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Retailleau veut ce qu’il ne veut pas

Retailleau veut ce qu’il ne veut pas

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Bruno Retailleau voulait un « pacte législatif », pour faire des lois sans être au gouvernement. C’est-à-dire sans avoir à se soucier de leur application. C’était absurde, comme nous l’avons montré ici.

Finalement, M. Retailleau est au gouvernement. Il veut une nouvelle « loi immigration », et il est en poste pour la faire appliquer. Cela semble plus cohérent. Mais… ?!

Mais… il sait que l’Assemblée Nationale actuelle n’ira pas très loin dans cette « loi immigration ». Elle est déjà réticente à “revoter” les lois censurées par le Conseil Constitutionnel en janvier dernier.

Alors M. Retailleau explique qu’il est favorable à un référendum sur le sujet, et même « mille fois favorable ». Cela semble plus cohérent. Mais… ?!

Mais… il sait que le gouvernement actuel ne fera pas ce référendum. Il est déjà réticent à choisir entre la position de Retailleau et celle du ministre (de gauche) de la Justice Didier Migaud.

Bref, M Retailleau veut des évolutions censées, mais il veut qu’elles arrivent par miracle, abracadra. Il refuse évidemment toujours toute alliance avec le RN, seul parti important qui veut un tel référendum.

La politique, c’est l’art du POSSIBLE. M. Retailleau, croyez-vous vraiment qu’il soit POSSIBLE de changer suffisamment de députés centristes et de gauche, qui seraient alors prêts à appliquer la politique que vous souhaitez ?

Ou bien n’est-il pas plutôt POSSIBLE que vous changiez, vous, pour enfin travailler avec ceux qui veulent la même chose que vous ?

Demain, M. Retailleau, vous ne pourrez pas nous dire « je voulais, et je n’ai pas pu ».

Certes, vous VOULEZ une politique POSSIBLE : arrêter le suicide français, dont l’immigration est un facteur décisif. Mais vous le voulez D’UNE MANIERE IMPOSSIBLE : convertir beaucoup de vos opposants. Vous REFUSEZ LA SEULE MANIERE POSSIBLE d’arrêter ce suicide, alors même que vous reconnaissez l’urgence : avec le RN.

Si la volonté n’est pas cohérente, ce n’est pas de la volonté, c’est de l’affichage.

Demain, M. Retailleau, vous ne pourrez pas nous dire « je voulais, et je n’ai pas pu ». Si vous avez encore un peu d’honnêteté, vous devrez dire : « je voulais, mais en même temps je ne voulais pas ».

Charles Rosiers, ancien chroniqueur au quotidien Présent, charles.rosiers@gmail.com

https://lesalonbeige.fr/retailleau-veut-ce-quil-ne-veut-pas/

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