Il n’y pas eu beaucoup de communication et pour tout dire, on se demande si ce n’est pas voulu, mais les automobilistes vont être mis devant le fait accompli au premier janvier 2025, avec le démarrage des Zones à Faibles Emissions, ZFE, qui concernent quarante-deux agglomérations, les plus grandes de France. Dans ces zones, les véhicules qui polluent le plus sont interdits de circuler. Les véhicules qui portent une vignette Crit’Air 3 seront soumis à de nouvelles restrictions dans certaines ZFE et plus globalement, les modèles diesel immatriculés avant 2011 et les véhicules essence immatriculés avant 2006 seront tous concernés par cette mesure.
Le problème est que le parc automobile français a globalement plus de 11 ans de moyenne, presque 12 même et que de très nombreux véhicules vont se retrouver inutilisables dans ces zones, y compris pour les résidents, condamnés ainsi à changer carrément de voiture pour leur utilisation quotidienne, même si elle a été bien entretenue et qu’elle leur rend les services attendus. Quand aux automobilistes hors ZFE, ils ne pourront plus rentrer, faire leurs courses, ou voir leurs familles et amis. Attention, il ne s’agit pas d’hypercentres villes, mais bien d’agglomérations entières.
Le principe des ZFE partait du constat que les impacts de la pollution de l’air portent à plus de 40 000 le nombre de décès prématurés, imputables chaque année aux particules fines et 7000 décès imputables aux oxydes d’azote. Le problème est que les morts de la pollution n’apparaissent pas dans les principales causes de mortalité en France, que la part des émissions automobiles est difficile à chiffrer, quand par exemple, elles sont en concurrence avec le tabagisme actif ou passif et que fréquemment les comorbidités empêchent de bien cerner la part de la pollution automobile. Et en plus cela toucherait plus particulièrement des personnes déjà très âgées. Qu’importe les chiffres faibles et flous, la croisade actuelle anti-automobile et le forcing insensé pour obliger les gens à acheter des voitures électriques hors de prix et qui permettent le traçage systématique de leurs utilisateurs, le bashing automobile général, justifient tout et n’importe quoi. Ceci alors qu’aucun de nos hauts dirigeants ou presque, n’emprunte les transports en commun et se paieront des véhicules conformes avec l’argent de nos impôts.
Concrètement, dans ces ZFE, des voies routières seront interdites à la circulation des véhicules les plus polluants. À Paris, par exemple, tous les véhicules portant une vignette Crit’Air 3 seront interdits de circulation dans le Grand Paris du lundi au vendredi, de 8h du matin jusqu’à 20h. À Lyon et Strasbourg, les véhicules Crit-Air 3 ne pourront pas circuler dans les ZFE durant toute la semaine et ce, de jour comme de nuit. Au final 14,3 millions de véhicules, soit 41% du parc automobile en France ne seront plus utilisables partout, ce qui juridiquement contrevient à la liberté de déplacement, mais le législateur, hystérisé par des groupuscules écolos sous emprise sectaire, n’en a cure. Ces fameux écolos, rouge de surcroît, égalitaristes dans l’âme, nous invente ainsi le concept du déplacement corrélé aux revenus : pas d’argent, pas de voiture, pas de déplacement. Le système Ceaucescu ou Kim Jong, dans lequel, seuls les notables ont une auto. Ils se tiennent, dans leurs délires de talibans. Dans un premier temps, les restrictions sont vérifiées par les forces de l’ordre. Mais d’ici à 2027, l’opération deviendra automatique avec des radars qui contrôleront en temps réel la présence de véhicules non-autorisés via leur plaques minéralogiques. On peut penser que ces radars là, comme les autres, seront confiés à des sociétés privées de gestion, gérées par des amis du pouvoir et qui afficheront des taux de rentabilité supérieurs à 20 %, comme d’habitude, serait-on tenté de dire.
C’est donc une nouvelle arnaque à l’automobile qui se met en place, sur le dos des automobilistes qui semblent être un puits sans fond quand il s’agit de donner de l’argent destiné à des actionnaires déjà obèses et tous les prétextes, même fallacieux, sont recevables, tant qu’ils sont portés par l’air du temps. A une époque on a conseillé le diesel aux automobilistes, lequel a représenté jusqu’à plus de la moitié des achats, avec la bénédictions des « conseillers » et « experts » en tous genres et les conseillers d’aujourd’hui, si ça se trouve, ce sont les mêmes, expliquent tout aussi doctement, que ce diesel qu’ils bénissaient hier, doit être excommunié dès le 1er janvier prochain. Il faudra donc cesser d’aller dans ces villes, ou casser une tirelire déjà vide ou presque vide pour beaucoup et plusieurs vrais spécialistes commencent à redouter l’échéance. A noter que ces jours derniers, le très chic PDG de BMW a expliqué qu’il fallait surseoir à la fin des ventes de voitures thermiques en 2035.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.