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Enjeux, terrains, acteurs de l’avenir français

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Combat royaliste 36

Par Philippe Germain

Voilà sommairement énoncé l’arsenal maurrassien (philosophie, science et doctrine et… stratégie) capable de pouvoir répondre aux trois grands enjeux politiques de l’avenir français que sont la souveraineté de la France, son intégrité territoriale et notre identité civilisationnelle.

Une fois posé l’arsenal de l’école d’Action française et les trois enjeux politiques, clarifions les terrains sur lesquels les combats se mènent déjà pour les emporter : bien sûr, le continent européen culturellement protestantisé, moins flagrant pour beaucoup la « plus grande France » d’outre-mer multiraciale depuis l’Ancien Régime et, bien entendu, celui de l’Intelligence au sein de laquelle le nihilisme progresse un peu plus chaque jour.

Passons maintenant aux acteurs actifs sur ces terrains. En Europe, le combat est mené par les technocrates de l’UE travaillant au profit de la finalisation du rêve d’Empire européen. En Guyane, à Mayotte, l’invasion migratoire ne cesse de progresser tandis qu’en Nouvelle-Calédonie la Chine avance ses pions en manipulant les Kanak. Enfin, il y a la « force » de l’Intelligence dans les médias et l’Université qui, constituant un front objectif entre wokisme et islamo-gauchisme, se montre de plus en plus offensive.

Soucieux de l’avenir de la France et des Français du pays réel, l’Action française a donc identifié les enjeux politiques, les terrains des combats qui se mènent et les acteurs intervenant. Que faire ?

L’Action française n’est pas un mouvement populiste, elle agit sur des fractions d’élites patriotes. Faut-il le rappeler, l’Action française est un mouvement élitiste qui sait que les patriotes ne pourront sauver la France en conquérant le pouvoir par l’élection. Avec son Rassemblement pour la France, De Gaulle avait rassemblé des millions d’électeurs. Toutes les grandes villes, et d’abord Paris, étaient conquises. La République gouverne mal mais se défend bien. De Gaulle retourna à Colombey avec son chagrin. S’il revint au pouvoir ce fut par son coup de force du 13 mai 1958. L’Action française ne s’imagine pas que Marine Le Pen puisse réussir là où De Gaulle a échoué. Simple leçon d’histoire – notre maîtresse en politique – qui, par l’observation, dégage une loi de physique sociale : la République gouverne mal mais se défend bien. « Rabâchons, rabâchons » disait Maurras. Rabâchons sur l’empirisme organisateur mais surtout pratiquons-le à la façon de Jacques Bainville et de Pierre Debray. L’empirisme organisateur n’est pas fait pour rester sur l’étagère.

L’Action française doit faire la conquête de fractions de certaines élites. Non pas privilégier un combat culturel dans le temps long pour contrer dans les quartiers perdu de la République le port du burkini dans les piscines municipales mais reconquérir une fraction de l’Intelligence qui, elle, mènera ce combat dans les médias. Nous disons bien RE-conquérir l’Intelligence car avant la guerre de 1939 l’AF avait tellement réussi cette opération qu’aujourd’hui on l’accuse d’être l’inspiratrice du régime de Vichy. D’ailleurs tout en l’accusant d’avoir inventé le fascisme avant le fascisme. Bigre, quelle influence. Mais de quoi n’accuse-t-on pas un ennemi dangereux, si peu nombreux soit-il ?

L’arsenal maurrassien peut s’appliquer aux enjeux de la France d’aujourd’hui, d’après la nature de chaque ennemi extérieur et intérieur qui la ronge. Cela vaut la peine d’essayer car le temps presse. Une chose est certaine… disposer d’un savoir-faire comme celui de l’Action française est une chose, mais le faire savoir en est une autre.

https://www.actionfrancaise.net/2024/08/20/combat-royaliste-36/

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