La France d’Emmanuel Macron n’est pas la mienne. Je ne l’ai pas non plus reconnue dans la cérémonie des JO, emplie de stéréotypes sexués et de flatteries à l’air du temps. J’ai vu, dans la mise en scène de Thomas Jolly, une opération politique pour valoriser la nouvelle France diversitaire promue par le chef de l’Etat. 80% des investissements publics ont d’ailleurs bénéficié à la Seine-Saint-Denis, selon Amélie Oudéa-Castera (Europe 1, lundi). Alors que l’article 50-02 de la charte olympique du CIO stipule : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique », le pouvoir, désavoué depuis par les urnes, a choisi de passer outre cette interdiction en imposant d’autorité sa vision contestée d’une société post-nationale et post-française.
L’historien Patrick Boucheron, un des organisateurs de l’évènement, n’a rien caché de ses desseins consistant à « affirmer crânement, énergiquement que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble (…) On a restauré, pour nous, intimement, une fierté pour ce pays. Pas pour son identité, mais pour son projet politique (…) ». De ce point de vue, un parallèle peut être fait entre Leni Riefenstahl, qui filma pour Hitler les JO de Berlin de 1936, et Jolly et ses amis qui ont scénarisé pour Macron les JO 2024. Dans les deux cas, on retrouve une même propagande au service de l’Homme nouveau (aryen ou métissé), une même obsession de la race, un même mépris du catholicisme, un même enthousiasme obligatoire. Ceux qui ont eu l’audace d’avouer n’avoir pas apprécié les génuflexions wokistes face aux minorités sexuelles ou raciales ont été traités d’ « extrême droite ». Ainsi font les nouveaux fascistes grimés en antifascistes.
La nouvelle France de Macron, multiculturelle, n’est pas non plus celle de nombreux compatriotes indigènes. Certes, un sondage a montré que 85% des téléspectateurs avaient estimé la cérémonie réussie. Je ne mésestime pas la technique subversive des déconstructeurs : leur savoir-faire peut amener à ce genre de plébiscite mou. « Quand on sait comment arnaquer les esprits, il n’est pas difficile de devenir le maître du monde », écrit le philosophe Bertrand Vergely (1), qui ajoute : « Quand on sait comment rétablir la vérité et l’honnêteté, on devient un libérateur ». Je remarque d’ailleurs que le spectacle a également emballé Edwy Plenel qui a tweeté : « Superbe cérémonie qui a sublimé la France de l’émancipation, celle de l’égalité des droits sans distinction d’origine, de condition, d’apparence, de sexe, de genre. La France née en 1789. « Ah ! Ça ira, Ah ! Ça ira… » (…) ». Or Je doute que Plenel, symbole de l’islamo-gauchiste et du déracinement, se reconnaisse lui-même dans cette autre France méprisée, enracinée et périphérique, qui n’a jamais d’autre droit que celui de se taire. Je défends cette France au nom de l’injustice qui lui est faite. Les organisateurs n’ont cessé de dire qu’ils voulaient faire un « anti-Puy-du Fou » en tournant le dos à la classe moyenne des oubliés, coupables de mal voter. Mais de quel droit une poignée de militants sans légitimité ont-ils détourné la vocation olympique de la cérémonie des Jeux, imitant en cela ce que furent les JO de Berlin de 36 ? Le CIO a présenté ses excuses. Les squatteurs propagandistes plastronnent.
(1) Main basse sur la pensée , Salvator
https://blogrioufol.com/comment-une-poignee-dideologues-a-fait-main-basse-sur-la-ceremonie-des-jo/