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[SATIRE A VUE] Une journaliste du Monde comprend qu’elle est coupée du monde

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L'émission C politique de France 5 a donné l'occasion à une journaliste du Monde d'attribuer, indirectement, les crues du Pas-de-Calais aux idées du RN. Dans une seconde intervention, elle se rend compte que la brochette de personnalités invitées est de nature à agacer une partie des téléspectateurs. 

Le concile hebdomadaire de la bienpensance que France 5 nomme « C Politique » s'est réuni en cession extraordinaire ce dimanche 10 novembre. L'élection de Donald Trump a suscité l'invitation du St Père Attali et de quelques prélats porteurs de la bonne parole. Pour tenter d'animer son amicale des sinistrés du tsunami américain, le devin de France Inter, Thomas Snégaroff, va donner le ton de l'émission du jour : Donald Trump est-il fou ou fasciste ? Cruel dilemme.

Le RN, ce parti réputé pour la montée des eaux

Mais pourquoi diantre, « les élites sont-elles à ce point rejetées aujourd'hui ? » lance celui qui avait prédit une victoire écrasante de Kamala Harris. Une vague de folie ou de fascisme menace-t-elle la France ? La journaliste du Monde Camille Bordenet peut donner un exemple de ce populisme qui vient jusque dans nos campagnes contaminer les manants. Dans ce Pas-de-Calais qui fut rudement touché par les inondations, de nombreuses communes ont voté massivement RN. Ce parti réputé pour favoriser la montée des eaux, de par ses idées nauséabondes, parvient à conquérir l'électorat de la région. Les écologiste grâce à qui cette catastrophe aurait été évitée sont délaissés, voire noyés dès leur apparition. « On peut voir là-dedans un vote contre soi-même » résume doucement la dame du Monde. À l'écoute de cette analyse finement ciselée, l'ensemble du plateau sombre dans la morosité. Jaques Attali colmate toutes les issues. Une vague de fascisme peut envahir le studio d'une minute à l'autre.

«Vous les intellos donneurs de leçons »

Dans le blockhaus de l'entre-soi, chacun livre son explication de l'orage qui tonne au dehors. Camille Bordenet connait l'effet aggravant de cette assemblée de « oui-oui » sur la population : « Une partie d'entre elle est agacée par ce qu'on représente ce soir » constate-t-elle. En imaginant que des téléspectateurs lambda aient appuyé par erreur sur le bouton n° 5 et - seconde improbabilité - qu'ils soient restés devant cette réunion « Tupperware » des prêcheurs de mondialisme, son constat est frappé de bon sens. Elle-même déclare souffrir de ce rejet lorsqu'elle se rend sur le terrain pour le journal Le Monde. De toute évidence, les Français qu'elle rencontre ne sont pas du même monde et lui en font la remarque : « Vous les intellos donneurs de leçons... » est la réflexion récurrente. La rupture avec la base est consommée. De « C Politique » à « C pas populaire », il n'y a qu'un changement d'appellation à décider en haut lieu. Plus d'invités, plus d'animateur. Un beau décor à contempler entre amis sélectionnés par la chaîne.

Camille Bordenet termine son exercice de lucidité en attribuant à « das Gross Empire von Bolloré » le privilège d'avoir tout compris à à ce changement de société. Quelques minutes plus tard, Thomas Snégaroff conclut ce rendez-vous avec ceux qui n'ont rien compris : « C'était d'un haut niveau ,mais je crois que c'était très éclairant ce soir ». Pour être à nouveau agacé par ce que ces personnalités représentent, le meneur de jeu signale que l'émission est disponible en podcast, sous vide ou en gélules de motivation pour adhérer en même temps au RN et Reconquête. Ça c'est sur service public !

Jany Leroy
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