État satellite. Pour la Russie, cela signifiait donc, presque avec certitude, la perte de sa souveraineté.

Heureusement, le peuple, mené par Kouzma Minine et le prince Dmitri Pojarski, a libéré Moscou des envahisseurs polonais et réinstallé une monarchie, élisant Michel Ier Romanov comme nouveau tsar.

Fin du XVIIe siècle
Londres

Au XVIIe siècle, la Russie a annexé la rive gauche de l’Ukraine, ce qui impliquait d’avoir une frontière commune avec l’Empire ottoman. Cela exigeait ainsi qu’elle rejoigne la coalition européenne anti-turque et donc qu’elle rompe avec son approche isolationniste de la politique étrangère. Il est alors devenu évident que la Russie était plutôt sous-développée par rapport aux pays européens. Néanmoins, elle disposait cependant de tout ce dont elle avait besoin pour devenir un empire capable de rivaliser avec ces derniers, mais l’approche traditionaliste du tsar Alexis (le père de Pierre le Grand) et de ses fonctionnaires ralentissait le pays.

La Russie ne possédait pas d’armée moderne efficace. La manufacture et la production ne se développaient que peu en raison de lois et de coutumes obsolètes. Le schisme de l’Église orthodoxe russe et du mouvement des Vieux-Croyants divisait la nation. Enfin, des soulèvements faisaient trembler le pays, avec en tête celui mené par Stenka Razine, où les cosaques émeutiers ont presque assiégé Moscou.

Pierre le Grand

Les historiens sont presque unanimes à penser que sans Pierre le Grand et ses réformes quelque peu hâtives et radicales, la Russie aurait pu être vaincue par la Suède, avec son armée impeccable et l’habile Charles XII, bien que ses plans en cas de victoire ne fussent pas clairs. Nous savons, cependant, qu’il souhaitait assiéger et conquérir Moscou, mais la politique intérieure et extérieure de Pierre, avec l’assistance de certains pays européens, a permis à la Russie de se remettre de la crise et de devenir un empire en 1721.

Invasion napoléonienne

L’ennemi le plus notable de la France napoléonienne était la Grande-Bretagne, le souverain des mers de l’époque. Pour la combattre, Napoléon a mis en place un blocus continental, un embargo à grande échelle sur le commerce britannique, que tous les États européens devaient respecter, à l’exception de la Russie, que Napoléon prévoyait de conquérir en 5 ans (à partir de 1811). L’empereur des Français n’avait pas l’intention de changer le système politique russe, il voulait probablement simplement faire de la Russie un État satellite, comme il l’avait fait avec de nombreuses nations européennes.

Bien que son armée de plus de 600 000 soldats a effectivement marché à travers la Russie et capturé Moscou, une véritable guérilla à grande échelle contre les Français a éclaté. Alors que leurs munitions et leurs provisions se raréfiaient, les lignes d’approvisionnement étaient en danger constant et l’armée russe attendait le moment opportun pour se venger. Piégé dans un Moscou en proie aux flammes, Napoléon a tenté de négocier la paix, en vain, et a finalement dû fuir.

Révolutions de 1917-1918

En 1917-1918, la Russie a probablement été aussi près de perdre sa souveraineté qu’au Temps des Troubles. Il n’y a pas eu d’envahisseurs à Moscou ou à Saint-Pétersbourg, mais après le meurtre de la famille impériale russe, 14 États étrangers ont participé à des interventions sur son territoire. Les terres du Nord, de l’Extrême-Orient, la Crimée – de nombreuses régions de la Russie ont alors été envahies.

Les intervenants, cependant, n’avaient pas de plan d’action clair. Très certainement, attendaient-ils juste de voir quel camp gagnerait la guerre civile russe qui avait débuté entre les bolcheviks et les forces impérialistes, toujours fidèles aux Romanov.

Il est vrai aussi que si la tentative des bolcheviks de s’emparer du pouvoir avait échoué, le pays aurait probablement plongé dans un chaos total et perdu sa cohérence. Finalement, cela ne s’est pas produit, les bolcheviks ayant résisté à l’affrontement avec les Blancs et étant, avec une cruauté sans précédent, sortis vainqueurs de la guerre civile. Pendant ce temps, l’URSS était déjà en chantier.

Seconde Guerre Mondiale

Contrairement à Napoléon, qui avait prévu de confier les rênes de Russie à un dirigeant de son choix et de faire en sorte que le pays lui verse un tribut et nourrisse son armée, Hitler planifiait un génocide et un nettoyage ethnique des Russes. Son monstrueux Generalplan Ost (« Schéma directeur pour l’Est ») impliquait de déporter des citoyens « répréhensibles du point de vue racial » en Sibérie, en Extrême-Orient et en Amérique latine. Des millions devaient être tués dans les camps de la mort.

Au fur et à mesure que la guerre progressait, les nazis ont commis de nombreuses atrocités à l’encontre des citoyens soviétiques. De nombreuses personnes ont été transportées en Allemagne comme esclaves et des milliers d’autres ont été exécutées. L’URSS a perdu plus de 27 millions d’habitants au cours de la guerre, a eu des millions de blessés et d’handicapés, mais a tout de même réussi à stopper l’assaut nazi.

source : https://fr.rbth.com/histoire/83532-russie-histoire-risque-disparition

https://reseauinternational.net/cinq-episodes-historiques-ou-la-russie-aurait-pu-disparaitre/

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