Une non-professionnelle de la politique, vraiment ?
Dans un même communiqué commun, publié sur X, mardi 23 juillet, les gauches font état d’une femme « animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics, activement engagée dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans, haute fonctionnaire ayant travaillé à la répression de la fraude fiscale et de la criminalité financière, issue du monde associatif ». Et d’achever : « Elle sera forte de notre engagement complet à ses côtés dans le gouvernement qu’elle dirigera. » Lucie Castets, haute fonctionnaire, simple militante associative luttant contre la fraude fiscale, vraiment ? Pas si sûr. À bien regarder de plus près, la candidate au poste de Premier ministre a un CV bien plus chargé.
Lucie Castets a un passé beaucoup plus fourni. Si celle-ci est décrite comme une personnalité n’ayant jamais fait de la politique son fonds de commerce, il n’en reste pas moins qu’elle postulait, en 2015, sous la bannière du Parti socialiste (PS) sur la liste du Calvados aux élections régionales. Encartée au PS entre 2008 et 2011, Lucie Castets est également un membre chevronné de l’Observatoire national de l’extrême droite fondé par Thomas Portes, pro-palestinien assumé qui flirte avec de douteux personnages proches du Hamas.
Un passage à Paris qui n’augure rien de bon pour les Français
Autre fait d’armes intéressant, son actuel poste de directrice des finances et des achats de la ville à la mairie de Paris. Conseillère d’Anne Hidalgo pour le budget et les finances de la ville de septembre 2020 à septembre 2023, Lucie Castets est comptable d’un bilan désastreux. En 2022, un rapport de la chambre régionale de la Cour des comptes dénonçait des « efforts de gestion » insuffisants et une flambée de plus de l’endettement de la ville déjà estimée à plus de 40 % entre 2014 et 2019. Sur X, les élus de droite dénoncent eux aussi une gestion calamiteuse des finances de la ville et une augmentation de 62 % de la taxe foncière.
Engagée au PS, militante contre l’extrême droite, gestion désastreuse des finances de la ville de Paris… Un profil parfait pour mener un gouvernement d’union nationale allant dans le seul intérêt de la patrie ? N’y comptez pas. Sur France Inter, l’énarque déclare : « J'ai toujours pris au sérieux les désaccords politiques. Une coalition avec le camp présidentiel est impossible, et ce n'est pas ce qu'attendent nos électeurs. » Le sous-texte est clair : satisfaire le NFP, rien que le NFP. Pour le bien commun, passez votre chemin…