Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le ministre Armand est-il un crétin ou veut-il faire sauter Barnier ?

Mardi sur France Inter, le nouveau ministre de l’Économie Antoine Armand a estimé que « le Rassemblement national, contre lequel nous avons été élus, face auquel nous avons fait un front républicain, n’appartient pas à l’arc républicain ». Pour Antoine Armand, LFI en fait en revanche partie, « même si certains Insoumis ont malheureusement dépassé les bornes de la République très souvent ».

Des déclarations qui, du côté de Marine Le Pen et du RN, relèvent de la censure du gouvernement. « Quand j’entends Monsieur Armand (mardi) matin qui explique que sa porte sera toujours fermée aux députés du Rassemblement national, alors que nous avons juste le budget qui arrive, je pense que le Premier ministre doit aller expliquer à l’ensemble de ses ministres quelle est la philosophie de son gouvernement, car il semblerait que certains n’aient pas totalement compris », a ironisé la cheffe de file des députés RN. Michel Barnier avait en effet invité lundi les membres de son équipe à être « irréprochables et modestes » et à avoir « du respect » pour « tous les partis politiques »« Je souhaiterais que la philosophie exprimée par le Premier ministre soit partagée par l’ensemble de ses ministres », a asséné Marine Le Pen.

Le compte X officiel du mouvement a fait feu sur Armand et Barnier : « Pour le ministre de l’Économie, Antoine Armand, fraîchement nommé, la démocratie serait à géométrie variable. Après seulement 3 jours, ce gouvernement fait déjà preuve de sectarisme et insulte 11 millions de Français ! Les 11 millions de Français qui ont voté pour le RN ne sont pas des sous-citoyens ! Le nouveau gouvernement devrait commencer par gouverner, avant d’essayer de donner des leçons de démocratie ».

Toujours sur X, Laurent Jacobelli, porte-parole et vice-président du parti à la flamme, interpelle le Premier ministre : « Bonjour Michel Barnier, on est d’accord, il a franchi la ligne rouge, non ? ». « Attitude anti-démocratique et méprisante à l’égard de 11 millions d’électeurs. Gravissime dans l’état actuel de cette absence totale de majorité… », s’insurge pour sa part Louis Aliot, premier vice-président du RN et maire de Perpignan.

« Où est le respect du pluralisme et des électeurs promis par Michel Barnier ? », interroge encore l’autre porte-parole du RN, la députée européenne Julie Rechagneux également sur X« Encore quelqu’un qui souffre de méconnaître la démocratie et qui devrait moins pavaner compte tenu du peu de légitimité populaire qu’a sa nomination »souligne la députée européenne RN Mathilde Androuët« C’est un kamikaze (…) parce que j’ai l’impression qu’il met gravement en danger la survie de son gouvernement, et en même temps, il insulte 11 millions d’électeurs », avait asséné de son côté le député européen RN Matthieu Valet, sur Europe 1.

Pour Éric Ciotti, qui s’est rallié au RN et vient d’annoncer qu’il quittait Les Républicains : « Tout ça commence très mal… Le ministre de l’Économie souhaite travailler avec des communistes et des Insoumis mais ferme la porte aux groupes de l’union des droites. Rien d’étonnant pour ceux qui ont été élus avec les voix de l’extrême gauche. Rendez-vous dans l’hémicycle ». Une formule qui fleure bon la menace de censure.

Voulant éteindre l’incendie avant qu’il ne brûle les ailes d’un gouvernement qu’il a eu tant de mal à former, Michel Barnier a appelé Marine Le Pen pour l’assurer que « tous les groupes seront reçus [à Bercy] » pour la préparation du budget. Armand-le-kamikaze, recadré par Barnier et conscient de sa bourde, rétropédalait dans l’après midi : « La situation économique et financière de la France réclame une concertation large des élus de la Nation. Dans la ligne politique fixée par le Premier ministre et comme affirmé dans son discours de prise de fonction, [je recevrai] toutes les forces politiques représentées au Parlement »

Peu avant cette polémique, le macroniste Armand avait fait dans le lèche-bottisme débridé, déclarant lors de la passation de pouvoir avec le calamiteux Bruno Le Maire : « Je mesure la chance d’hériter d’un tel bilan ». Sic. Mais peut-être voulait-il dire qu’il lui serait difficile de faire pire…

S’il y a d’autres « pointures » de cet acabit dans le gouvernement Barnier, l’ex-commissaire européen va très bientôt pouvoir retrouver une retraite bien méritée

Henri Dubost

https://ripostelaique.com/le-ministre-armand-est-il-un-cretin-ou-veut-il-faire-sauter-barnier.html

Écrire un commentaire

Optionnel