C’est un article du Figaro (source ici) qui évoque une nouvelle-nouvelle-nouvelle réforme de l’asssurance-chômage lors de laquelle le gouvernement compte durcir les conditions d’accès avec 3,6 milliards d’euros d’économies attendus !
« Les conditions d’affiliation seront durcies » et il faudra avoir travaillé 8 mois dans les 20 derniers mois, au lieu de 6 mois dans les 24 derniers mois comme c’est le cas aujourd’hui, a détaillé le président de la CFE-CGC François Hommeril, à l’issue d’une réunion avec la ministre du Travail, Catherine Vautrin. Dans les rangs de l’exécutif, on estime que ce nouvel ajustement permettrait de dégager 3,6 milliards d’euros d’économies et de créer 90.000 emplois supplémentaires.
Pour le moment rien n’est définitivement arrêté. Selon son entourage de la ministre, « elle souhaite que « la copie gouvernementale puisse évoluer suite à ces concertations », alors que la réforme doit être dévoilée en début de semaine prochaine. François Hommeril, premier à être reçu, a fait état d’une réunion « assez difficile ». Outre les conditions d’affiliation, il a indiqué que le gouvernement veut créer un « bonus à la reprise d’emploi » pour les seniors, mais dans le même temps plafonner les indemnisations des chômeurs proches de la retraite. Le représentant syndical y voit une mesure « anti-cadres » et « insupportable ». »
Et ce n’est pas tout… « François Hommeril a aussi indiqué que le gouvernement prévoit, à la suite à la réforme des retraites et au relèvement de l’âge de départ à 64 ans, une modification des bornes d’âge ouvrant droit à une période d’indemnisation plus longue. Ces bornes doivent être relevées de deux ans. La piste d’une carence avant le début de l’indemnisation et celle d’une modification de la durée d’indemnisation, n’a pas été évoquée ».
Nous sommes toujours dans un processus itératif c’est-dire progressif.
Toujours moins de paiements, et toujours plus de travail et de cotisations. C’est le schéma inéluctable dans lequel nous nous trouvons face à des déficits abyssaux.
Si ces déficits sont aussi importants, c’est que, certes, il y a gabegie et mauvaise gestion, mais ce n’est pas la cause principale.
La cause principale de nos déficits est et reste le manque de courage et la démagogie.
Les dirigeants refusent depuis des années de faire payer le véritable prix de notre modèle social aux citoyens en ayant recours à l’endettement.
En économie, il n’y a rien de gratuit.
Quand c’est l’Etat qui paye, ce n’est pas gratuit.
Tout au plus nous décalons le moment de la douloureuse.
Avec la hausse des taux, nous y sommes en partie.
En partie seulement.
Car si les taux baissent, cela donnera une bouffée d’air aux finances françaises.
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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