Cette plainte n’est qu’une affaire politique, un coup médiatique
Le maire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), quant à lui, a porté plainte, non pas pour diffamation mais pour injures publiques, dans le but de signifier que les habitants de sa commune ne pouvaient être critiqués impunément. Le maire de Trappes (Yvelines), dont la commune était visée par les mêmes propos, a indiqué ne pas porter plainte. Une plainte avait déjà été déposée plus tôt, en avril 2021 pour d'autres propos du polémiste : « Trappes est une ville musulmane, elle est régie par la loi musulmane, la loi islamique, il n'y a plus la loi française là-bas. »
Contactée par BV au sujet de la cabale judiciaire lancée contre Éric Zemmour, Diane Ouvry, porte-parole de Reconquête, assure que cette plainte n’était en réalité qu’« une affaire politique, un coup médiatique ». Elle explique : « Il est évident que c’est une manière pour certains, en mal de reconnaissance, de faire parler d’eux et qu’il n’y a rien de sincère [dans la démarche judiciaire entreprise, NDLR]. » On tente de museler Zemmour malgré la justesse de ses analyses, juge-t-elle. À Viry-Châtillon, en effet, le phénomène dont il parlait s’est avéré mortel : « Rappelons d’ailleurs que, deux ans après cette plainte, le même maire de Viry-Châtillon était sur les plateaux télévisés pour dénoncer l'hyper violence et l’ensauvagement, suite au décès d’un jeune homme de 15 ans battu à mort à la sortie de son lycée pour avoir simplement parlé à une jeune fille. » Éric Zemmour ne s'est pas excusé pour ses propos polémiques. Au contraire, il les a réitérés sur son compte X, deux ans après le dépôt de plainte.
Il y a deux ans, le maire de Viry-Châtillon portait plainte contre moi, parce que j’avais comparé sa ville à l’Afghanistan.
Cette semaine, il pleure devant les caméras car la loi des Talibans s’est bel et bien imposée chez lui : un jeune homme est tué parce qu’il aurait parlé à… https://t.co/3e5qMP7BOT
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) April 5, 2024
Eric Zemmour fait l'objet d'un harcèlement judiciaire
Ce n’est pas un cas unique. Le président de Reconquête a été traîné de nombreuses fois devant la Justice pour diffamation ou encore provocation à la haine raciale pour, finalement, ressortir lavé de tout soupçon. Ce phénomène interroge sur le désir réel de ses accusateurs de rendre justice. Selon la porte-parole de Reconquête, Éric Zemmour fait plutôt « l’objet d’un harcèlement judiciaire qui s’est accéléré depuis l’élection présidentielle ». Elle poursuit : « À travers tous ces procès, ce sont des millions de Français qui pensent comme lui que l’on veut faire taire. Il est anormal qu’en France, la liberté d’expression des idées dépende du bon vouloir d’un juge. Quand la Justice est au service de la politique, nous sommes dans un régime totalitaire. »