Bernard Germain a dédicacé ce mercredi après-midi les premiers exemplaires de son livre.
Un entretien avec Bernard Germain, publié dans le n°67 cliquez ici de la revue Synthèse nationale :
Bernard Germain, déjà auteur de plusieurs livres édités par Synthèse nationale cliquez ici dont le dernier en date, L’Union européenne, en sortir au plus vite !, qui a rencontré un franc succès, publie à la rentrée un nouvel ouvrage consacré à la gauche et à ses turpitudes. Notre Ami sait de quoi il parle puisque, dans sa jeunesse, il a lui-même milité « à gauche de la gauche »… Nous lui avons posé quelques questions.
En cette rentrée 2024, votre nouveau livre « Démasquer la gauche… cette imposture permanente » va sortir. Pourquoi ce livre ?
L’actualité depuis les élections présidentielle et législatives de 2022 a été particulièrement riche en évènements qui ont placé la gauche à maintes occasions sur le devant de la scène. Ainsi, l’instauration de la NUPES, la réforme des retraites, les affrontements ultra violents à Sainte-Soline, les émeutes des banlieues, le massacre du 7 octobre en Israël, le déferlement d’antisémitisme en France, la crise agricole, le développement incroyable de l’insécurité, l’invasion migratoire totalement incontrôlée, l’élection européenne, la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives à la suite avec apparition du Nouveau Front populaire (NFP)… etc.
Sur tous ces sujets la gauche a défendu et défend des positions pour le moins étonnantes et souvent très préoccupantes, voire inquiétantes. Il m’a donc semblé intéressant d’étudier ces positions et d’essayer de comprendre le fil conducteur de ces opinions au travers de tous ces évènements.
Vous vous dites inquiet des positions défendues par la gauche. Mais n’étiez-vous pas de gauche vous-même ? Qu’est-ce qui vous inquiète aujourd’hui ?
Effectivement, lorsque j’ai commencé très jeune à faire de la politique je me suis orienté à gauche. Comme tant d’autres jeunes, je voulais un monde meilleur, plus juste… etc. J’étais plein de bonnes intentions et surtout d’illusions. Reste que tout le monde peut faire des erreurs, j’en suis un exemple vivant. Mais j’ai vite compris que ce choix n’était pas le bon notamment en constatant dès le début la contradiction flagrante entre le discours et les pratiques à gauche en termes de démocratie et modes de fonctionnement des structures politiques. J’ai donc rapidement quitter la gauche… sans regret.
Ce qui m’inquiète ce sont les positions de la gauche actuelle. Par exemple elle ne redoute pas d’afficher un antisémitisme décomplexé, tout comme elle réclame sans aucune gène de pouvoir bâillonner toute opinion qui n’est pas la sienne, elle insulte en permanence ses opposants en les traitant de fascistes et recourt régulièrement et sans état d’âme à la violence. Tout cela m’apparaît dangereux et surtout ne correspond pas à l’image que l’opinion publique se fait de la gauche, qui est souvent vue comme un regroupement de gens généreux, pour la justice sociale, défendant la démocratie. Ce qui est en totale contradiction avec ce que nous voyons quotidiennement. Cela mérite donc d’être dénoncé.
Dans votre livre, en plus de tous ces problèmes d’actualités, vous avez accordé plusieurs chapitres à de nombreux thèmes qui sont d’ailleurs l’objet de polémiques entre la droite et la gauche. Pourquoi et quelle en est l’importance ? Pourquoi parler d’imposture ?
Il m’a effectivement semblé indispensable de revenir sur de nombreux thèmes, afin de rétablir les faits et donc la vérité. En effet, si nous prenons le thème de la colonisation la plupart des gens pensent que c’est la droite qui l’a voulue. Or c’est la gauche et pour des raisons qui aujourd’hui feraient dresser les cheveux sur la tête. À l’époque la gauche justifiait la colonisation dans les termes que Jules Ferry donne dans un discours le 28 juillet 1885, « Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. ».
Donc la France qui a connu les lumières et la révolution de 1789 avait un « devoir » de coloniser les pays qui n’ont pas eu cette chance afin de leur permettre de s’élever à notre niveau.
Incroyable, n’est pas ? Et pourtant cette position a été celle de la gauche pendant des dizaines d’années.
Il en va de même du prétendu pillage des pays colonisés que la France aurait commis et qui justifieraient de nos jours repentance et dette vis à vis de ces pays. Or c’est exactement l’inverse. La France a dépensé des fortunes pour ses colonies, qui n’ont duré qu’une soixantaine d’années au total (excepté l’Algérie). La vérité c’est que la France serait plutôt en droit de présenter la note à tous ces pays.
Donc lassé d’entendre tous ces mensonges sur nombre de sujets et de constater que la gauche ré-écrit constamment l’histoire en s’y donnant chaque fois le beau rôle même si en réalité elle a fait l’inverse de ce qu’elle prétend, j’ai repris ces grands sujets et j’apporte les éléments qui montrent l’ampleur des mensonges que la gauche véhicule.
L’ensemble de ces éléments me permet d’affirmer que l’idéologie de gauche est une incroyable imposture.
La gauche d’aujourd’hui a-telle quelque chose à voir avec la gauche des origines ?
C’est l’autre grand thème que je traite dans mon livre. La gauche est apparue dans la seconde moitié du XIXe siècle en relation avec la révolution industrielle et la création du prolétariat. À l’époque et pendant des décennies sa grille de lecture de la société et de ses problèmes a été la « lutte des classes ».
Durant cette période et jusqu’en 1970-1980 nous avons connu une gauche « à l’ancienne » avec la création de la sociale démocratie et du communisme.
La première grande modification va intervenir en 1981 avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, plus exactement 1982 et sa conversion au libéralisme. À ce moment le PS va réaliser son « Bad Godesberg » et totalement changer de nature. Ce sera encore la gauche mais sans rapport avec la gauche « à l’ancienne ». Cette évolution se doublera de son implication dans la construction d’une Europe supranationale en particulier avec l’action de Jacques Delors, socialiste français lui-même.
La dernière mutation se fera à partir de 2011 avec le rapport Terra Nova qui prône l’abandon du socle électoral historique des couches populaires qui ont migré vers le FN devenu RN et son remplacement par un nouveau socle électoral constitué des jeunes, des femmes, des immigrés et des minorités notamment sexuelles.
Cette évolution se fait en parallèle du développement du wokisme en France, spécialement dans toutes les structures pouvant être estampillées de gauche.
Aujourd’hui la « lutte des classes » a été remplacée par la « lutte des races ». L’ennemi n’est plus le patron ou le bourgeois, mais le blanc.
La gauche s’appelle toujours ainsi, mais n’a plus rien à voir avec la gauche « à l’ancienne ».
À qui est destiné ce livre ?
Il est destiné d’une part aux gens de gauche qui ne veulent plus vivre dans cette prison idéologique où ils sont enfermés et dans laquelle il faut croire sans jamais réfléchir ni chercher à vérifier si ce qu’on vous dit est vrai ou pas. Ces personnes de gauche qui auront le courage de lire ce livre vont tomber sur quelques éléments qui ne les laisseront pas intacts et feront obligatoirement vaciller nombre de leurs certitudes.
D’autre part, ce livre s’adresse à tous les gens qui veulent se battre pour sauver notre pays, son peuple, sa culture et son identité. Ces personnes n’ont pas forcément les arguments lors de discussions face aux représentants de la gauche ou lors de réunions pour convaincre l’auditoire.
Ceux-là trouveront dans ce livre une foule d’arguments qui les aideront à mener leur combat.
Propos recueillis par Guirec Sèvres
Démasquer la gauche… cette imposture permanente, Bernard Germain, Synthèse nationale, 390 p., 25,00 € sortie août 2024.
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