Nous attendons toujours la nomination des ministres du futur gouvernement Barnier. Nous avons tout de même eu confirmation qu’une annonce serait faite la semaine prochaine. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il prend son temps, quelle en est la raison ? Il consulte nous fait-on savoir, et qui donc ? Eh bien tous ceux qui ont perdu. Les Français on dit qu’ils ne voulaient plus voir cette clique, mais Macron s’est empressé d’aller chercher un Premier ministre dans le camp LR qui compte 47 députés. Députés et sénateurs de ce camp se sont d’ailleurs dits prêts à entrer au gouvernement, et les candidatures se bousculent à présent, que des pointures, Retaillaud, Wauquiez on devrait avoir Pécresse aussi… le problème est que ces Républicains, sont déjà au gouvernement : Le-Maire aux finances, Darmanin à l’intérieur, Lecornu à la défense.
Ils ont eu Blanquer à l’éducation, Philippe au premier ministère. Ils sont la politique de Macron et ne sont pas, comme ils le croient et le disent, une alternative à la politique de Macron. Vous ne rêvez donc pas, ceux qui ont pris la déculottée la plus cinglante vont gouverner, ceux que les Français ont rejetés massivement, d’abord à la présidentielle, puis aux élections successives, qui ne représentent plus rien, reviennent aux affaires avec la bénédiction du RN et de Macron qui a osé quand même déclarer qu’il fallait respecter le vote des Français.
A-t-il fait un pied de nez aux électeurs en puisant un Premier ministre dans ce camp en décrépitude, qui se gausse d’être encore quelque chose, conforté par l’illusion d’importance que notre président donne à ces rescapés. Non! C’est du simple mépris de sa part et un calcul. Les LR sont depuis belle lurette les agents doubles de la macronie et cette soudaine coalition en est la preuve. Ils n’ont jamais été dans l’opposition, ils attendaient simplement leur heure. De toute façon, accepter d’être le Premier ministre de Macron est de facto devenir comme lui, s’approprier ses méthodes, son arrogance et surtout suivre ses directives. Et c’est cela que le RN entend ne pas sanctionner, même par principe ? Et le principe de se fiche de nous en permanence qu’en font-ils au RN ? Barnier cherche une majorité et il compte la dessiner avec 47 LR et une poignée de macronistes ? Il peut en effet réussir si le RN laisse faire cette mascarade. Pécresse 4 % à la présidentielle, les LR 5,5 % aux législatives ! Et ils viennent rouler des mécaniques et gouverner. C’est indécent, ils n’ont rien à exiger et certainement pas à prendre les rênes d’un pays qui ne veut plus les voir. L’homme qu’on présentait comme le chantre de l’union impossible parait tout de même bien isolé. Certes nous entendons de-ci de-là des voix qui s’égosillent à nous dire qu’il faut rester soudé, solidaire et que c’est pour le bien de la France que les compromis et surtout les compromissions doivent être acceptés. Ben voyons, c’est l’habituelle rengaine qui veut que d’un seul coup on oublie tout et l’on serre les rangs autour d’une union nationale bidon, qui exclue tout de même le RN et le NFP, car c’est la France qu’il faut faire gagner, mais sans ses électeurs.
Dommage que ceux qui se proposent de mener ce combat soient les mêmes qui ont conduit à ce résultat, et Barnier n’est pas blanc bleu dans cette déconfiture. Nous l’avons déjà écrit, il a été un acteur actif dans le viol du référendum de 2005. C’est aussi lui qui a œuvré à la commission Européenne aux côtés de ceux qui ne veulent qu’une chose, mettre en place une Europe Fédérale dans laquelle la souveraineté des nations, déjà bien chancelante sera définitivement enterrée. Que peut-il nous proposer d’innovant pour changer ? Il a dit qu’on ne toucherait pas aux milliards envoyés en Ukraine, pour une guerre dont les experts de plateaux commencent à murmurer qu’elle est tout de même très mal engagée et qu’il ne faudra pas qu’un sentiment de victoire de la Russie se répande en occident. Ça rappelle la rhétorique sur l’insécurité, ou même le climat. On se gèle, il a plu tout l’été presque partout, mais ça demeure du niveau d’une perception qui se voudrait presque occulte, répondant à un rêve éveillé, mais non une réalité observée et subie. On ne touchera pas non plus à l’argent qui file pour une immigration qu’il entend juguler, on se demande bien comment. Il ne remettra pas non plus en cause le millefeuille administratif coûteux et inutile, que reste-t-il donc ?! Les taxes et les impôts, soit le programme du NFP, c’est ce qu’ils font depuis 40 ans, demander des « efforts » aux Français. L’ami Mario Draghi vient d’annoncer, même s’il n’est responsable de rien, c’est la magie de nos nouvelles démocraties, qu’il faut écouter et suivre les conseils de tous ceux qui ne sont pas élus, que l’Europe devrait s’endetter à hauteur de 800 milliards pour la transition climatique et la guerre.
Tout un programme en effet, on sent tout de suite qu’une vaste relance économique se prépare et que le pouvoir d’achat va améliorer l’ordinaire de chacun. Barnier se trouve d’ores et déjà piégé par la direction que Bruxelles entend donner aux politiques de chaque pays, il ne fera que ce qu’on l’autorise à faire, sa marge de manœuvre est conditionnée aux ordres qu’il s’apprête à exécuter en bon petit soldat qu’il est. La vérité est plus simple, il n’a pas de majorité et n’a pas de programme, la seule innovation qui pourrait redonner du crédit à son action serait le fameux audit des finances publiques que nous réclamons au RPF depuis des lustres et la mise en coupe de toutes les aides inutiles qui servent à entretenir des commissions et organisations foireuses. Rien qu’avec ces deux mesures, à condition que la première soit suivie des réorientations budgétaires et suppressions qui en découleraient, il trouverait une très grosse poignée de milliards. Il n’en sera pas question, et on s’acheminera alors vers ce que nous annoncions et dénoncions au printemps, et qui valut à ceux qui comme nous avaient osé en parler, quelques noms d’oiseaux pour avoir déliré, à savoir, puiser dans l’épargne des Français et peu à peu les asservir définitivement. La seule alternative, et c’était le message contenu dans les législatives dont Macron s’est servi comme d’un paillasson, est de renverser la table et changer les hommes, c’est exactement ce qui n’est pas réalisé. La suite devrait nous apporter un lot de déconvenues à la hauteur du mensonge qu’aura été la nomination de Barnier au poste de premier ministre et signer, nous l’espérons la fin des LR et de l’illusion qu’ils véhiculent d’incarner la droite, ou quelque chose qui y ressemblerait.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire