La campagne vire au théâtre de Guignol. Chez les Macronistes, on va voter pour les gens de LFI, mais pas tous et pas tout le monde chez les Macronistes. Certains appellent au barrage contre le RN dans tous les cas de figures et d’autres renvoient les extrêmes dos à dos : ni l’une, ni l’autre. Macron comme toujours, se fend de la meilleure de l’année en expliquant qu’il veut bien les voix des LFI, pour faire élire Borne, par exemple, mais qu’en aucun cas les LFI n’entreront dans un éventuel gouvernement. En résumé, il a été laminé, les gens ne veulent plus de lui, mais en se servant des voix des LFI, il va remonter un truc qui lui permettra de continuer à ne faire que ce qu’il veut. Il n’a toujours pas compris qu’il est fini et que plus personne ne veut de lui. Il veut perpétuer cette règle tacite selon laquelle, le RN a le droit d’exister, les gens ont le droit de voter pour le RN, mais il est entendu que le RN ne doit jamais arriver au pouvoir et que Macron seul doit décider de qui doit lui succéder. Les dés sont évidemment pipés.
Mais pour comprendre ce qui se passe à gauche, il faut bien cerner les différences qui existent entre les gens de LFI et ceux du PS dont on projette l’association. On connaît de l’extrême gauche emmenée par Mélenchon, sa propension à flirter avec l’islam et même l’islam radical. On se souvient de la CGT, qui avait soutenu les machinistes musulmans qui ne voulaient pas s’asseoir dans un bus précédemment conduit par une femme, à la RATP. On a là une image assez saisissante des accointances de cette formation. Pro-palestinienne, par ricochet, antisémite, avec des déclarations à l’emporte pièce, contre Israël, qualifié opportunément d’État fasciste, comme toujours. On connaît leurs casseurs, leurs déclarations anti-flics, leur volonté de faire venir toujours plus de migrants, de les loger, de les entretenir, pour quoi faire ? On connaît aussi les compromissions de leurs élus avec l’électorat musulman, pour la construction de mosquées, ou l’instauration de repas communautaires dans les cantines. Mais également leur détestation en creux de tout ce qui est arc-en-ciel, LGBT, très peu compatible avec la religion musulmane, fonds de commerce électoral, qui veut qu’on soit fille ou garçon, avec une homosexualité criminalisée dans pas mal de pays musulmans, avec évidemment, des déclinaisons dans notre pays. On voit aussi leurs manifestations, agrémentées de destructions diverses et leur espèce de mentalité qui voudrait que « au nom de la lutte contre le RN », on puisse s’affranchir des lois républicaines et même des lois tout court, dans une auto-proclamation de la « cause juste » qui autoriserait toutes les exactions.
Au PS, on est bourgeois bon teint, classes moyennes supérieures, intellectuels, assez empathique avec le mouvement LGBT et les homosexuels, on a emboîté volontiers le pas de Macron, en qui on a cru avant de revenir de ses illusions. Et surtout on ne fréquente pas le monde ordinaire, ni celui des cités sensibles, sur lesquelles on pérore en mots choisis, « richesse », « diversité », « apport culturel », mais sans jamais y mettre les pieds, sinon on se rendrait compte que ces endroits, sont sales, délinquants, pétris d’argent public et d’argent sale. Mais le PS ne pèse plus grand-chose et Raphaël Glucksmann le controversé, même s’il a fait quelques étincelles aux élections européennes, n’est pas un personnage très charismatique. Le patron Olivier Faure encore moins. Et ce seraient ces gens qui s’allieraient dimanche, avec une extrême gauche qui ne partage avec eux que le nom commun de gauche, mais ce n’est pas la même gauche, très loin s’en faut.
A deux reprises, les Français ont exprimé leur refus de cette immigration débridée, d’hommes jeunes, arabo-afro-musulmans, qui pour la plupart, ne fuient aucune guerre, mentent régulièrement sur leur âge et arrivent au mieux en profiteurs des largesses sociales de la France, au pire en conquérants de l’islam. Les Français ont aussi exprimé leur désir d’ordre face à une délinquance devenue ahurissante et leurs inquiétudes pour leur pouvoir d’achat. Que propose cette extrême gauche : rétablir la possibilité de squat par des étrangers, c’est à dire, la spoliation légale des logements des travailleurs français. Le désarmement de la Police, qui s’en trouverait totalement démunie face aux voyous, qui eux sont lourdement armés. La construction de logements sociaux en masse, sans le moindre financement, de nombreux analystes ayant levé les yeux au ciel devant de tels fantasmes. On s’oriente plutôt vers une forme de spoliation généralisée des économies des Français, afin d’éponger une dette qui a été enflée à desseins par Macron. Sandrine Rousseau ne se cachant même pas de vouloir piquer dans nos livrets A. En réalité, le Nouveau Front Populaire propose exactement le contraire de ce à quoi aspirent les Français et qu’ils ont exprimé à travers leurs votes. Et donc Macron prétendrait réaliser ce mariage de la carpe et du lapin, cherchant dans ce fatras d’exaltés, appelant en permanence à la désobéissance civile, une réserve de voix pour se bricoler une possibilité de gouverner. Pathétique.
La mixture électorale n’a aucune chance de devenir une alliance de gouvernement. Elle permettra à la rigueur d’éviter une majorité absolue au Rassemblement National à l’assemblée, mais ça s’arrêtera là, les dissensions ne tarderont pas à s’exprimer, elles s’expriment déjà, avant même que tout aie commencé. Mais rien ne dit que les électeurs suivront. Rien ne dit que les déçus du macronisme se rabattront sur les extrémistes de LFI, tant ils font peur, tant les Français aussi, sont attachés à leur culture, à leur droit de propriété, à leur volonté d’acquérir une maison individuelle et à la possibilité de donner à leurs enfants un avenir dans un pays où l’on pourrait se promener en sécurité. Et rien ne dit que les électeurs de LFI voteront pour des gens contre qui ils luttent depuis sept ans, en ayant subi l’épisode des Gilets Jaunes, celui des confinements, celui des retraites et celui de l’inflation galopante. Mélenchon, l’homme de la révolution permanente, apparaît surtout comme l’homme du chaos permanent, avec la certitude d’un « Mélenchon au volant, charia au tournant ». Le mépris de Mélenchon et des sbires de LFI pour le peuple français n’est pas une vue de l’esprit. Ils l’ont qualifié de beauf, inculte, expliqué que moins on était instruit, plus on votait RN, sans parler des « fils de putes » et autres noms d’oiseaux, exprimés à son encontre. Le tout au profit de ce que Mélenchon appelle la « nouvelle France », désignée avec le mot « créolisée », qui masque plutôt le « islamisée », cher au Che français, né à Tanger.
Le sauve qui peut macronien qui passe par des alliances contre nature, a toutes les chances de perpétuer le chaos actuel, tant la manœuvre désespérée du président suscite des inquiétudes en France et partout en Europe, où les capitales regardent notre pays avec des yeux écarquillés. Il est à souhaiter que dimanche, le peuple de France soit plus clairvoyant et plus responsable que ses dirigeants pyromanes et donnent à ce pays une vraie majorité, dans la droite ligne de ce qu’il a exprimé aux Européennes et lors du premier tour des législatives. Avec un scrutin uninominal à un tour, le RN aurait déjà la majorité, et largement, comme quoi, il est représentatif des aspirations des électeurs.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.