Pour cela, quoi de mieux que d’aller dans l’une des églises les plus visibles de Marseille et de perturber son quotidien, les offices et la quiétude du lieu ? Le tout en affirmant avoir « le soutien du diocèse ». Il n’en est rien. Selon les informations qu’a pu recueillir BV, il semblerait plutôt que l'Église ait été mise devant le fait accompli. Elle ne cautionne pas cette action mais refuse, pour autant, de mettre à la rue ces migrants…
L’Église prise en otage
Cela peut durer longtemps. Car les migrants ont reçu, ce jeudi 18 juillet, une offre d'hébergement qu’ils ont refusée car elle n’a « pas été à la hauteur » des attentes, comme l’indiquait Julien Moisan, du Secours catholique, à nos confrères de Marsactu. Migrants et militants pro-migrants ne doutent de rien. Dans les faits, la France n’a aucune obligation de logement vis-à-vis de ces clandestins, si ce n’est en centre d'hébergement d’urgence, où ils refusent d’aller.
À moins que ces sans-papiers ne soient mineurs, ce qu’ils prétendent mais que les services de l’enfance du département ont réfuté. À ce jour, administrativement parlant, bien qu’ils aient fait un recours, ces migrants sont majeurs et doivent donc subvenir à leurs besoins, comme n’importe quel autre adulte. La situation a le don d’agacer Stéphane Ravier, le sénateur des Bouches-du-Rhône qui s’est rendu sur place : « Pendant que nos anciens et nos étudiants vivent dans des taudis et ne mangent pas à leur faim, ceux qui sont entrés de façon irrégulière trouvent des associations immigrationnistes d'extrême gauche qui vont leur expliquer comment faire pour avoir tout ce que le contribuable est obligé de leur offrir. Ils bénéficient de toutes les attentions matérielles et c’est le contribuable qui paye. » Ces clandestins, présentés comme des « exilés en lutte » par les associations qui les accompagnent, obtiennent, « par la force, une aide à laquelle ils n’ont pas droit ».
Le contribuable pris en otage
Sur les banderoles qu’ils déploient pour médiatiser leur action, ils disent être « en danger » et non « un danger ». Stéphane Ravier ne partage pas cet avis, et pour cause. Lorsqu’il est allé à leur rencontre et que son équipe a tourné des images de leur campement, le ton est rapidement monté. Il raconte : « Ils ont mis des bandanas sur leurs visages, ils ont encerclé celui qui filmait et ont été menaçants. Si nous n’avions pas reculé, ça aurait pu dégénérer. » Le sénateur analyse : « Leur espérance, c’était de venir en France et une fois qu’il y sont, ils ont des exigences. Si on va contre leurs exigences, ils deviennent hargneux. » Il constate également qu’ils ne « sont pas en situation de stress » alors qu’ils sont présents sur le sol français illégalement. Ils ne craignent pas d’être « contrôlés, arrêtés et expulsés » comme le voudrait la loi. Au contraire, ils font parler d’eux pour donner plus de poids à leurs revendications. Stéphane Ravier a le mot de la fin : « C’est lunaire ! »