D’autre part, ou « en même temps » pour être dans l’air du temps, justement, notre nouveau Premier ministre évoque une potentielle augmentation des impôts, même si, comme le fait si bien remarquer Marc Baudriller, « avant de songer à augmenter les impôts - ce dont rêve le NFP -, le Républicain Michel Barnier devrait se pencher sur les dépenses folles de la maison France. Avant que les Français ne se rebiffent ! » C’est vrai que si les commentateurs de BV sont un tant soit peu représentatifs des Français en général, ils sont déjà bien énervés et commencent à se rebiffer : « Je suis révolté depuis longtemps par l’usage qui est fait de nos impôts », s’exclame Wasp. « Il y a beaucoup trop d’impôts et il y a beaucoup trop de dépenses. C’est un fait », souligne Tureverbere. Cervin, lui, s’interroge : « Mais que font-ils de notre "fric" ? Dans le détail, nous aimerions bien le savoir, qui osera le faire en toute transparence ? C’est facile de faire avec l’argent des autres. »
Mais… ce n’est pas fini ! Le même Premier ministre tout neuf a proposé un ministère à un soutien de Raphaël Arnault, madame le maire d’Avignon (elle a refusé), dont le bilan est plus que mitigé… On a vraiment de quoi se demander, comme Gabrielle Cluzel, s’ils ont « entendu la gronde qui est sortie des urnes ? La France, souvent renommée à raison Absurdie, est-elle devenue aussi le Sourdistan pour que ses gouvernants, indifférents à toutes les alarmes qui retentissent, continuent d’avancer dans le mur ? Michel Barnier juge la situation budgétaire "très grave". De fait, le Mozart de la finance a écrit, en sept ans, un très beau requiem. » Ré-zo-ré persifle : « Augmenter les impôts sans baisser les dépenses… voilà une belle nouvelle initiative ! » Mais Arminius, lui, ne rit pas : « La droite molle et la gauche folle nous ont amenés où nous sommes, mais on peut encore descendre sous leur gouvernance funeste. »
Êtes-vous suffisamment énervés ? Parce que les lecteurs de BV ont aussi pu, avec délectation sans doute, apprendre cette semaine, grâce à Sarah-Louis Guille, qu’à la SNCF, « une nouvelle ère s’est […] ouverte : celle du profit. La compagnie publique […] entend, […] enregistrer des revenus supplémentaires. » Eh oui, manifestement, pour combler le grand trou financier de cette compagnie nationale, on va venir faire « des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous » dans le budget des usagers ! Volente s’interroge : « Voyez-vous vraiment ce qui est à l’œuvre ? Le citoyen honnête, travailleur, contribuable, se heurte quotidiennement à des services publics défaillants, voire méprisants. » Phil4775 est bien d’accord quant au mépris de ce service public pour les usagers payeurs : « Il est intéressant de lire ce qu’écrit la FNAUT (Fédération nationale des usagers des transports) au sujet de ces nouvelles "trouvailles" de la SNCF. Mépriser le voyageur pour satisfaire, entre autres, les organisations syndicales. La SNCF est devenue un grand train électrique, joujou de la CGT et de SUD. Et comme sur tout réseau modéliste, les voyageurs ne sont pas les mieux lotis. »
Pour finir, connaissez-vous Édouard Bourdet ? Un auteur dramatique du début du XXe siècle qui décrivait les vices et les travers de son temps. Et les temps n’ont manifestement pas tellement changé : « Il faut choisir dans la vie entre gagner de l’argent et le dépenser : on n’a pas le temps de faire les deux », écrivait-il, dans Les Temps difficiles. Manifestement, le gouvernement a choisi : « Commencez à mettre la main à la poche pour combler les pertes ! Là aussi, nous sommes champions ! », s'insurge DI CLUZ. « L'argent, ah ! Fléau des humains ! », écrit Sophocle, dans Antigone. Quand on vous dit que les temps n’ont pas beaucoup changé… En revanche, faudra rester vaillant, Michel, parce que là, les Français commencent à s’énerver d’entendre dire qu'on va leur prendre l’argent qu’ils n’ont plus !
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