Le procès devait durer deux jours. Il s’est conclu dès le premier soir. Et pour cause: les deux protagonistes brillent par leur absence.
Ce jeudi 28 novembre, devant le tribunal correctionnel de Nice, tous les regards se portent sur les deux femmes impliquées, plus ou moins sciemment, dans une petite entreprise illégale. Farida est une retraitée de 73 ans, dont 32 passés dans l’administration. Elle travaillait au service des étrangers à la préfecture des Alpes-Maritimes. Entre juillet 2016 et mai 2017, la justice lui reproche d’avoir facilité l’octroi de titres de séjour sur la base de faux documents, en échange de petits cadeaux. Elle a toujours nié ces faits de corruption.
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À l’origine de ce business occulte: Dumitru Rosu, un Roumain de 55 ans, épaulé par son fils Darius, 33 ans. Le quinquagénaire intercédait pour le compte de compatriotes, puis de ressortissants du Maghreb, en vue de leur obtenir un titre de séjour. Contre rétribution bien sûr. En réalité, les Roumains n’ont pas besoin d’un tel titre pour circuler dans l’Union européenne. Le but de la manœuvre était plutôt d’obtenir des prestations sociales indues à la CPAM.
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Farida est relaxée pour l’escroquerie à la Sécu. Elle est néanmoins reconnue coupable de “corruption passive”, et condamnée à 6 mois de prison avec sursis. Dumitru et Darius Rosu sont respectivement condamnés à 2 ans et un an de prison, conformément aux réquisitions. Avec mandat d’arrêt.