Le naufrage économique se profile pour les géants industriels français au bord de l’asphyxie. En France et dans toute l’Europe, les mêmes maux et rien que dans le secteur automobile, 32 000 suppressions de postes ont déjà été actées en Europe au premier semestre, soit pire que pendant la pandémie de Covid, orchestrée de toutes pièces rappelons le, à partir d’un virus très probablement issu d’un laboratoire. Fermetures de sites et licenciements massifs achèvent de fragiliser des territoires entiers, avec des thématiques industrielles, comme ont pu l’être, à une époque, les manufactures du Nord ou les soieries de Lyon. Les écosystèmes économiques locaux s’écroulent les uns derrière les autres et en cascade, les sous-traitants, les commerces de proximité et les marchés immobiliers, ainsi que les tissus associatifs et commerciaux.
En cause, toujours, les normes environnementales et les normes tout court de construction, de fonctionnement, de tout. Toute une réglementation européenne aveugle, pléthorique et un protectionnisme inexistant qui met l’Europe en concurrence directe avec des pays sans normes, soit beaucoup moins de normes. Un véritable suicide dont il est impossible de penser qu’il n’est pas lui aussi orchestré de main de maître. Contraintes absurdes, électrification forcée, sont autant d’erreurs stratégiques qui s’amplifient au fil du temps, alors même que les premiers retours montrent justement leur nocivité. Après les PME, TPE, ETI, ce sont les mastodontes comme Stellantis, Renault et Valéo qui sont étranglés. Les coûts de production rendus artificiellement exorbitants, la concurrence internationale faussée, déloyale féroce, jettent nos fleurons en pâture à des grands groupes internationaux largement subventionnés par leurs États et qui profitent des misères faites à nos industries, par nos propres dirigeants qui scient la branche sur laquelle ils sont assis… dans quel but ?
TotalEnergies ne surmonte plus les nouvelles contraintes environnementales, Bouygues ne gère plus les coûts des matériaux et les normes, CMA CGM, leader du transport-logistique est la cible des normes anti-carbone et la pression fiscale impensable achève toute velléité de rentabilité, au point de menacer l’activité même. Mais Barnier persiste, dans son budget 2025, en prévoyant des hausses d’impôts en cascade, totalisant 35 milliards d’euros, bien au-delà des 10 milliards initialement envisagés. Entre envolée des coûts salariaux, demande intérieure atone, la solution des plus grands groupes sont toujours les mêmes : expatriation, délocalisation et le désintéressement du marché européen qui en plus d’être finalement petit est aussi devenu trop complexe. Explosion du chômage, perte d’autonomie stratégique et effondrement durable de la compétitivité française nous guettent.
Mais non, malgré la débâcle, le gouvernement promet des mesures pour « décarboner l’industrie », avec une enveloppe de 1,6 milliard d’euros, autant dire, rien et dans une voie aussi inutile qu’idiote.
Au RPF nous préconisons de sortir de la fable du carbone qui est une vaste fumisterie, le carbone d’origine humaine étant négligeable à l’échelle de la planète et des autres sources de production de carbone. Il faut retravailler sur la fiscalité, la rendre moins lourde et moins complexe. Lâcher la bride aux ingénieurs, les laisser s’affronter dans l’innovation technologique. Simplifier les normes de tous ordres. Tenir tête à l’Europe sur ces chapitres, nous sommes, la France, le second contributeur européen de cette machine folle et nous avons donc de larges moyens de pression. Rétablir une forme de protectionnisme pour remettre nos produits à égalité avec leurs concurrents issus des pays à bas coût. Pour exemple, nous avons préconisé une simplification extrême du contrôle technique automobile, ramené aux strictes éléments de sécurité de base : freins, pneus en laissant tomber le contrôle anti-pollution.
Cette frénésie normative et contraignante atteint des sommets trop élevés pour ne pas apparaître comme une tentative de tuer sciemment toute l’industrie européenne, paupériser les populations et introduire une forme de terreur. Il faudrait savoir à qui profite le crime, même si les auteurs en sont parfaitement identifiés. On peut citer Von-der-Leyen, Macron, Scholz, pour les principaux et tout une constellation de seconds couteaux ou de poids lourds très discrets qui sont à l’origine de cette déconfiture perceptible dans l’ensemble des pays d’Europe qui croulent dorénavant sous les injonctions imbéciles de Bruxelles. A un moment, il faudra leur réclamer des comptes.
Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.