On aurait tort d’incriminer ce malheureux Kerbrat, pris en flagrant délit d’achat de drogue. Il n’est pas le seul élu à consommer des psychotropes, l’exemple vient d’en haut, c’est un secret de Polichinelle, mais ce n’est pas tout. Ce qu’on peut appeler la « racaillisation » des parlementaires est un processus lourd, qui passe par plusieurs composantes. Le langage, de plus en plus familier, voire ordurier, insultant provocateur, jusque dans l’hémicycle. Les mêmes, sur les plateaux de télévision, confrontés à des questions complexes, passent dans le bafouillage, la mauvaise foi, l’insulte, tant ils ne peuvent et ne savent argumenter contre la réalité évidente. Mais en plus, ils en sont fiers, des députés LFI n’hésitant même plus à assimiler la qualité du langage et les bonnes aptitudes à parler en public, à une appartenance à la droite.
Seul est recevable à leurs oreilles, le parlé banlieue en quelques dizaines de mots, là où Victor Hugo en utilisait 50 000. Ce langage déculturé, à base de mots tout juste français est pour ces gauchistes, une fierté, un signe d’appartenance au « bon peuple », oubliant au passage que le « bon peuple », jusque dans les années 70, parlait très correctement, utilisant à bon escient le subjonctif et le conditionnel, qui n’ont même plus cours dans les couloirs de l’assemblée, à quelques exceptions près, issues de la « vieille droite réactionnaire », qui ont encore le mérite de savoir parler et surtout écrire. Là où d’autres sont fiers de leur lecture hésitante, de leur compréhension partielle des textes et de leurs fautes d’orthographe, gage d’appartenance au « bon bord », celui d’une gauche qui s’est perdue, alors que Jaurès, l’un de leurs maîtres à penser, ne jurait que par l’instruction.
Racaillisation par l’attitude, tel l’inénarrable Delogu, roulant ostensiblement les mécaniques devant un député RN bien plus petit et fluet que lui. Mais le spectaculaire n’est pas le plus fréquent. La désinvolture est la règle. Rires moqueurs pendant les interventions des collègues députés, sourires narquois, nez ostensiblement plongés dans les téléphones, dossiers non connus, non lus. Et pour parer à leurs incapacités, ils pratiquent la moquerie, la dérision, le hors sujet, dans un spectacle médiatique tenant du théâtre de Guignol et encore, dans les plus mauvais épisodes.
Racaillisation dans la culture, avec des lacunes de base, des mélanges des hommes, des dates, des événements, un manque de références, d’éléments de culture. On ne connaît « ni des lèvres ni des dents », au lieu de « ni d’Eve, ni d’Adam », on jette « l’eau propre », au lieu de « l’opprobre » et ainsi de suite, sans se corriger évidemment puisqu’on ne connaît rien à rien. Les seuls qu’ils ne mélangent pas sont les rois de France et pour cause, ils sont numérotés, heureusement pour ces énergumènes qui n’ordonnent plus correctement De-Gaulle, Napoléon, Louis-Philippe et Clémenceau, jetés dans le désordre et souvent, même pas connus. Et comme pour le langage, ils en sont fiers, l’inculture crasse étant devenu une référence de l’appartenance au « bon bord ». Les Ministres ne sont pas en reste, telle cette Sibeth N-Diaye, finalement virée à force d’âneries publiques, de ridicule et d’incompétence.
Racaillisation par la tenue vestimentaire, indigne de l’hémicycle, vulgaire, ridicule, qui laisse augurer de futurs survêtements à capuche et de casquettes à l’envers, le tout « tombé du camion », on y vient.
Mais cette racaillisation est désormais incontournable, tant l’école est passée, avec soin d’ailleurs, à côté de sa mission d’instruction. L’enfant heureux a pris le pas sur l’enfant instruit, comme aurait dit Brighelli, dans un premier temps et finalement, l’enfant à l’école, n’est plus ni heureux, ni instruit. Il subit le fatras de la propagande gauchisante, écologique, humaniste, LGBT, pour en ressortir inculte, avec un cerveau lessivé et il vote pour la plus grande gueule, le meneur, le cancre, qui se fait remarquer par sa gouaille, sa capacité à moquer le prof et à étaler son inculture. Depuis 1968, il ne fait plus bon être le premier de la classe, qui ne vaut jamais admiration, mais plus volontiers sarcasmes, moqueries, harcèlement : le résultat est là et ces députés racailles sont à l’image de leurs électeurs, fruits d’un long travail de sape de la culture française, qui n’existe pas mais qu’on a le devoir de détester, sous peine d’être cataloguer à l’extrême droite. C’est la nouvelle rhétorique des élus godillots de quartiers : la qualité de langage, la culture, la tenue, c’est de droite, ont-ils inventé pour se dédouaner de leur bêtise crasse.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.