C’est très bien de se jeter des fleurs en se disant “qu’est-ce qu’on est bien nous”… ou autres “vous avez vu comment c’est pire aux Etats-Unis”. C’est encore mieux de dresser les vrais constats et de ne pas céder à la béatitude naïve. L’optimisme oui. Le volontarisme ? Oui aussi. Mais pas la béatitude naïve qui n’est rien d’autre que de l’aveuglement volontaire qui a pour conséquence d’encourager et de fabriquer l’inaction. On ne peut corriger que ce que l’on accepte comme étant mauvais, à améliorer ou à rendre plus fonctionnel.
C’est le cas de l’agriculture qui plonge, comme de l’énergie que l’on ne peut plus se payer ou encore les médicaments sans lesquels on ne peut plus se soigner.
Médicaments : la France bascule vers la désindustrialisation, alertent les laboratoires
Voici ce que disent les Echos un journal encore une fois pas franchement ni défaitiste ni complotiste.
“La France fixe un niveau de prix des médicaments trop bas et l’Europe ne défend pas ses frontières. Il faut des mesures de sauvegarde et imposer une part de production locale aux médicaments vendus en Europe, estime le chimiste Seqens, qui est en train de relocaliser la production du principe actif du paracétamol.”
« La France et l’Europe doivent prendre des mesures en urgence, car on est passé en un an d’une logique de réindustrialisation à une désindustrialisation ». Le constat est noir et Pierre Luzeau l’assume. Dirigeant du chimiste français Seqens, il est en train de relocaliser en France la production du principe actif du paracétamol, que l’Europe ne fabrique plus depuis les années 2000. Son usine en cours de construction à Péage-de-Roussillon (Isère) est invariablement citée en exemple de reconquête par la France de sa souveraineté sanitaire.
Lorsque l’on ne produit pas sur place, chez nous, que c’est la loi de l’offre et de la demande qui s’applique, il ne faut s’étonner que les laboratoires vendent aux plus offrants. La sécu française veut des prix dérisoires. Il n’y a pas de problème. Comme à chaque fois, les vendeurs soit ne produisent plus soit vendent ailleurs. Résultat ?
En Hongrie, aucune pénurie de médicaments.
En France jusqu’à 5 000 références sont manquantes.
Les résultats d’une politique socialiste mènent toujours à ce résultat.
Pour autant je ne suis pas naïf, et je sais très bien les dégâts d’une politique sans aucune règle ou obligation.
L’efficacité économique se trouve dans un équilibra savant entre ces deux points. Un équilibre qui demande du pragmatisme.
Un général a écrit récemment “l’équilibre est un courage”. Son idée est d’une grande justesse.
Charles SANNAT
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